Montréal

Devant nous, en entrant dans la cathédrale, il y a Carlo, grandeur nature, certes sur un carton, mais d’autant plus présent par cette photo de lui et de son sourire et par sa présence invisible dans l’assemblée. Carlo Acutis est au ciel, mais sous la voute de Marie-Reine-du-Monde en ce vendredi soir, il porte le Ciel jusqu’à nous.

Une bonne centaine de personnes sont rassemblées pour le prier, vénérer ses reliques près de l’autel et adorer devant le Saint-Sacrement. L’assemblée a été témoins par l’écoute de certains miracles eucharistiques répertoriés par le petit bienheureux italien, mais surtout témoin du miracle de sa vie à lui qui nous parle tant de Dieu qui se fait proche. 

«Le 3 mai cette semaine, c’était l’anniversaire de Carlo, c’était sa fête. J’ai dit : ‘’Carlo, on va aller souper au restaurant!’’», a lancé en riant Louise Normandeau qui a offert en partenariat avec le Centre diocésain pour le mariage, la vie et la famille une présentation de la vie de Carlo Acutis le vendredi 6 mai au soir. Carlo aurait eu 31 ans, en ce mois de mai. Le bienheureux italien natif de Milan était enfant unique et issu d’un milieu favorisé. Pourtant cela ne l’empêche pas de développer une générosité et une attention particulière au plus démunie durant sa courte vie. Un jour, il va même utiliser son argent de poche pour acheter un sac de couchage a un itinérant dans la rue, raconte Louise Normandeau. 

«Mon autoroute pour le Ciel, c’est l’Eucharistie!»

C’est sa gardienne qui lui parle énormément de Jésus et, manifestant une sensibilité immense à ce «Jésus», il fait sa première communion à l’âge de 7 ans. À partir de ce moment, il ira à la messe tous les jours. Pour lui l’Eucharistie est une profonde conviction, et à force de ‘’bronzer’’ au soleil de Jésus, on en devient un saint, exprime-t-il. Il communiera jusqu’à la fin de sa vie... même en vacances! 

Carlo Acutis croyait profondément en l’authenticité de chacun et qu’il ne «faut pas mourir comme une photocopie». C’est ainsi que lui-même a déployé ses talents et énergies pour répondre au projet personnel auquel l’appelait Jésus. Dans son cas, sa grande habileté en informatique devient l’outil avec lequel il décide de servir Jésus...du haut de ses 11 ans. 

L’âne de Rimini et autres fioretti miraculeuses :

Louise Normandeau a fait reproduire les tableaux (panneau) de l’exposition sur l’eucharistie réalisée par le bienheureux avant sa mort. De ses 11 ans à ses 15 ans, Carlo a recensé, grâce à ses recherches sur Internet, 132 miracles qui se sont produits en lien avec l’eucharistie. Parmi ceux-ci, l’histoire de l’âne de Rimini qui, affamé, vint se prosterner devant le Saint-Sacrement au lieu de se précipiter sur le sceau d’avoine qu’on lui avait préparé. Il s’agit d’ailleurs de la première histoire découverte par Carlo alors qu’il était en vacances et qui lui a inspiré son idée d’exposition. Il a également recensé plusieurs miracles où des hosties consacrées se sont transformées en vrai corps et en vrai sang, au travers des siècles. 

Un jour, le diagnostic de Leucémie tombe sur le jeune de 15 ans et il décèdera dans la paix d’aller au ciel avant l’inauguration de son exposition. Mais celle-ci est maintenant traduite en plus de 15 langues et en vadrouille dans le monde. Elle était présentée à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde jusqu’au 13 mai. Il s’agit d’une véritable mine d’or pour tous, car peu de gens connaissent des miracles qui se sont produits avec la Sainte Eucharistie.

Carlo Acutis, prie pour nous.