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Comment Dieu est-il premier dans votre vie? - 28 juin 2020

Homélie - Dimanche, 28 juin 2020

13ème Semaine du Temps Ordinaire - Année A (Mt 10, 37-42)

Comment Dieu est-il premier dans votre vie?

 

Comment avez-vous prié depuis trois mois et demi? Vous êtes-vous posé la question de savoir comment Dieu peut devenir premier dans votre vie, comment Dieu peut avoir la première place dans votre prière?

Il y a différentes façons de prier et, en soi, chaque façon est bonne.

À certains moments, vous vous êtes tout simplement mis en silence devant Dieu.

À d'autres moments, vous avez adressé vos nombreuses demandes à Dieu et c’est probablement cette forme de prière que vous utilisez le plus souvent. Le Seigneur en est content parce c’est lui qui nous y a encouragés : « demandez et vous recevrez! » Donc, la prière de demande, demander à Dieu.

Mais une autre forme de prière existe. C’est une forme de prière où nous nous rendons totalement disponibles devant Dieu.

Non seulement, nous avons demandé à Dieu de nous aider, ce qu'il est toujours bon de faire, mais en plus, nous avons la possibilité de définir l'angle où nous choisissons d’être totalement disponibles à Dieu.


Nous pouvons retrouver comme trois facettes qui régissent la vie humaine. Il pourrait exister quelques autres possibilités, elles ne sont pas nombreuses. Je me contenterai d’en évoquer trois.

Une première facette pourrait être : « Que ma volonté soit faite. » Et ma volonté sera probablement une bonne chose à faire! Et cela soutiendrait l'idée de : « Que ma volonté soit faite. »

Une deuxième facette serait : « Que ma volonté soit faite, avec l’aide de Dieu. » Nous y ajoutons donc la dimension de la foi et nous demandons à Dieu de nous aider.

Finalement, on trouve une troisième facette complémentaire et probablement plus profonde qui s’exprime de cette manière : « Que ta volonté soit faite. »

À un moment donné, prier devient le fait de tout quitter. Intérieurement, quitter nos préoccupations, quitter nos angoisses, quitter nos questionnements, pour simplement se mettre en présence de Dieu, et lui dire : « Seigneur, que ta volonté soit faite. »

Ce n’est pas quelque chose qui est facile à faire et cela nous demande un effort conscient pour y parvenir. À certains moments, nous allons le faire spontanément, portés par l'élan de notre cœur!

Mais à d’autres moments, lorsque nos besoins nous envahissent, nous parvenons uniquement à présenter à Dieu nos demandes. Mais il serait bon de nous arrêter de temps en temps devant Dieu pour tout simplement lui dire : « Seigneur, que ta volonté soit faite. »

Dans ces moments, nous sommes capables de quitter nos préoccupations, nos questions et même nos souhaits, mais également nos soifs, nos appréhensions, nos désirs, afin de nous mettre en présence de Dieu. Et nous pouvons alors lui répéter avec confiance : « Que ta volonté soit faite ».

Dieu nous invite à le choisir en premier. On retrouve ce concept à diverses reprises dans la Bible, par exemple dans le premier commandement : « Tu aimeras ton Seigneur ton Dieu. Écoute Israël. Écoute! Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, de toute ta force, et ton prochain comme toi-même! »

Le premier commandement est : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. » Le deuxième commandement est le suivant : « Tu aimeras ton prochain », alors que le troisième s’exprime de cette manière : « Tu t’aimeras toi-même. »

Mais le tout premier commandement est : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. » Pour cette raison, chaque croyant est appelé à tout quitter pour se mettre en présence de Dieu de tout son cœur, à chercher la volonté de Dieu de tout son cœur, pour accomplir « sa volonté. »

Mais, dans le fond, la volonté de Dieu, qu'est-ce que c'est? Sa volonté, c'est de nous donner la vie éternelle! Sa volonté, c'est notre bonheur! Sa volonté, c'est de nous donner sa paix! Sa volonté, c'est l'harmonie! Sa volonté, c'est le salut. Sa volonté, c'est notre bien et notre bien en tant que bien pour l’ensemble de l’humanité et de l'Église, notre bien en tant que bien de la famille, mais aussi notre bien en tant que mon bien personnel. La volonté de Dieu est toujours en vue de notre bien!

