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La solitude du corps, du cœur et de l’intelligence - 21 juin 2020

Homélie - Dimanche, 21 juin 2020

12ème Semaine du Temps Ordinaire - Année A (Mt 10, 26-33)

La solitude du corps, du cœur et de l’intelligence.

« Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière. »

Qu’est-ce que Jésus pourrait bien vouloir nous dire dans les ténèbres et que nous devrions répéter dans la lumière? Et que veut dire « Dans les ténèbres »?

Dans les ténèbres, c’est ce que Jésus vous dit lorsque vous êtes dans les ténèbres! Dans les ténèbres de votre vie. Dans les ténèbres de votre existence.

Aujourd’hui, nous sommes peut-être plongés dans les ténèbres, des ténèbres liées à la vie quotidienne et qui, à certains moments de notre vie, peuvent surgir à l’improviste. La pandémie que nous traversons est certainement une forme actuelle de ténèbres.

Une autre forme de ténèbres qui accompagne toute vie humaine et à laquelle tout être humain est confronté à un moment ou à un autre au cours de son existence, c’est la solitude. Et, en ce temps de pandémie, de nombreuses personnes, même dans notre entourage, ont possiblement ressenti une forme de solitude avec une acuité accrue à cause du manque de contacts physiques imposé par les mesures de confinement. La solitude se présente à nous, comme elle se présente à tout être humain, à chaque être humain, de différentes façons.


Un premier aspect de la solitude que je voudrais aborder est ce que nous pourrions appeler la solitude du corps.

Dès les débuts de la création, l’être humain a été créé pour être en relation avec les autres, l’être humain est fait pour un vivre ensemble, car l’être humain est un être de relation.

L’être humain existe comme individu propre, avec son « moi », avec sa propre intelligence, sa propre volonté, sa propre émotivité, sa propre réalité mais, en même temps, il existe pour être en relation. En relation avec Dieu, en relation avec l’autre, en relation avec les autres.

La solitude du corps c’est quelque part comme une distanciation qui existe dans la relation avec les autres. Nous en avons tous fait l’expérience dans cette période de confinement, où une certaine distanciation, même uniquement physique, a eu un impact sur chacun d’entre nous. L’impossibilité, par exemple, pour les personnes qui accompagnent un membre de leur famille qui est malade, de lui donner une bonne accolade, est une forme de solitude du corps qui a un impact sur cette personne.

Car nous ne pouvons pas considérer notre corps comme étant seulement un corps, séparé-ment et sans lien avec notre propre personne! Le corps, c’est la personne! Le corps manifeste la personne! Le corps exprime la personne! Lorsque nous touchons un corps, quelle qu’en soit la raison, nous touchons cette personne dans son intégrité! Et lorsque nous nous éloignons du corps, nous nous éloignons automatiquement de cette personne! Et nous expérimentons alors la solitude du corps.

Un autre aspect lié à la solitude est ce que nous pourrions appeler la solitude du cœur.

L’être humain est fait pour être aimé mais également pour aimer! Nous ressentons cette solitude du cœur lorsque, dans notre vie, nous n’avons personne à aimer et que nous n’avons personne qui nous aime en retour.

Ce sentiment pourrait être passager et nous frapper momentanément parce que nous traversons des moments difficiles dans une relation particulière ou dans nos relations en général. Et peut-être avons-nous l’impression que notre cœur est seul, que personne ne nous aime et que, en même temps, nous n’avons personne à aimer. Ressentir ce type de sentiments est un des moments les plus difficiles que quelqu’un peut traverser dans son existence. Cela représente une des plus grandes épreuves de l’existence humaine!


Une autre forme de solitude est, pour ainsi dire, celle de l’intelligence.

La solitude de l’intelligence, c’est lorsque nous ne parvenons pas à trouver un sens à notre vie. En ce temps de pandémie, vous avez peut-être pris le temps de revisiter votre vie et, à un moment donné, vous vous êtes demandé quel sens avait encore votre vie.

Car nous vivons dans une dynamique où nous sommes constamment occupés, nous avons toujours quelque chose à faire : lorsque nous sortons de la maison, nous avons mille activités et, lorsque nous revenons à la maison, mille activités nous attendent encore. Alors, au milieu de toutes ces activités, il pourrait être facile d’oublier quel sens à notre vie.

