Montréal

Plusieurs paroisses manifestent une adaptation active pour que continue de se vivre la communion fraternelle en Église. Peu importe la couleur et ce que chacun est capable de donner, le désir d’être au cœur du monde se fait sentir. Zoom sur les initiatives pastorales de Rebecca Malone et de toute l’équipe de la paroisse St. Ignatius of Loyola en ce temps de la COVID-19.

Rebecca Malone est responsable de la pastorale des enfants à la paroisse anglophone St. Ignatius of Loyola. Arrivée il y a trois ans à Montréal depuis le Maryland aux États-Unis, elle prend maintenant part au programme de «Rénovation Divine» qui anime la paroisse depuis quelque temps. Ce programme, basé sur le modèle d’une église à Halifax, en Nouvelle-Écosse, a inspiré le Père Mike, curé de la paroisse, et toute son équipe : « Le programme se veut un renouveau des paroisses, axant sur l’idée de tendre la main aux gens qui ne connaissent pas Jésus ou qui se sont éloignés de l’Église ou n’ont pas de paroisse dans laquelle ils peuvent créer un réseau, afin qu’ils se sentent les bienvenus ». Une attention particulière est portée aux jeunes et aux familles : « Nous essayons très fort de mettre notre église «en sortie» (tel qu’appelle à le faire le Pape François) », lance Rebecca.

Une mosaïque d’activités pour garder les liens :

Avant la pandémie, le tableau d’activités proposées était déjà bien rempli. La paroisse offrait différentes rencontres en plus de la messe, telles que le parcours Alpha (de l’évangélisation très accessible à tous), le «Groupe connecté» où des paroissiens et paroissiennes se retrouvaient chez les uns et les autres pour prier, partager un repas, etc. La liturgie de la parole avec les enfants était offerte aux familles chaque dimanche, un moment très dynamique qui était consacré aux plus jeunes.

Avec la fermeture de l’église à cause de la COVID, toute l’équipe de St. Ignatius a redoublé d’efforts pour que la communauté paroissiale se sente soutenue et reste en lien. Des capsules vidéo pour les enfants ont été réalisées par un papa généreux qui s’est offert. Chaque dimanche, elles abordent donc l’évangile de manière ludique et dynamique pour les plus jeunes. La messe a lieu en ligne, et s’ajoute juste après le «Café virtuel», un moment où le curé et un séminariste discutent ensemble et «chate» en direct avec les gens présents qui peuvent d’ailleurs partager une nouvelle, une intention de prière, poser une question, etc. La formule a même évolué et il y a maintenant des invités via Zoom.

Alpha et le « Groupe connecté» continuent en ligne et s’ajoute à cela une étude biblique via Zoom. Bref, la vie paroissiale n’est certes pas en pause, malgré la dure réalité des églises fermées au public : « Nous sommes totalement conscients que cette épidémie de COVID est horrible, mais elle a aussi créé des opportunités que nous n’osions pas créer avant. […] D’une drôle de manière, cela a permis de créer une communauté, ou plutôt de renforcer la communauté ».

La paroisse St. Ignatius a mis un grand effort dans son site Web récemment, et ce avant la pandémie : «Parce que nous croyons que le site web est la nouvelle porte d’entrée, le nouveau parvis de l’église. […]Donc le site web est un outil d’évangélisation important pour le moment. Encore plus important [dans le contexte de la COVID]», exprime Rebecca. 

Des défis et des perles

La pastorale avec les jeunes et la préparation aux sacrements en temps de COVID comportent un grand lot de défis aux yeux de Rebecca:« Les enfants ne fonctionnent pas très bien avec Zoom. Nous pouvons faire des groupes avec des adultes, cela marche très bien. Mais les enfants n’ont pas cette patience sur Zoom. C’est vraiment difficile de faire un ministère direct avec les enfants en ligne. Heureusement, il y a les capsules vidéo chaque dimanche qui aident! Le travail d’un agent de pastorale est meilleur en personne, quand il est assis à côté des enfants », explique Rebecca. Par contre pour les adultes le volet virtuel fait des merveilles selon cette dernière : « Le fait que nous puissions utiliser Zoom pour garder les adultes en contact les uns avec les autres et engagés avec la paroisse à travers des groupes est vraiment aidant. Et, lorsqu’on reviendra, notre espérance est que les gens continuent de rester en lien ». 

Pour découvrir cette paroisse et leur programme en ligne (à aller explorer!) : https://stig.ca