Qui n’a pas soif de bonheur? Si nous avions vraiment soif de bonheur, nous chercherions la volonté de Dieu, parce que personne ne veut autant notre bonheur que Dieu lui-même! Alors, cherchons à accomplir la volonté de Dieu.

Pour cette raison, nous sommes invités à tout quitter pour nous mettre en présence de Dieu, à tout quitter pour dire : « Seigneur, tu es premier dans ma vie », tout quitter pour dire : « Seigneur, permets-moi d'entrer dans ton plan d'amour, dans ton plan de création, dans ton plan de salut. Guide-moi! Et que ma vie se fasse adhésion à ta volonté, obéissance à ta volonté. »

À son tour, Jésus va dire à un moment donné dans l’Évangile : « Il faut que le monde voie que j'aime le Père, et que je fais comme il me l'a commandé. »

Spontanément, nous n’allons pas nécessairement associer l’obéissance à la volonté de Dieu ou encore à l'amour, associer la volonté de Dieu à l'amour! Mais vous pouvez constater combien le lien entre ces différents éléments est fort parce que, aimer quelqu'un, dans le fond, qu’est-ce que ça veut dire au juste? Aimer quelqu'un signifie bien des choses, mais aimer signifie entre autres d’être capables d’aimer ce que l'être aimé désire! Ainsi, aimer Dieu signifie aimer ce que Dieu veut.

Aimer Dieu, c'est aussi vouloir être unis à Dieu en étant unis à sa volonté. Et cela s’inscrit vraiment dans une démarche d'amour. Il ne s’agit ni d’une démarche de domination ni d’une démarche de manipulation qui seraient en soi de simples caricatures de l'obéissance. L'obéissance véritable, c'est être uni à l'autre en étant uni à sa volonté, c’est être uni à Dieu en étant unis à sa volonté. En choisissant de vraiment mettre Dieu en premier dans notre vie.


Bien entendu, de nombreux obstacles nous empêchent de mettre Dieu en premier dans notre vie! Par exemple, nous pourrions douter qu'il soit vraiment présent dans notre vie, douter qu'il nous accompagne vraiment, douter qu'il désire vraiment nous aider. À certains moments, nous ressentons profondément le désir d’y arriver mais nous ne savons plus comment le mettre en premier dans notre vie, nous ne savons plus comment mettre la recherche sincère de Sa volonté en premier dans notre vie. Dieu demeure patient même dans ces moments-là, car Dieu veut avant tout notre bonheur et il veut vraiment nous guider vers la vie éternelle.

Prenons un exemple simple qui est tout de même un exemple assez évocateur et observons les enfants.

Être enfant, c'est être dans l’attitude de tout demander à ses parents. Quand on est enfant, on demande continuellement quelque chose à ses parents. Lorsque nous étions enfants, nous avions l’habitude de demander de nombreuses choses à nos parents, et même si nous sommes devenus adultes, nous demeurons des enfants aux yeux de nos parents et nous continuons à leur demander ce dont nous avons besoin. C'est cela être enfant! C'est demander quelque chose à ses parents.

Mais de leur côté, les parents, que font-ils? Est-ce que les parents répondent à toutes les demandes de leur enfant? S’ils pensent que c’est pour le bien de l’enfant, ils vont répondre à sa demande. Mais s'ils voient que ce que leur enfant leur demande pourrait lui être nuisible, par exemple s’il leur demande un jouet qui n’est pas adapté à son âge, ils lui répondront : « Tu l’auras plus tard, lorsque tu seras plus grand! »

Ou encore, il n’est pas rare de voir un jeune enfant demander à ses parents de pouvoir aller dormir plus tard, à la même heure que son grand frère qui se couche plus tard que lui. Ses parents ne lui concèdent pas ce caprice parce qu’il est trop jeune pour veiller si tard. Ils le lui autoriseront lorsqu’il sera lui aussi plus âgé.

