Marcher pour la paix et agir pour les populations éprouvées
Général
Le dimanche 6 mars, le Collectif Échec à la guerre organisait une manifestation en lien avec un appel international s’opposant du même souffle à l'invasion de la Russie en Ukraine et à l'expansion de l'OTAN. J’y étais. L’OTAN, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord est une alliance militaire dont fait partie le Canada, et qui s’est étendue, depuis la chute du mur de Berlin en 1989 à plusieurs pays d’Europe centrale, jusqu’aux frontières russes.
Écrit par Louise Royer, Directrice de l'Office de la pastorale sociale
Le matin était affligé de pluie verglaçante… Suite à la déclaration du bureau de direction de la Conférence des évêques catholiques du Canada, j’avais prié et jeûné pour la paix le Mercredi des Cendres. Prier, prier sans cesse… Cela m’a sans doute poussée à aller marcher quand même…les personnes réfugiées n’affrontent-elles pas des conditions bien pires? En sortant du métro, il y avait un beau soleil anticipant le printemps!
Tout en marchant, j’ai retrouvé des gens qui ont la passion de la vérité, de la liberté et de la justice, de la solidarité. Plusieurs, motivées et engagées tout autant au nom de leur foi chrétienne. Des gens qui étaient là il y a 20 ans, des enfants, des gens de toute origine.
J’y ai retrouvé l’esprit qui a porté les manifestations de solidarité avec le peuple irakien en 2002-2003, Maggy Métellus l’a rappelé, ça fera bientôt vingt ans! Le collectif Échec à la guerre a mûri, les analyses ont gagné en rigueur, les discours, en nuances; et l’engagement solidaire envers les populations subissant les guerres s’est encore raffermi, si c’était possible. J’ai été émue, informée et édifiée par le discours de Raymond Legault.
J’ai médité sur ces «solutions non violentes pour résoudre les différends et les désaccords » auxquelles nos évêques nous appellent. Comment contrer la « violence inutile »? S’il y a une violence utile, comment la baliser? Ces armes qui tueront les gens en Ukraine ne viendront-elles pas en partie de nos impôts? Comment susciter le dialogue ici même à Montréal, où se côtoient Russes, Ukrainiens, Polonais; églises orthodoxes et catholiques de rite oriental; ressortissants d’autres pays où des guerres oubliées ont fait bien davantage de morts? Comment contrer le discours manichéen (ici les bons, là les méchants) qui affleure à chaque bulletin de nouvelles et à chaque clic des réseaux sociaux?
Un moyen de pression sur la violence inutile est de donner suite à l’appel prophétique de nos évêques pour que le gouvernement canadien ratifie le Traité pour l’abolition des armes nucléaires. C’était en 2019! On peut s’informer davantage sur ce sujet, notamment grâce à une publication fouillée du Collectif Échec à la guerre, et signer cette pétition à la Chambre des communes.
Porter ou afficher le coquelicot blanc est un symbole de solidarité avec les victimes civiles des guerres.
Accueillir les personnes fuyant cette guerre ou d’autres situations violentes, reste un défi majeur pour notre société. Chapeau au Pont, au Conseil canadien pour les réfugiés et à la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes!
La lettre de notre archevêque de la semaine dernière proposait des pistes pour les dons et la solidarité : CNEWA; et les églises ukrainiennes de Montréal. D’excellentes pistes, qu’on peut aussi trouver dans le quotidien La Presse Mentionnons aussi : Développement et Paix / Caritas Canada et Aide à l’Église en détresse.; pour ne nommer que les organismes du réseau ecclésial qui ont déjà commencé à envoyer des secours.
Que Dieu protège notre humanité!
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