Mais lorsque, pour une raison ou une autre, la vie nous force à nous arrêter, à cause d’une maladie ou parce que la maladie nous menace, comme nous l’avons maintes fois expérimenté en cette période de pandémie de la Covid, il est peut-être bien de s’arrêter et de se poser l’une ou l’autre de ces questions : quel sens a ma vie? Pourquoi est-ce que je vis? Je fais un travail qui m’occupe énormément, cela a-t-il un sens?

Et cette remise en question pourrait même concerner certains aspects de notre vie en famille parce que, pendant cette pandémie, nous avons été forcés à être tout le temps ensemble et nous n’y étions pas habitués, nous n’y étions pas préparés. Cette cohabitation forcée a fait

ressortir en nous et entre nous certaines fragilités, elle a peut-être aussi fait ressortir des blessures! Tant de pourquoi? Pourquoi?

La solitude du corps, la solitude du cœur, la solitude de l’esprit représentent différentes facettes, différentes dimensions de la solitude qu’une personne peut expérimenter. La solitude est une épreuve et elle l’est d’autant plus parce que nous n’avons pas été créés pour rester seuls!

Dans le Genèse, dans le récit de la création, Dieu lui-même va dire : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul »! Nous ne sommes pas faits pour être seuls! Nous avons été créés, je le répète, pour exister en tant qu’individu, corps et âme. Nous ne sommes vraiment pas faits pour rester seuls. Nous sommes faits en vue de la relation, nous avons été créés dans l’ouverture à l’autre. Nous sommes faits pour être en relation.

Lorsque la solitude nous frappe, nous pensons pouvoir la fuir en nous réfugiant dans les distractions, dans les divertissements, peut-être même dans l’alcool ou dans la drogue, en imaginant qu’il est possible de fuir la solitude grâce à ces échappatoires. Mais la solitude est toujours présente, elle demeure tapie dans l’ombre comme une menace. Et nous aurons beau vouloir la fuir, la solitude nous rattrapera au tournant. Elle nous rattrape toujours.

Chacun et chacune d’entre nous, nous savons combien il est insupportable d’être confrontés à la solitude.

Je voudrais illustrer cette affirmation par un exemple : quelqu’un se trouve au dixième étage dans une maison en feu. C’est tellement insupportable de se retrouver dans une maison en feu que cette personne est prête, pour échapper au feu, à sauter par la fenêtre, même si elle se trouve au dixième étage de cet immeuble.

Parfois, nous serions capables de nous lancer dans des aventures sans lendemain, juste pour échapper à la solitude qui nous tenaille. Mais l’idée en soi n’est pas de vouloir sauter par la fenêtre, c’est plutôt le fait de vouloir fuir le feu de la solitude qui nous brûle et qui nous ronge intérieurement!

Même si, pour une raison pour une autre, nous ressentons en nous les ténèbres de la solitude, rappelons-nous que nous sommes appelés à découvrir que nous ne demeurons jamais seuls dans notre vie.

Je vous présente un autre exemple, qui pourra vous paraître limité parce que, dans tout exemple, certains éléments pourraient être similaires à la réalité alors que d’autres en sont complètement différents.

Je me trouve en forêt, je marche en suivant un sentier que je connais assez bien. Mais, à un moment donné, je me laisse distraire par un ruisseau, par une fleur, par le paysage de la montagne que je contemple et, petit à petit, je m’éloigne de ce sentier.

Au début, même si je savais que je m’étais éloigné du sentier, je trouvais la situation intéressante parce que je découvrais un nouveau paysage. Mais, tout à coup, quelques heures plus tard, je m’aperçois que je suis perdu et la peur me gagne parce que je ne sais plus où je me trouve, je suis perdu et je commence à paniquer.

Et, alors que je pensais être vraiment perdu, alors que je pensais être seul au monde, tout d’un coup quelqu’un est là à mes côtés. Je ne sais pas d’où il est venu, je ne sais pas comment il est apparu, mais il est là et il me guide pour retrouver ma route.

Dans la solitude, Jésus a le pouvoir de toujours être celui qui marche à mes côtés. Et il en est ainsi, quel que soit le degré de ma solitude ou quelle que soit l’ampleur de ma solitude, Jésus Christ a le pouvoir d’être toujours présent à nos côtés.

Et ce pouvoir, il est comme double, on pourrait même dire qu’il est triple!