Nous comprenons aisément que le rôle des parents est de guider leurs enfants dans l'accomplissement de leurs désirs et qu’ils ne vont pas automatiquement céder devant toutes leurs demandes, parce qu'ils veulent avant tout les guider sur un chemin de croissance, sur un chemin de bonheur, sur un chemin de vie!


De la même manière, chercher la volonté de Dieu, c’est chercher notre bien véritable. Même si nous cherchons à vivre sa volonté le mieux possible, nous ne parvenons pas toujours à comprendre ce que Dieu veut nous dire à travers les circonstances de la vie. Et Dieu doit parfois nous parler comme les parents parlent avec leurs enfants : « Aye confiance en moi, ce qui t’arrive est pour ton bien et c’est mieux que cela se passe de cette manière. Même si tu ne peux comprendre ma volonté aujourd’hui, tu comprendras plus tard pourquoi il en est ainsi. »

Dans la vie, nous pouvons être facilement confondus par de nombreux mirages. Un mirage est aussi une image très forte que l’on peut expérimenter dans le désert À cause de la soif, nous avons tout d'un coup l’impression d’apercevoir un point d’eau à l'horizon et nous confondons notre désir avec la réalité. Lorsque nous arrivons à l’endroit où notre esprit nous a fait imaginer un point d’eau, il n’y a que du sable et il n'y a pas d'eau!

Il en est de même avec les mirages de la vie. Parfois, dans notre vie, quelqu’un nous a présenté des promesses de bonheur et ces promesses nous ont attirés, nous avions le goût d’y croire jusqu’au bout. Mais alors que nous avions l’impression d’atteindre ce but, nous nous sommes aperçus que ces promesses étaient vaines, sans lendemain, et nous en sommes restés profondément déçus.

La meilleure façon de chercher notre bien, c’est de toujours mettre Dieu en premier dans notre vie. Pour en revenir à l’image des trois facettes de la volonté de Dieu à accomplir et même si cela peut paraitre paradoxal, lorsque nous mettons l'amour de soi en troisième lieu, nous pouvons constater que c’est la meilleure chose à faire. Pourquoi en est-il ainsi?
Parce dans le fond, le véritable amour de soi, le véritable bien de ma personne comme il en est de même pour chaque être humain, c'est de mettre Dieu en premier, c'est de mettre l'autre en second et de se mettre soi-même en troisième position.

Une autre question pourrait surgir en nous lorsque, dans l’Évangile, nous entendons Jésus parler de l’amour du prochain, et en particulier de l’amour envers les membres de notre famille : « Aimez-moi plus que vos parents! Aimez-moi plus que vos enfants! » Que veut-il exactement nous dire? Car nous savons que l'amour des parents est tout de même quelque chose de très important, l'amour des enfants est tout de même quelque chose de très important!


Bien sûr, Jésus sait très bien que nous voulons aimer nos parents et nos enfants en vérité, gratuitement, totalement. Mais si nous parvenons à mettre l’amour du Christ en premier dans notre vie, ce dernier nous donnera la grâce d'aimer nos parents et d'aimer nos enfants comme lui les aime, avec un amour inconditionnel.

Jésus nous invite également à l’aimer en premier même en ce qui a trait à l’amour conjugal entre un époux et une épouse. Si nous l’aimons en premier, il nous donnera la grâce d’aimer notre conjoint ou notre conjointe en vérité, inconditionnellement, avec tendresse et avec force. Jésus sera à nos côtés pour aimer notre épouse ou notre époux avec générosité, dans un don réciproque sans retour, avec un engagement total, en prenant soin l’un de l’autre, en s’accompagnant l’un l’autre sur un chemin de dons réciproques.

