Premier archevêque de Montréal, Mgr Fabre a manifesté très tôt dans ses tâches un esprit vif, des dons d’orateur et du sang froid. Sans auxiliaire, il a ordonné 210 prêtres de son diocèse et 820 autres de diocèses canadiens ou américains, tous formés au Grand Séminaire de Montréal.
En période de crise économique, il est venu en aide d’abord aux paroisses pauvres, puis aux chômeurs en organisant une quête à travers le diocèse et en faisant, avec le curé Labelle, la promotion de la colonisation… En 1890, il obtient de Rome que l’Université de Montréal devienne quasi indépendante de l’Université Laval.
Sa famille, ses études
Édouard-Charles Fabre naît à Montréal, le 28 février 1827, dans une famille bien connue de l’époque. Son père, Édouard-Raymond, est un libraire-éditeur prospère. Très patriote, il est un intime de Louis-Joseph Papineau. Il s’implique politiquement, participe à la Révolte de 1837-1838, est fait prisonnier puis est gracié en raison de la maladie de sa femme. Le calme revenu, il manifestera une grande générosité à l’égard des victimes du conflit, particulièrement envers les exilés en Australie. Dix ans après les Troubles, il sera maire de Montréal en 1849 - 1851. L’épidémie de choléra l’emportera en 1854, à l’âge de 55 ans.
Ordination, premiers ministères et autres charges
C’est celui-ci qui lui conférera l’ordination sacerdotale, le 23 janvier 1850. Il est alors nommé vicaire à Sorel, où il oeuvrera pendant deux ans, puis curé à Pointe-Claire, pour une autre période de deux ans. On le rappelle à l’évêché à l’automne 1854. Un an plus tard, le 25 décembre 1855, il est installé chanoine titulaire de la Cathédrale; il a vingt-huit ans.
Évêque coadjuteur, évêque titulaire, archevêque
Le 1er avril 1873, Rome le nomme évêque coadjuteur de Mgr Bourget, avec future succession. Il reçoit l’ordination épiscopale en l’église du Gesù, des mains de Mgr Alexandre Taschereau, archevêque de Québec.