Le diaconat permanent à Montréal est une vocation profonde au sein de la communauté chrétienne, incarnée à travers les diverses fraternités telles que la fraternité Saint-Laurent, de langue française, Saint[1]Étienne, également francophone, et Saint-Philippe qui s’adresse aux anglophones.

Chacune de ces fraternités offre un parcours spécifique pour les aspirants au diaconat. Chez Saint-Laurent, l’aspirant commence son parcours sous la guidance de Félix de Valois Dadjeu, un tuteur vocationnel dédié. Pendant deux ans, le candidat traverse une période de pré discernement et de discernement. Au terme de cette phase, avec l’approbation de son tuteur, la confirmation de l’Archevêque et celle du responsable du diaconat permanent, le candidat peut solliciter être admis officiellement dans le rite d’admission.

L’itinéraire chez Saint-Étienne, sous l’accompagnement de François Gilbert comme tuteur vocationnel, intègre une formation intellectuelle et spirituelle au Grand Séminaire de Montréal. Ce parcours, qui peut durer de deux à quatre ans, vise à obtenir un certificat en théologie et à cheminer en groupe à la vocation de diacre permanent.

Au terme de la première année de formation théologique, si le tuteur vocationnel, en accord avec le responsable du diaconat permanent, estime que le candidat est prêt, une demande est faite auprès de l’Archevêque pour accéder et être accueilli par notre Archevêque Monseigneur Christian Lépine, pour le ministère institué du Lectorat.

Pour donner suite à l’obtention du certificat en théologie et avec les validations nécessaires, le candidat peut aspirer au ministère de l’acolytat. Cette démarche doit être avalisée par le tuteur vocationnel de Saint-Étienne et par le responsable du diaconat permanent avant de présenter la requête à l’Archevêque. Il est primordial de noter que le cheminement vers le diaconat permanent est un voyage partagé avec l’épouse du candidat, dans le cas où il serait marié.

Ce discernement conjugal est indispensable et implique une participation active des deux époux. Des rencontres régulières, programmées un an à l’avance et ayant lieu environ une fois par mois, sont obligatoires pour le couple. L’épouse est invitée à rejoindre le groupe « Marthe et Marie sur les pas de Jésus » afin de discerner conjointement leur vocation et celle de leur mari entre épouses.

Cette démarche est cruciale pour l’unité du couple et la compréhension de leur appel. En parallèle, il est impératif que le candidat s’engage dans des actions de charité concrètes. En effet, le diaconat est fondamentalement un ministère de service et de charité, comme l’enseigne l’Évangile selon Matthieu (25, 35-36).

Ces actions, qui ne sont pas à confondre avec la pastorale, la liturgie ou la catéchèse, doivent être le reflet d’un engagement personnel envers les plus démunis et peuvent prendre la forme de la visite des malades, de l’aide aux pauvres ou de l’accueil.

Des retraites spirituelles seront également proposées aux candidats au cours de leur cheminement, parfois en compagnie de leur épouse, sauf lorsqu’il s’agit d’une retraite personnelle. Pour enrichir et approfondir leur compréhension du ministère diaconal, il est conseillé aux candidats de se familiariser avec la littérature pertinente sur le diaconat, ce qui leur permettra de progresser dans leur réflexion et leur prière. Ainsi, le processus vers le diaconat permanent à Montréal est un parcours intégral, alliant formation théologique, accompagnement spirituel et engagement communautaire, tout en valorisant le rôle de la famille dans la vocation diaconale

Réjean Leblanc
Adjoint à L’Office du personnel pastoral,
répondant diocésain au diaconat permanent

 Le bimestriel d'information de la communauté diaconale