En premier, il s’agit de son pouvoir divin, parce que, en tant que Dieu, il est proche de toutes ses créatures. Il est proche de toutes les créatures de Dieu, sans exception. Il se fait proche de chacune d’entre elles. Dieu a assumé, pour ainsi dire, notre nature humaine avec ses us et coutumes. En l’assumant, il a appris son langage et, afin de se faire proche de nous, il a utilisé notre propre langage.

Notre expérience nous a montré que, en réalité, Dieu est plus proche de nous que nous ne le sommes de nous-mêmes. Parfois, nous sommes capables de nous éloigner de nous-mêmes, mais Dieu, de son côté, demeure toujours proche de nous.

La deuxième raison est le fait que Dieu, dans son amour, ait assumé notre nature humaine, il s’est incarné, il s’est fait homme.

Et la troisième raison, est le fait d’avoir porté toutes nos solitudes sur la croix.

Sur la croix, alors qu’il adresse au Père cette prière : « Père pourquoi m’as-tu abandonné? », Jésus vit jusqu’à l’extrême l’ampleur des différentes facettes de la solitude, celle du corps, celle du cœur, celle de l’esprit.

En s’incarnant et en acceptant de mourir sur la croix, Jésus a fait l’expérience de porter nos solitudes, celles de nos personnes, de nos corps, de nos cœurs, de notre esprit. Sur la croix, Jésus a porté le poids de toutes ces solitudes.


Dans un certain sens, on pourrait même affirmer que Jésus est celui qui, dans toute l’histoire de l’humanité, aura probablement été celui qui a ressenti la plus grande solitude, parce que l’expérience de son abandon par le Père lui a fait ressentir une solitude extrême! Jésus, le Fils de Dieu fait homme, sur la croix, aura été celui qui a été le plus seul de toute l’histoire de l’humanité, parce qu’il a porté sur ses épaules le poids de toutes nos solitudes.

Quel que soit notre degré de solitude, quelle que soit la durée ou la profondeur de notre solitude, et même si nous avons l’impression que la solitude a envahi tous les aspects de notre vie, Jésus Christ est proche de nous.

Et qu’est-ce que Jésus Christ vient nous dire lorsque nous nous trouvons dans les ténèbres de la solitude? Il nous le répète sans cesse : « Je suis avec toi. »; « Je suis avec toi. »; « N’oublie pas que je suis avec toi. »

C’est dans ces moments de solitude que la prière devient quelque chose de très important. Dans la prière, nous pouvons entendre Jésus nous dire : « Je suis avec toi. » Dans la prière, nous pouvons ouvrir nos cœurs à cette présence de Jésus Christ. Dans la prière, nous avons la possibilité de découvrir que nous ne sommes pas seuls.

À un moment donné, Jésus lui-même va ressentir une solitude extrême qui va le pousser à s’exclamer : « Mon âme est triste en mourir! »

En ce moment particulier, Jésus est habité par une solitude immense! Mais tout de suite après, comme s’il continuait sa propre réflexion, il ajoute : « mais je sais que je ne suis pas seul, parce que le Père est là. » Dans son humanité, Jésus a été saisi par l’ampleur de sa solitude mais, même dans ces moments particuliers où il a ressenti de la solitude, il a toujours su qu’il n’était pas seul.

Cette pensée se reflète d’ailleurs dans sa prière sur la croix, lorsqu’il va s’écrier : « Père, pourquoi m’as-tu abandonné? »

À ce moment-là, Jésus ne s’adresse pas à ceux qui sont au pied de la croix, en se plaignant ou en leur disant voyez comme « mon Père m’a abandonné! » Non, il parle directement au Père lorsqu’il lui dit : « Pourquoi m’as-tu abandonné? ». Si Jésus continue à parler à son Père en lui demandant pourquoi il l’a abandonné, cela signifie que, même dans ce moment de solitude, il avait conscience que Dieu était, en quelque sorte, toujours à ses côtés. Pour cette raison, il sait aussi que son Père ne l’a pas vraiment abandonné. Il sait qu’Il est là et il continue à lui parler : « Pourquoi m’as-tu abandonné? »

Dans ce cri d’abandon de Jésus sur la croix, nous pouvons découvrir un modèle de prière!