Dans la Bible, le commandement de Dieu est : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme de toutes tes forces de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »

Dans l'évangile, Jésus apporte une dimension nouvelle à ce commandement de Dieu, une dimension qui est reliée au fait qu'il soit le Fils de Dieu fait homme. Dans les évangiles, l'amour de Dieu se transforme dans le fait de croire en Jésus Christ et de mettre Jésus Christ en premier, parce que Jésus Christ est le Fils de Dieu fait homme! Dans l’Évangile, l'amour de l'autre, l'amour du prochain devient : « aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »

Et nous savons comment Jésus nous a aimés! Il nous a aimés en donnant sa vie pour nous. Par conséquent, Jésus peut nous le répéter aujourd’hui encore : « aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Je vous ai aimés en donnant ma vie pour vous. De la même manière, aimez-vous les uns les autres en donnant votre vie les uns pour les autres. »

Mais tout cela ne sera possible que si nous mettons Dieu en premier dans notre vie. Tout cela ne sera possible que si Jésus Christ devient premier dans notre vie. Tout cela ne sera possible qui si nous nous fions à la grâce que Dieu nous donne lorsque nous acceptons de la mettre à la première place!

Mettre Dieu en premier dans sa vie, c'est chercher la volonté de Dieu, mais c'est aussi s'ouvrir à notre besoin d’obtenir la grâce de Dieu afin d’être capables d’aimer en vérité les personnes que l'on veut aimer! Mais par nous-mêmes, nous n’y parvenons pas, car nous sommes limités. Mettre Dieu en premier dans notre vie en vaut vraiment la peine.

Aujourd’hui, nous nous retrouvons à cette messe pour célébrer ensemble l’eucharistie et, après trois mois et demi de confinement, je peux imaginer que votre prière soit devenue plus intense. Plus intense dans le sens que vous avez probablement prié d'avantage, plus intense parce que, par moment, vous avez prié facilement alors qu’en d’autres moments ce fut plus difficile. Prier vous a demandé un certain effort, parce que vous deviez, par exemple, vous détacher de l'écran de télévision alors que vous écoutiez votre émission préférée, ou encore vous détacher de votre ordinateur ou de votre tablette ou de votre cellulaire. Et il est parfois difficile de s’en détacher pour se mettre en présence de Dieu, cela nous demande un combat plus intense! Parfois, la prière requiert un combat plus intense.

Mais il est important de le mener à bien, car mettre Dieu en premier, c'est placer l'amour en premier dans notre vie. Mettre Dieu en premier, c'est privilégier la vérité. Mettre Dieu en premier, c'est mettre la bonté en premier. Et, en retour, nous pouvons recevoir de Dieu la beauté, la bonté, la vérité et, habités par sa grâce, être transformés afin de pouvoir aimer les gens autour de nous, avec plus de bonté, avec plus de vérité, avec plus de gratuité.

Prenons le temps d’apprendre à prier. Apprenons à nous mettre simplement en silence devant Dieu. Apprenons à demander à Dieu tout ce dont nous avons besoin, sans relâche. Mais apprenons avant tout à tout quitter pour être en présence de Dieu, disponibles dans la recherche de sa volonté et ouverts à sa grâce.


À cause du confinement, nous sommes littéralement restés sur pause. Mais la mission d'aimer continue. La mission d'aimer ne s'arrête jamais. L'appel à aimer Dieu ne s'arrête jamais. L'appel à s'aimer les uns les autres, en commençant par notre famille, ne s'arrête jamais. La grâce de Dieu ne s'arrête jamais. Le service, l'esprit de service, ne s'arrête jamais. Donc la vie continue. Car l'amour continue, le service continue. Est-ce toujours facile? Non, aimer est exigeant, même si l'être humain est en soi un être de relation.

L'être humain a été créé comme individu à part entière, mais en même temps, il a été créé comme ouverture à l'autre, il a été créé en vue de rencontrer l'autre, en vue de rencontrer Dieu, mais aussi en vue de se rencontrer les uns les autres.

Depuis trois mois et demi, nous avons trouvé de nouvelles façons de communiquer, que ce soit avec le téléphone ou en utilisant certains médias sociaux comme la radio ou la télévision et ces derniers nous ont permis de maintenir un certain contact avec nos connaissances. Mais nous savons que la technologie ne peut pas remplacer le contact direct.

