Pour notre maison commune
International
Récemment, le secteur anglophone a organisé un atelier pour la campagne Carême de partage de Développement et Paix — Caritas Canada. Le thème de la campagne retenu cette année est « Pour notre maison commune », car il rappelle la crise dans la région amazonienne.
Rédigé par Chris Voss et Kim Piché
Les catholiques canadiens sont invités à soutenir tous ceux et celles qui prennent soin de la création de Dieu en Amazonie et dans l’hémisphère Sud. La formation comportait quatre parties. Nous avons tout d’abord examiné certains faits troublants sur l’Amazonie au moyen d’un jeu interactif. Saviez-vous que la vitesse à laquelle la couverture de la forêt amazonienne disparaît est actuellement de 1 à 3 terrains de football par minute?
Nous avons également étudié le rôle de l’économie canadienne dans des pays comme le Brésil, l’un des pays panamazoniens. Nous avons appris, notamment, qu’il pourrait y avoir ouverture d’une mine de potasse dans une région amazonienne de la forêt tropicale, à proximité de terres sur lesquelles des groupes autochtones vivent depuis des milliers d’années. La potasse est un ingrédient important pour la fabrication d'engrais pour la culture de soja. Or, le soja est une légumineuse utilisée pour nourrir le bétail, industrie de taille massive au pays. En effet, de nombreux hectares de la forêt amazonienne sont détruits quotidiennement pour l'élevage de bétail, dans le but d’exporter de la viande vers d’autres régions du monde. Nous avons tous été consternés d’apprendre qu’une entreprise canadienne aide à financer cette mine de potasse.
La deuxième partie de l’atelier était un résumé du Synode des évêques sur la région panamazonienne, conférence de dix jours tenue en octobre dernier et exigée par pape François, afin que l’Église catholique puisse devenir un auditeur attentif et un allié des peuples luttant pour protéger leurs maisons en Amazonie.
Une discussion sur la spiritualité du don a constitué la troisième partie de la formation. L’un des principes qui se sont dégagés de cette discussion était basé sur une citation d’Ambroise de Milan, docteur de l’Église du IVe siècle : « Ce ne sont pas vos propres biens que vous donnez au mendiant; c’est une portion des siennes que vous lui rendez ». La spiritualité du don signifie que toute notre richesse matérielle n’est pas vraiment la nôtre et qu’elle doit être partagée, car nous sommes tous créés égaux devant Dieu.
Le clou de la journée a été un exercice « Tableau ». C’était une activité qui a aidé à transformer ce que nous avons appris en une expérience concrète. Grâce à elle, les gens ont appris en quoi signifie « être vulnérable », soit en tant que composante non humaine de la nature (les forêts), soit en tant que peuple de l’Amazonie. Nous avons également été touchés par ce qu’a entrepris une agence partenaire de Développement et Paix pour autonomiser les personnes à travailler pour la justice.
L’un des participants, Chris Voss, a relaté son expérience : J’ai participé à un « exercice Tableau » au cours duquel j’ai tenu une pancarte m’identifiant comme le gouvernement du Brésil. Divers textes ont été lus pour expliquer le rôle de chaque groupe en situation réelle de la région amazonienne, où l’on propose d’ouvrir une mine de potasse dans la forêt tropicale à proximité de terres sur lesquelles des groupes autochtones vivent depuis des milliers d’années. C’était amusant de dialoguer de cette façon avec le reste des gens durant la formation et j’ai senti que je comprenais mieux ce qui lie les différents groupes, y compris Développement et Paix, ses partenaires au Brésil, le groupe autochtone, ainsi que les investisseurs canadiens et divers gouvernements et sociétés.
La formation s’est terminée par un examen des ressources disponibles pour mener la campagne et organiser un déjeuner dans les paroisses. Tous sont repartis avec un plus grand sentiment de solidarité envers les peuples de l’Amazonie et des outils pour sensibiliser les croyants anglophones à cette question urgente de justice sociale dans notre monde.
Vous aussi pouvez aider Développement et Paix de maintes façons;
1. En ligne
2. Par téléphone: 1-888 664-3387
3. Par courrier: 1425 Blvd René-Levesque O, 3e étage, Montréal, QC, H3G 1T7
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Signez la lettre de solidarité adressée à deux communautés brésiliennes assiégées à devp.org/act
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