Pourquoi suivre Jésus, et pas quelqu’un d’autre? Et pourquoi ne pas être, moi, le seul maître de ma vie? Que Jésus possède-t-il que les autres n’ont pas? Et puis, où nous mène-t-il, ce Jésus? Que veut-Il faire de nous?
Jésus-Christ ne cache pas ses intentions. Il veut que nous soyons libres. Il veut nous libérer! N’est-ce pas une Bonne Nouvelle? N’est-ce pas ce à quoi toute personne aspire, profondément?
D’accord, direz-vous, mais nous libérer de quoi? On n’est pas en prison! On est dans un pays libre! Je suis un homme libre! Une femme libérée!
La vérité – si on ose l’affronter – c’est que malgré tous nos efforts pour être de bonnes personnes et être heureux, souvent, nous n’y arrivons pas.
À la suite de Jésus
« N’ayez pas peur de prendre la main de Jésus pour marcher à sa suite » - Pape François
Jésus est venu nous dire d’arrêter de tout porter sur nos épaules! Dieu, son Père, est notre Père. Nous sommes ses enfants. Nous pouvons donc compter sur Lui sans réserve.
Quand nous manquons de force, qu'une situation nous dépasse, où que tout semble s’écrouler autour de nous, notre Père nous donne une force qu’on appelle « grâce ».
Chaque fois, on est surpris. On ne réagit pas comme on aurait fait habituellement. Malgré le conflit, notre cœur est en paix. Malgré l’épreuve, nous sommes dans la joie. Malgré l’offense, nous continuons d’aimer l’autre.
En suivant Jésus, nous marchons main dans la main avec Lui, vers notre Père. Sur notre route, ce cheminement de toute notre vie, Il nous fait connaître nos difficultés, nos luttes intérieures, notre misère et notre pauvreté, pour nous en libérer. Jésus nous libère du « pouvoir des ténèbres » : nos ténèbres, soit tout ce qui est noir, tout ce qui nous fait souffrir.
Après cet arrachement, il nous donne la possibilité de repartir à zéro, avec Lui, sur le chemin de l’amour.
L’amour, contrairement à tout ce qu’on peut entendre, il existe! Il n’est pas mort! Il est bien vivant! Tous les chrétiens en vivent.
Qu'est-ce que l’amour?
L’amour est l’énergie la plus puissante qui soit. Pour en vivre, Dieu nous a légué ses dix commandements. Par sa vie et ses enseignements, Jésus nous apprend qu’il ne suffit pas uniquement de mener une vie conforme aux commandements de Dieu; Il nous a aussi révélé qu’il nous fallait avant tout avoir une relation d’amour avec Dieu et avec notre prochain.
À sa résurrection, Jésus est reparti vers son Père afin de répandre son amour sur la terre, en chacun de nous, ses enfants. On appelle cet amour l’Esprit Saint.
Cet Esprit nous dote de certaines forces pour aimer. Par Jésus et ses enseignements sur la vérité et la vie, et par son Église qui a reçu la mission de se faire proche de nous, on peut tout apprendre sur nous-mêmes, sur la vie avec les autres et en société.
À travers le Nouveau Testament, Jésus nous apprend comment aimer. L’Église, elle, puise dans ces enseignements et, assistée de l’Esprit Saint, nous éduque sur le sens des responsabilités envers les autres et la société, sur la formation de notre conscience et de l’autocritique, sur les vertus à acquérir et les vices à éviter. Bref, suivre Jésus, c’est apprendre à écouter notre petite voix intérieure et à travailler sur soi joyeusement!
Quand nous retombons dans nos faiblesses, c'est le Christ qui nous relève. En suivant Jésus, nous en venons à L’aimer, comme Lui-même nous aime. Son Esprit nous guide et nous donne des forces insoupçonnées, pour continuer à aimer en toute liberté.
« N’ayez pas peur de prendre la main de Jésus pour marcher à sa suite » - Pape François
Pour vivre à l'exemple de Jésus, il faut connaître ses priorités, qui sont résumées dans Les « Béatitudes » (Mt 5, 3-12) :
- Heureux les pauvres en esprit…
- Heureux les affligés…
- Heureux les doux…
- Heureux les affamés et assoiffés de justice…
- Heureux les miséricordieux…
- Heureux les cœurs purs…
- Heureux les artisans de paix…
- Heureux les persécutés pour la justice…
Heureux parce que Jésus est toujours à leurs côtés pour les mener au ciel. Nous sommes tous invités à suivre ce chemin en choisissant librement d’aimer Dieu par-dessus tout, en faisant le bien et en évitant le mal. Plus nous faisons le bien, plus nous devenons libres.