Nous nous trouvons encore dans un temps d'épreuve. Rappelons-nous que nous ne sommes pas seuls dans la traversée de ce temps d'épreuve. J'aime à penser, et j'y crois profondément, que Dieu a continué à visiter toutes les personnes malades ou en fin de vie à l'hôpital ou dans les résidences pour personnes âgées, parce que personne ne pouvait leur rendre visite en personne.

La semaine dernière, dès que cela fut autorisé, j’ai été rendre visite à quelqu'un à l'hôpital. Dans la même chambre, il y avait une dame qui était là depuis trois mois. Et personne n’avait été lui rendre visite au cours de ces trois mois et elle pouvait finalement recevoir une visite. Cette dame qui avait été seule, malade, sur son lit d'hôpital, avec des gens dévoués autour d'elle mais sans le contact immédiat de sa famille, avait comme une forme de sérénité étonnante dans le regard! Une forme de paix intérieure, un calme incroyable! Alors, en tant en tant qu’homme de foi, cela m'a frappé et j’y ai vu le fruit de la grâce de Dieu. Elle avait été isolée du reste de sa famille, coupée de sa famille, mais Dieu était avec elle.

Car Dieu est présent à nos côtés depuis le début de cette pandémie, comme il l'était auparavant et comme il continuera à demeurer avec nous dans le futur.

Continuons à nous appuyer sur Lui avec confiance, convaincus que nous sortirons grandis de cette pandémie. Nous en sortirons grandis parce que nous aurons approfondis la recherche de sens dans notre vie, nous en sortirons grandis dans nos propres relations familiales, nous en sortirons grandis tout simplement dans le fait de reconnaitre nos fragilités.

Au cours de notre existence, une bonne partie de nos efforts est de fuir nos fragilités, de ne pas reconnaître nos fragilités! Mais si nous avons la sagesse de grandir dans la reconnaissance de nos fragilités, nous en ressortirons grandis car quelqu'un est là pour nous accueillir avec nos fragilités. Et qui est-il? C'est le Seigneur!

En sa présence, notre amour devient plus humble. Après avoir traversé cette pandémie, nous sommes peut-être devenus plus humbles. Et en devenant plus humbles, nous sommes devenus capables d’aimer d'avantage parce que nous sommes devenus capables d'aimer l'autre pour ce qu’il est et non pas pour ce que nous voudrions qu'il soit.

Continuons à aller de l'avant sans crainte, comme si nous devions nous préparer pour un marathon, car on pourrait comparer cette pandémie à un marathon. Je ne suis pas marathonien, mais j’ai pu observer que les marathoniens trouvent des façons de se fortifier tout au long du chemin. Ils doivent trouver un certain rythme, parce que, s’ils partaient à pleine vitesse, ils ne pourraient pas se rendre jusqu'au bout de la course! Pour cette raison, ils établissent à quel rythme courir et ils s’y maintiennent.


Pour traverser sereinement cette pandémie, nous devons nous aussi trouver notre propre rythme, recourir à ce qui va nous fortifier, qu’il soit question de nourritures humaines ou de nourritures spirituelles. Nous devons trouver notre propre rythme et aller de l'avant.

Et rester dans la mission, dans cette vocation à l'amour. Nous pourrons alors passer au travers de cette pandémie et, à la fin, nous nous rendrons compte qu’elle nous a donné l’occasion de renouveler notre amour, de renouveler notre don, de renouveler notre gratuité.

Elle nous a permis également de renouveler notre capacité à nous appuyer sur la grâce que Dieu nous donne chaque jour, car lorsque que nous étions confrontés à nos fragilités et à nos limites de façon quotidienne, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, Dieu nous a donné l’occasion d'apprendre à nous appuyer sur lui, à compter sur sa grâce! Apprendre à s'appuyer davantage sur la grâce de Dieu est quelque chose que nous avons dû apprendre, ce n’était pas automatique.

Prions les uns pour les autres. Prions pour l'Église. Prions pour l'humanité, parce que l'Église n'existe pas pour elle-même, mais elle existe pour apporter l'amour de Dieu à la grandeur de l'humanité.