Quel est le sens chrétien de la mort?
Nos croyances religieuses définissent notre conception de la souffrance et de la mort. Pour les chrétiens, le sens de la vie et de mort se trouve en Jésus.
Le chrétien vit et meurt avec et pour Jésus, Dieu le Fils Unique, venu sur terre pour manifester l’amour infini de Dieu pour chacun de ses enfants. Cet amour infini du Père s’est manifesté à chaque instant de la vie de Jésus, mais surtout lors de sa douloureuse Passion, de sa mise à mort et de sa résurrection. Ces dernières éclairent le mystère de la mort : chaque baptisé doit s’unir à la mort du Christ, mourir avec lui et en lui, pour ressusciter ensuite avec lui dans le Royaume de Dieu. La mort avec et pour Jésus devient le passage vers la communion éternelle avec Dieu et tous les saints, dont, espérons-le, nos proches décédés avant nous, dans une vie d’éternel amour, qui va au-delà de toutes les aspirations du cœur humain.
La foi en Jésus, le Christ mort et ressuscité pour nous sauver de nos péchés, permet aux personnes chrétiennes de reconnaître la mort en la dissociant de l’angoisse, de l’obscurité, du néant, de la séparation définitive. La foi en Jésus permet aussi de disqualifier les conceptions sur l’au-delà jugées erronées par l’Église, comme la réincarnation.
Malgré les douleurs et la peine, la mort sera toujours le passage définitif vers l’accomplissement suprême du destin d’une personne. Fondé dans l’espoir, ce destin est la rencontre personnelle avec Dieu, dans la communion avec tous les saints, au sein de la grande famille de Dieu, dans l’attente de la résurrection de la chair qui réunira tous les enfants de Dieu pour l’éternité.
Que faire au moment de la mort d’une personne baptisée?
En tout premier lieu, il est important de prendre connaissance des dernières volontés de la personne défunte. S’il s’agit d’une personne baptisée dans l’Église catholique, il est fortement conseillé aux proches du défunt de s’informer dès que possible auprès de leur communauté paroissiale quant aux étapes et rites possibles liés au dernier adieu.
1- Constat du décès (acte du décès par un médecin)
Il est nécessaire d’avoir en main le certificat de décès d’une personne avant de procéder aux arrangements funéraires. Ce processus est automatique lorsque le décès survient à l’hôpital. S’il survient à la maison, on peut appeler le 9-1-1 pour l’obtenir.
Si nécessaire, deux ou trois personnes de la famille de la personne décédée peuvent autoriser l’ouverture de son testament afin d’y trouver énoncées ses dernières volontés, notamment en ce qui concerne la personne désignée comme exécuteur testamentaire. Concernant ses funérailles, si les dernières volontés de la personne défunte sont déjà connues, et que personne ne conteste le choix de l’exécuteur testamentaire, il est préférable de remettre la lecture du testament à plus tard, en présence d’un notaire, au besoin.
2- Communication avec l’église
- Séduler une rencontre avec les responsables de l’église
- Déterminer les dates et le déroulement des « stations »
Il est préférable de communiquer sans tarder avec l’église (Trouvez une église ici) où la famille désire que les funérailles aient lieu avant de le faire avec une résidence funéraire. Une rencontre à l’église un prêtre (ou la personne qu'il désigné) permettra de préciser les volontés de la famille, notamment le déroulement de chacune des « stations » que comportent les arrangements funéraires, à savoir :
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La veillée funèbre (salon funéraire)
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La célébration hommage (salon funéraire)
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La célébration liturgique (au salon ou à l’église)
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La messe funéraire (à l’église)
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L’inhumation du corps (cimetière) ou des cendres (columbarium)
Le prêtre et les personnes déléguées pour la préparation de la célébration des funérailles ont comme mission de s’intéresser à la personne décédée ainsi qu’à la douleur et émotions de ses proches avec écoute, empathie et sollicitude.
3- Communication avec la résidence funéraire
- Remplir les formulaires requis;
- Confirmer les dates et le déroulement des différentes « stations »;
- Préparer l’avis de décès en précisant l’horaire et les lieux des « stations »;
- Choisir le cercueil;
- Communiquer avec le cimetière ou le crématorium;
- Organiser un éventuel buffet après les funérailles.