Quand vous êtes seuls, quand vous traversez un moment de solitude, quand vous êtes envahis par un sentiment de solitude, n’hésitez à vous tourner vers Jésus pour lui dire à votre tour : « Jésus, pourquoi m’as-tu abandonné? » Et si nous sommes capables de lui adresser ces paroles, c’est parce que nous savons, au fond de notre cœur, qu’il ne nous a pas abandonnés! Nous savons qu’il nous écoute! Nous savons qu’il nous entend! Nous savons qu’il est présent!


Sur la croix, après avoir crié : « Pourquoi m’as-tu abandonné? », Jésus adresse une dernière prière à son Père, avec cette parole dont la tradition nous dit que ce serait la dernière parole de Jésus sur la croix : « Entre tes mains, je remets mon esprit. »

Jésus peut s’exprimer ainsi parce qu’il sait que le Père est là, à ses côtés.

À notre tour, lorsque nous sommes plongés dans la solitude, nous pouvons vivre un cheminement intérieur semblable à celui que Jésus a vécu sur la croix et, après avoir crié vers lui : « Jésus pourquoi m’as-tu abandonné? », nous pouvons nous aussi lui redire avec confiance : « Entre tes mains, je remets mon esprit. Je remets mon cœur entre tes mains. Je remets mon corps entre tes mains. Porte-moi. Fortifie-moi. Guide-moi. Pacifie-moi. »

Dans les ténèbres de nos solitudes, Jésus vient dans notre cœur et il nous répète à son tour :

« N’aie crainte! » « N’aie crainte! » « Je suis avec toi. »

Entendre Jésus nous dire qu’il sera toujours avec nous est en soi quelque chose de vraiment énorme, mais Jésus va plus loin encore. Il va nous dire : « Rien, personne ne peut arracher quoi que ce soit à la main du Père, rien ne peut t’arracher à la main du Père et, par ma grâce, je te dépose dans la main du Père. »

Par ses paroles, Jésus nous assure que personne, aucune puissance de la terre, aucune puissance des enfers, aucune puissance des ténèbres, rien ne pourra arracher qui que ce soit de la main du Père. Celui qui se trouve dans la main du Père, celui que Jésus a mis dans la main du Père, une fois qu’il est dans ses mains, rien ne pourra jamais l’arracher à la main du Père.

Rien de ce qui pourrait lui arriver ne pourra jamais le séparer de l’amour du Père, quelle que soit l’épreuve qu’il traverse, qu’il s’agisse d’une maladie, d’un échec ou même de la solitude la plus profonde! Dans tous les cas, rien ni personne ne pourra arracher qui que ce soit à la main du Père éternel. Rien. Et Jésus vient à nous, il vient dans notre cœur pour nous répéter : « N’aie crainte, je suis avec toi. N’aie crainte, rien ne peut t’arracher à la main du Père. »

Jésus s’adresse de la même façon à chacun et chacune d’entre nous et il désire nous rejoindre là où nous sommes actuellement, particulièrement si nous traversons des moments de ténèbres dans notre vie. Jésus désire nous rejoindre comme il nous a toujours rejoints dans le passé dans les ténèbres que nous avons traversées dans notre existence. Aujourd’hui encore, il veut nous rejoindre dans les ténèbres que nous traversons en ce moment.


Et Jésus nous répète cette promesse pour nous soutenir dans notre quotidien : « N’aie crainte, je suis avec toi. N’aie crainte, tu es dans la main du Père, rien, personne, aucune force de ce monde, ni de l’enfer, rien ne peut t’arracher de la main du Père. Aucune puissance ne peut t’arracher de la main du Père. »

Après avoir entendu ces Paroles de Jésus, après avoir fait l’expérience de la paix et de la force d’âme que donne la foi en Jésus Christ, est-il possible de garder cette grâce pour nous-mêmes? Est-il possible de conserver ce trésor en secret dans notre cœur, sans le partager à notre tour avec d’autres personnes?

Grâce à cette lumière que nous avons reçue de Jésus, nous pouvons mieux comprendre une autre de ses paroles : « Ce que je t’ai dit dans les ténèbres que tu traversais, ce que je t’ai dit lorsque tu étais dans les ténèbres et que je te répétais : n’aie crainte, je suis avec toi; n’aie crainte, tu es dans la main du Père. Tout ce que je t’ai dit, maintenant c’est à ton tour de le dire dans la lumière. Crie-le sur les toits. Crie-le sur la place publique. C’est ta mission. »

Oui, aujourd’hui encore, Jésus nous répète : « N’aie crainte, je suis avec toi! N’aie crainte, tu es dans la main du Père et rien ne peux t’arracher à la main du Père mais, en même temps, je te confie une mission. »

Et cette mission que Jésus confie à chacun et chacune d’entre nous, c’est celle de proclamer par toute la terre qu’il est toujours avec nous. Jésus a le pouvoir de nous déposer dans la main du Père de laquelle rien ne pourra nous arracher. Mais il nous demande ensuite de ne pas garder ce trésor pour nous-mêmes! Il nous demande, il nous ordonne de l’annoncer par toute la terre!