Distinguer le bien du mal
Par la raison, chaque personne peut discerner le bien qu’elle doit accomplir et le mal qu’elle doit éviter. La loi morale naturelle inscrite dans son cœur, ainsi que sa conscience - où résident Dieu et son Esprit - lui donnent le pouvoir de faire la part entre ce qui est bien et ce qui est mal.
Pour faire de bons choix, il faut bien former sa conscience. Jésus a confié à son Église la mission de nous enseigner la Vérité et de nous guider vers le bien, avec l’aide de l’Esprit-Saint.
Pour nous encourager à faire le bien, notre Créateur a mis en nous des dons. Lorsque nous nous appuyons sur ces dons pour faire le bien, ils perfectionnent nos vertus. Et lorsque nous ne les utilisons pas adéquatement, nous tombons dans les vices, ce qui rongera peu à peu notre liberté.
Viser la sainteté
« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48). Ces mots prononcés par Jésus nous pousse à nous parfaire. Par sa grâce, Dieu se révèle à nous et renforce nos vertus humaines (la prudence, la justice, la force et la tempérance) et nos vertus théologales (la foi, l’espérance et la charité).
En plus de nos talents et de nos dispositions naturelles, nous pouvons compter sur les dons de l'Esprit-Saint qui nous aident à devenir des instruments de Dieu dans le monde. Ces dons sont : la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Chez les personnes qui se laissent conduire et former par l’Esprit-Saint, nous retrouvons des qualités appréciées de tous, comme celles de la charité, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la douceur, la mansuétude, la fidélité, la modestie, la continence et la chasteté.
Renouer le contact
Il arrive à tout le monde par le péché, d’ignorer Dieu et de s’en éloigner volontairement et consciemment. Ce péché prend la forme d’une parole, d’un acte ou d’un désir qui s’oppose à l’ordre établi par l’amour de Dieu. Obscurcissant notre conscience, nos vices sont de mauvaises habitudes rattachées aux péchés capitaux : l’orgueil, l’avarice, l’envie, la colère, la luxure, la gourmandise, et la paresse.
Par ses conséquences, tout péché est un manque d’amour envers Dieu, son prochain, et soi-même. Un péché grave, qu’on appelle aussi un péché mortel, peut complètement dissocier la personne pécheresse de l’amour infini de Dieu. Le sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation guérit l’éloignement entre la personne pècheresse et Dieu, en rétablissant une relation d’amour avec lui. Par sa miséricorde, Dieu pardonne tous les péchés et conduit les enfants vers la vie éternelle.
La vie en société
Comme nous sommes tous créés à l’image de Dieu, qui est un éternel échange d’amour entre le Père, le Fils et l’Esprit-Saint, nous sommes faits pour la vie en société. Nous avons besoin des autres et ils ont besoin de nous. L’individualisme va à l’encontre de notre vocation d’être humain.
Tous égaux devant Dieu, rien ne peut nous enlever cette dignité, ni nos droits égaux. Pour régler les inégalités, Dieu nous a donné des talents différents à mettre au service des autres en partageant, dans la charité, nos biens matériels et spirituels. Il s’agit d’enjeux de justice sociale et de bien commun.
Les gouvernements et chacun des citoyens doivent travailler en vue du bien de tous en participant activement à la vie politique, économique et culturelle. L’essentiel est que les droits fondamentaux de la personne soient respectés et que tous puissent vivre en paix et en sécurité, librement – y compris aux plans spirituel et religieux.
Les chrétiens doivent s’engager à bâtir des structures sociales justes. Il faut défendre les droits de la famille – cellule de base de la société, qui, pour les chrétiens, est une petite Église où les enfants apprennent à être ouverts à la vie, accueillants et serviables.
Quand le Christ est le bienvenu dans une famille, elle peut devenir un ferment de renouveau de la société. Transmettre la foi est un geste de solidarité envers les autres!
Qu’arriverait-il si tout le monde suivait l'exemple de Jésus? Puisque vivre à sa manière de Jésus c’est aimer en se donnant à Dieu et au service des autres, il ne pourrait en résulter que la paix.
Lorsqu'interrogé sur le plus grand des commandements, Jésus répond : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C’est là le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 22, 37-40).
Introduite dans le Nouveau Testament, cette Loi nouvelle est commandement d’amour, un guide sûr pour mener une vie moralement bonne et responsable avec l’aide de la grâce. C’est à son Église que le Christ a confié la responsabilité de nous rappeler les exigences de la loi morale naturelle – valable pour tous les êtres humains – sur le chemin de notre vie chrétienne.
