Réflexions de carême - La promesse d’une vie nouvelle
Montréal
La promesse d’une vie nouvelle
L’espoir en la Résurrection est le thème des lectures bibliques ce dimanche. La ressuscitation de Lazare dans l’Évangile, le point culminant du ministère public de notre Seigneur et qui précède sa Passion et sa mort, permet à Jésus de se révéler à Marthe en tant que Résurrection et Vie.
Il y a quelques années, j’ai pris ma voiture pour descendre en Virginie et rejoindre des proches. Sur le chemin de retour, je me suis arrêtée à Baltimore pour visiter le sanctuaire de saint Jude. Il ne s’agissait pas de me distraire dans un lieu touristique. J’avais une prière à offrir au saint patron des causes perdues et désespérées.
Je priais longtemps. Enfin je suis descendue à la boutique où j’ai acheté une carte de prière avec le titre « Ne lâche pas » et dont la dernière ligne était : « C’est lorsque les choses sont au pire qu’il ne faut pas lâcher ».
C’était vers la fin 2018 et aujourd’hui même, je n’ai toujours pas de réponse claire à ma prière. La situation s’est d’abord améliorée et ensuite a empiré, puis est devenue horrible, après cela, encore mieux que je n’aurais jamais pu l’imaginer, pour finalement prendre des allures d’une mort définitive. Vous avez déjà fait de telles expériences, j’en suis sûre.
Maintenant, je commence à voir ça et là de petits signes qu’en fin de compte, ce n’est pas terminé. Les choses s’améliorent lentement, mais d’une nouvelle façon, tel une renaissance. Du moins, je l’espère.
Récemment, j’ai écouté une réflexion livrée par le père Eugene Chianain, traitant de la ressuscitation de Lazare. Il disait, notamment, qu’il fallait - quelle que soit la difficulté que l’on traverse ou la demande que l’on pose à Dieu, quels que soient les défis que l’on doit relever dans sa vie - ne pas se décourager et ne pas lâcher. Vous pouvez vous imaginez que Dieu ne vous écoute pas, mais Dieu sait bien par quel chemin vous passez et Il vous rappellera de la noirceur du tombeau.
Dans la lecture de l’Évangile de ce dimanche, Marthe et Marie envoient le message à Jésus que leur frère est grièvement malade. Après avoir reçu le message, Jésus attend encore deux jours avant de prendre la route vers Béthanie. Arrivé enfin le quatrième jour après la mort de Lazare, Jésus dit à Marthe que son frère se relèvera et demande à celle-ci si elle le croit. Là-dessus, Marthe lui répond en prononçant cette extraordinaire profession de foi qui prend sa place à côté de celle de Pierre.
Il est à noter que la foi de Marthe n’a pas besoin qu’elle voie Lazare ressuscité. La foi ne s’appuie pas sur l’évidence; elle la devance.
Nous sommes comme Marthe. Nous savons que Dieu peut reporter des choses dans le temps, mais il faut avoir la confiance qu’Il ne nous abandonnera pas, et qu’il ne nous retirera pas la promesse d’une nouvelle vie. Bien que la situation puisse paraître désastreuse, nous ne pouvons cesser de croire que Lui-même fera céder l’obscurité de notre situation désespérées à l’heure opportune, et qu’Il renouvellera la vie de chacune et de chacun de nous.
Une fidèle catholique du Diocèse de Montréal
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