Cette demande de Jésus devient un devoir! Elle se transforme en une mission, en une tâche que nous devons accomplir à notre tour! En nous, ce besoin de communiquer les trésors que Jésus a accomplis dans notre vie devient une nécessité, une nécessité de notre cœur, dans la surabondance de la joie, celle de partager à notre tour cette richesse avec tous ceux et celles qui nous entourent!


Alors que nous sommes à la veille d’entreprendre les démarches vers le déconfinement, alors que nous sommes à la veille d’ouvrir les portes des églises, demandons à Jésus de nous donner la force de rendre grâce à Dieu pour le don de la foi. Et demandons au Père de nous donner la grâce d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ! De nous donner la grâce de sortir dans le monde pour annoncer la Bonne Nouvelle!

Aujourd’hui, nous sommes bombardés de nouvelles concernant la pandémie de la Covid, et on pourrait en même temps parler d’une épidémie ou d’une pandémie de fausses nouvelles de toutes sortes qui se répandent à la vitesse de l’éclair!

Souvenons-nous qu’il existe une bonne nouvelle qui a le pouvoir de transformer toutes les fausses nouvelles en nouvelles de joie, et qui a en outre le pouvoir de traverser toutes les mauvaises nouvelles!

Il s’agit de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ!

Action de grâce

Comme prière d’Action de grâce, nous allons invoquer ensemble les Litanies du Sacré Cœur de Jésus. Cette grande prière des litanies du Sacré Cœur, dont la version officielle a été approuvée en 1899 prend son origine en 1720, alors qu’une autre épidémie faisait rage dans la ville de Marseille.

Cette prière, la Litanie au Sacré Cœur de Jésus, a été composée par une dame, une simple laïque, la Vénérable Anne-Madeleine Rémuzat (1696-1730).

Litanies du Sacré Cœur de Jésus

Seigneur, prends pitié de nous.

Ô Christ, prends pitié de nous.

Seigneur, prends pitié de nous.

Jésus Christ, écoute-nous.

Jésus Christ, exauce-nous.


Père Céleste qui est Dieu, prends pitié de nous.

Dieu le Fils, Rédempteur du monde, prends pitié de nous.

Esprit-Saint, qui est Dieu, prends pitié de nous.

Sainte Trinité sainte, qui est un seul Dieu, prends pitié de nous.

 

Cœur de Jésus, Fils du Père éternel, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge-Marie, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, uni substantiellement au Verbe de Dieu, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, souveraine majesté, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, temple saint du Seigneur, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, tabernacle du Très-Haut, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, maison de Dieu et porte du ciel, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, fournaise ardente de charité, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, sanctuaire de la justice et de l’amour, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, plein d’amour et de bonté, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, abîme de toutes les vertus, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, très digne de toutes louanges, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, roi et centre de tous les cœurs, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, dans lequel sont tous les trésors de la sagesse et de la science, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, dans lequel réside toute la plénitude de la divinité, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, objet de complaisance du Père Céleste, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, le désiré des collines éternelles, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, patient et très miséricordieux, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, libéral pour tous ceux qui t’invoquent, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, source de vie et de sainteté, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, propitiation pour nos péchés, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, rassasié d’opprobres, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, broyé à cause de nos péchés, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, obéissant jusqu’à la mort, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, percé de la lance, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, source de toute consolation, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, notre vie et notre résurrection, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, notre paix et notre réconciliation, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, victime des pécheurs, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, salut de ceux qui espèrent en toi, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, espérance de ceux qui meurent dans ton amour, prends pitié de nous.

Cœur de Jésus, délices de tous les saints, prends pitié de nous.


Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde, pardonne-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde, exauce-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde, prends pitié de nous.

℣ Jésus, doux et humble de cœur.

 

℟    Rends nos cœurs semblables au vôtre.