Misión Santa Teresa de Ávila de Montréal : l’Église en ligne
Montréal
La Misión Santa Teresa a dû fermer ses portes lors de l’annonce des mesures en lien avec la COVID. Malgré les évènements, elle était relativement bien préparée à se tourner vers le virtuel et les médias sociaux pour continuer de rester en lien avec la communauté.
Fernando Castro et Azucena Rios forment un couple impliqué à la Misión Santa Teresa de Ávila, l’une des paroisses hispanophones de Montréal. Lui travaille comme animateur de vie spirituelle dans les écoles et est responsable de la pastorale jeunesse à l’église. Elle travaille dans l’immigration. Ensemble, ils sont responsables de la catéchèse et de tous les moyens de communication à l’église. Le couple chemine également vers le diaconat. En les rencontrant, tout de suite, leur sourire et leur énergie révèlent l’importance qu’ils accordent à s’engager dans leur communauté.
Le volet Web est une de leurs préoccupations depuis déjà six ou sept ans : « On a commencé avec un blogue, pour les petits, avec des vidéos qu’on trouvait sur internet. Ça a été le premier pas pour dire : Pourquoi on met pas en ligne la catéchèse, pas seulement pour les enfants, mais pour tout le monde? On a dit, ben pourquoi on met pas un site internet de la mission Santa Teresa », explique Azucena. Ainsi, il a été possible de rendre accessible le contenu de la catéchèse en espagnol, puisqu’il est très difficile et coûteux de trouver ou de faire venir ce matériel à Montréal.
Les catéchètes ont commencé à utiliser leurs téléphones intelligents dans les rencontres avec enfants et adultes, en projetant sur des écrans dont s’est équipée la paroisse. Fernando avait même commencé, quelques mois avant la crise, des cours sur internet pour apprendre à animer des moments spirituels sur Zoom : « Quand la COVID est arrivée, nous avions déjà comme une certaine expertise et on a dit à notre curé, qui nous appuie, ben on pourrait commencer tout de suite la messe sur Facebook ».
L’Église à la casa
Tel que souligné par Azucena, la Misión Santa Teresa a tout de suite « essayé d’être avec la communauté » : « Comme dit le Pape François, l’Église c’est à la maison maintenant. Alors nous aussi on essaye que toutes les maisons prient ensemble, et chaque semaine on va chercher des lecteurs, de la musique, de nouvelles personnes. C’est ce qui est beau. On essaye de mettre des enfants, des familles, pour les intentions de prières et on s’adapte ».
Si l’équipe a rapidement trouvé des alternatives, elle a toutefois dû y aller un pas à la fois, la priorité étant la messe, ensuite la semaine sainte, puis la catéchèse, etc. Le tout en cherchant des moyens de faire participer chacun : « On a commencé des messes sur Facebook Live, pis après ça on disait ben pourquoi pas sur Zoom pour qu’on puisse avoir des personnes qui participent dans les lectures, dans les offrandes, dans toutes les parties de la messe ».
Un comité technique pour aider les personnes âgées ou les adultes qui ont de la difficulté avec la technologie a été mis en place. Personne n’est laissé de côté. L’organisation se fait en petits groupes, chacun étant responsable d’un élément en particulier, comme les lectures, les diaporamas, etc.
La paroisse offre aussi le chapelet en ligne, des ateliers pour briser l’isolement des personnes seules (dessin, peinture, etc.), une radio Web, bref, on sent le désir d’être « très présents et vivants ».
Une Église d’un bout à l’autre du monde physique… et virtuel!
Être en ligne permet à cette communauté de rester en lien avec des membres des familles ou de la mission qui sont coincés à l’international : « Il faut dire que nous sommes de différents pays de l’Amérique latine et d’Espagne. Le samedi on a une rencontre qui est devenue internationale! Par le bouche-à-oreille, il y a maintenant une vingtaine de personnes d’Argentine », lance Fernando.
« Les gens après [la COVID] ont compris ce qu’on était en train de faire depuis trois ans, de mettre notre église en ligne », exprime Azucena. Évoquant d’abord les réticences, puis les regrets de certaines personnes de ne pas s’être familiarisé avec les outils virtuels, avant qu’ils ne deviennent une réponse à la crise, le couple semble dire que maintenant, l’habitude s’est installée, et ce pour le mieux à leur avis : « En donnant la catéchèse, on voyait que pour communiquer avec un jeune, avec leurs parents jeunes, il fallait évangéliser autrement, par les médias sociaux ».
« Quelle est la meilleure façon de communiquer, de s’approcher plus de monde? »
C’est cette question qui a mené le couple à investir du temps et de l’énergie dans la sphère virtuelle, pour parler un langage plus actuel : « Je disais au prêtre : ‘’il faut qu’on fasse le comité technologie et évangélisation. Il doit s’appeler comme ça parce que les deux doivent être liés. C’est un service pour la communauté et tous les groupes doivent participer pour qu’on génère quelque chose de nouveau, qu’on sorte de notre structure physique », exprime Azucena. Tous deux semblent convaincus qu’il s’agit d’outils magnifiques pour évangéliser plus largement en utilisant les moyens à notre portée.
Bien entendu, ils ont hâte de retrouver les gens en chair et en os, loin de prétendre n’avoir plus besoin du contact ou de la rencontre avec l’autre : « Le côté affectif, c’est une autre chose. Celui-là, il n’y a personne qui va nous l’enlever. C’est le côté qu’il nous manque. C’est pour ça que dans le confinement, c’est le côté difficile, mon Dieu, la solitude ». On sent ici que le désir de mettre l’église en ligne se veut complémentaire à la vie en paroisse et un moyen d’aller toujours plus vers l’autre, en sortie.
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