Quelles sont les différentes « stations » à prévoir?
1- La veillée funèbre (au salon funéraire)
Ordinairement tenue au salon funéraire, la veillée funèbre permet aux proches de la personne défunte de vivre la réalité du décès. Les proches de la personne décédée se réunissent et reçoivent les condoléances et le réconfort des visiteurs. Pour les croyants, la veillée funèbre est aussi une occasion de se recueillir et de prier pour le repos de l’âme de la personne décédée.
2- La célébration hommage (au salon funéraire)
Il est de plus en plus conseillé d’inviter les parents et les amis de la personne défunte à une célébration hommage en son honneur, qui se tiendra au cours de la soirée de la veillée funèbre. Animée par une personne qualifiée, cette célébration d’une trentaine de minutes permettra de faire entendre des témoignages, des hommages, des chants, des textes littéraires, et/ou des pièces musicales qu’appréciait la personne défunte. Il est aussi possible de présenter des montages photos et vidéos.
3- La célébration liturgique (au salon ou à l’église)
Pour l’Église catholique, les funérailles doivent être accordées aux fidèles défunts qui le demandent (droit canon #1176, 1). Les funérailles, assurent au défunt le repos et la paix de son âme, tout en rendant honneur à son corps. Elles soutiennent aussi les endeuillés en leur rappelant l’espérance de la vie éternelle et bienheureuse auprès de Dieu.
La célébration des funérailles se fait en présence du corps ou des cendres de la personne décédée. Traditionnellement, les funérailles se vivent à l’église au moyen de la messe funéraire, qui inclut des pièces d’orgue et des chants liturgiques. Il est aussi possible de tenir une célébration liturgique de la Parole au salon funéraire, suivant la célébration hommage. Cette célébration est présidée par un ministre désigné de la paroisse.
Les extraits de la Bible qui sont proclamés aux funérailles rappellent le pardon de Dieu offert à tous les êtres humains par le sacrifice d’amour de Jésus sur la croix. Cette promesse de Dieu en Jésus nourrit aussi l’espérance des retrouvailles éternelles, dans le Royaume de Dieu. La Parole proclamée rappelle aussi les liens profonds qui unissent les vivants et les morts dans le mystère de la communion des saints (un dogme de l’Église). Les funérailles évoquent aussi l’importance de vivre et de mourir de façon chrétienne. Seuls les textes bibliques sont proclamés et commentés lors des funérailles afin d’éclairer sur le mystère de Dieu, de la vie et de la mort, de l’aspiration des êtres humains au bonheur éternel, du salut offert par Dieu, Père d’infinie miséricorde, en son Fils Jésus.
Comme la célébration liturgique de la Parole qui a cours au salon funéraire n’est pas une messe funéraire, l’Église catholique recommande fortement la célébration de la messe funèbre dans les jours suivants la veillée funèbre. Le déroulement de cette messe aura déjà été précisé par les membres de la famille du défunt avec les responsables de l’église paroissiale choisie.
4- La messe funéraire (à l’église)
Une fois la célébration de la Parole tenue au salon funéraire, on s’assurera qu’une messe funèbre soit chantée pour le repos de l’âme de la personne défunte. Unie à Jésus Christ, la personne défunte est offerte à Dieu le Père durant la messe, lors du mémorial de la mort et de la résurrection du Christ. La distribution de la communion fait aussi partie de la messe funèbre. Pour les croyants, il s’agit d’un moment intense de communion avec le Seigneur, la personne défunte, et tous ceux et celles qui pleurent son départ.
5- Inhumation du corps au cimetière ou des cendres dans un columbarium
L’inhumation du corps d’une personne catholique se fait normalement dans un cimetière catholique ou dans un columbarium. L’Église permet que le corps soit incinéré, mais après la célébration des funérailles, si possible. Par respect pour le caractère sacré du corps de la personne défunte qui était habitée par Dieu, l’Église recommande de ne pas garder les cendres à domicile, ni d’en faire un usage particulier, comme les répandre à l’extérieur, dans le vent, dans l’eau ou sur la terre. L’Église recommande plutôt de les inhumer dès que possible au cimetière ou de les disposer dans un columbarium.