Montréal

Lydia-Myriam PARRÈS rentre dans l’Ordre des Vierges consacrées lors d’une célébration en la Cathédrale Marie-Reine-du-Monde le 6 Novembre2021.

Par Lydia Parrès

Née en Algérie-française, d'une mère juive berbère qui lui donna le prénom de Myriam et d'un père chrétien non-pratiquant (père blessé par des gens de la société ecclésiale de son temps et les 2 parents ayant vécu les guerres mondiales). Elle étudia à Tlemcen (oranais) et commença une carrière dans l'enseignement sur le terrain d'une guerre civile d'Algérie de 8 années très sanglantes qui lui creusèrent de grandes blessures intérieures dont celle de perdre la Foi et l'Espérance.

Chassée de l'Algérie en 1962, devenue « république islamique » sans avenir, elle quitta sa terre natale à 21 ans, traversant la Méditerranée avec un pauvre bagage de 25 kg 
pour elle et ses 4 frères et soeurs tous adolescents dont elle eut la charge, les parents âgés étant restés au bled presque 10 mois encore. Les jeunes, troublés par ce "rapatriement" soudain et forcé, vécurent à la charge de bienfaiteurs quelques mois dans un temps où les Français métropolitains avaient souvent peur, à tort, de ce qu'on appelle les « pieds noirs » (bien que cette famille n'en fût pas). 

Elle professa ensuite en France Métropolitaine durant 6 ans, étudiant en même temps pour passer l'examen du Certificat d'Aptitude Pédagogique de l'Education Nationale qu'elle obtint dans la région de Toulouse.

La Providence, dit-elle aujourd'hui, la conduit en Amérique du Nord à l'occasion de l’Exposition Universelle de 1967 pour découvrir la Province de Québec francophone. C'est là que, poussée par la Grâce, et presque malgré elle, elle fut engagée en 1968, toujours dans l'Enseignement Scolaire.

Elle fut formée comme psycho-éducatrice, à Repentigny Qc, travaillant pour des adolescents perturbés sociaux-affectifs. Au coeur de ce travail, elle rencontra le Christ dans un songe en 1974. C'est alors qu'elle plongea dans le Mystère de l'Église au moment où de très nombreux québécois en sortaient !!! Ceci se passait au cœur d'une révolution dite « tranquille ».

Son engagement à Oeuvrer, depuis lors, pour l'Église du Seigneur l'amène à répondre à un appel pour participer à l'Évangélisation dans une société québécoise qui fut jadis très sacramentalisée mais pas toujours évangélisée n profondeur.
Elle est aussi présente dans les échanges interreligieux judéo-chrétiens qui se font régulièrement dans la ville de Montreal.

Le Seigneur met dorénavant sur son chemin et, d'une façon surprenante, des âmes en recherche de guérison intérieure et de Vérité sur la vie desquelles elle accepte humblement de se pencher, avec le secours de la Parole de Dieu, de la prière continuelle, du travail sur elle-même pour que l'Amour triomphe.
 
Dans une relation d'Alliance sponsale avec le Sauveur Christ-Jésus-le-Messie, elle veut vivre sans cesse de ce Dieu Unique et Vivant qui se sert de nos blessures pour en faire un levier, voulant relever miséricordieusement tous ses enfants, à tout instant.

Qu'il soit Béni toujours et à Jamais !