Être chrétien c’est observer les Commandements de Dieu – aussi valables pour tous les êtres humains – en entretenant une relation personnelle avec Jésus-Christ. Les voici…
1. « Je suis le Seigneur ton Dieu. Tu n’auras pas d’autres dieux que Moi... »
Rien ni personne ne doit avoir priorité sur notre Seigneur dans notre vie. Notre priorité absolue doit être de mieux le connaître, de le servir et de l’adorer. Quand on n’adore plus Dieu comme le Maître de la vie et de la mort, on cherche des idoles (c'est-à-dire : l’argent, le pouvoir, le succès, la beauté, etc.). On risque alors de tomber dans la superstition incompatible avec la foi chrétienne (c'est-à-dire : l'ésotérisme, le spiritisme, la magie, l'occultisme, la divination).
2. « Tu ne prononceras pas le nom du Seigneur ton Dieu en faux… »
Dieu, qui est la Vérité, nous a révélé son nom pour que nous lui fassions confiance et que nous ayons accès à son cœur. On ne peut pas blasphémer le Nom de Dieu, jurer ou faire de fausses promesses en son nom sans l’offenser.
3. « Souviens-toi du jour du Sabbat pour le sanctifier... »
Les chrétiens ont remplacé le Sabbat juif par le Dimanche, le jour où Jésus a ressuscité des morts. Le dimanche, les chrétiens se reposent et participent à la messe pour remercier Dieu, s’unir à lui, et demeurer en communion avec tous ceux et celles qui sont sauvés.
4. « Honore ton père et ta mère… »
Amour, gratitude et respect sont dus à nos parents et toutes les personnes à qui nous devons la vie, le bien-être, la sécurité et la foi. Recevant leurs enfants comme dons de Dieu, les parents doivent leur communiquer la foi chrétienne.
5. « Tu ne commettras pas de meurtre… »
La vie humaine est un don de Dieu, seul Maître de la vie et de la mort. Notre propre vie ne nous est que confiée. Il est donc interdit de faire violence à son corps et de nuire à sa santé. Les actes suivants sont aussi interdits : l’homicide, l’avortement provoqué, le suicide, l’automutilation, l’autodestruction, et l’euthanasie.
6. « Tu ne commettras pas d’adultère… »
En créant l’homme et la femme, Dieu a voulu qu’ils s’unissent l’un à l’autre dans le mariage pour la vie. Il a voulu le plaisir et sexuel afin qu’ils se lient de plus en plus dans l’amour pour en faire naître des enfants. Ce commandement porte non seulement sur l’adultère mais aussi sur la chasteté, les relations sexuelles avant le mariage, l’union libre, le divorce, la masturbation, la pornographie, la prostitution, le viol, la fornication, l’homosexualité, la régulation des naissances, et la procréation assistée.
7. « Tu ne commettras pas de vol. »
Il faut chercher à rendre le monde plus juste et plus humain en ne dérobant rien à personne. Nous nous devons de partager les richesses de la terre, tout en protégeant la Création et en conservant les ressources naturelles. Ce commandement aborde et nuance la propriété privée, la propriété intellectuelle, les impôts, la spéculation, le jeu de hasard, le trafic d’êtres humains, la doctrine sociale de l’Église, la démocratie, le capitalisme, le travail et le chômage, la mondialisation, le sous-développement et la pauvreté, etc.
8. « Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain… »
Il s’agit ici de ne pas mentir, c’est-à-dire d’éviter de parler ou d’agir, consciemment et délibérément, contre la vérité. Afin d’éviter le mensonge, il faut se poser ces trois questions : Est-ce vrai? Est-ce bien? Est-ce utile?
9. « Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain… »
Se détourner des désirs déréglés protège la vie conjugale et familiale. La pureté du cœur s’acquiert en s’unissant à Dieu dans la prière. La pudeur préserve l’intimité, la dignité, et la capacité d’aimer et de se donner.
10. « Tu ne convoiteras rien de ce qui est à ton prochain… »
La jalousie mène à envier le bien-être et les possessions des autres. Elle peut mener au vol, à l’escroquerie, à la violence et à l’injustice.
Dans le Sacrement de la Réconciliation, Dieu est prêt à pardonner tous les péchés qui découlent de nos refus de vivre selon ses Commandements. Avec lui, il est toujours possible de prendre un nouveau départ en ouvrant de nouveau notre cœur et notre vie à Jésus. Nous cheminerons ainsi vers la sainteté.
(Inspiré du Youcat. Voir p. 191-254)