Montréal

Plus d’un mois s’est écoulé depuis la profession perpétuelle de Violaine Paradis, depuis qu’elle est devenue Sœur Violaine de la Congrégation de Notre-Dame. Elle nous partage ce qu’elle a vécu durant la cérémonie de ses vœux « pour la vie », mais aussi durant ce mois suivant ce « moment sommet ».

Elle garde une profonde joie de ce jour et de la reconnaissance à Dieu. La célébration qui lui « ressemblait » a été préparée avec des sœurs, mais aussi à travers la prière et  «chaque moment et personne impliquée avait son sens» : « C’est comme un moment d’éternité je dirais », s’exclame-t-elle, touchée de tout l’amour qu’elle a senti durant cet évènement. 

«De me donner à Dieu pour toujours il y avait quelque chose de tellement grand pis en même temps j’étais rendue là, j’étais prête et j’avais beaucoup de joie dans le cœur ce jour-là pis avant. J’étais toute tournée vers le Seigneur, vers sa croix qui me parle de la mienne, des nôtres, parce que c’est mon humanité aussi». 

Le Dieu incarné lui parle plus que tout et a guidé aussi la forme de sa profession : «Je voulais la faire dans une paroisse pour que ce soit un engagement au cœur du monde, dans la réalité des gens vers qui je suis envoyée, avec qui je vis, car je suis dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et très engagée dans quartier Centre-Sud. » Elle nomme son désir de compassion à l’image de Mère Marguerite Bourgeoys et du Christ qui étaient «attentifs aux cris du monde à leur époque». 

«Mais c’est un engagement»

«J’ai dit oui pour toujours. Il y a comme un avant pis un après. Dans ce sens que c’est comme un commencement». Même si elle chemine depuis près de 12 ans avec la communauté des CND, Sœur Violaine sent «quelque chose de nouveau» qu’elle a encore de la difficulté à nommer : «Je goûte davantage à mon humanité. Je la ressens plus. Plus je vais me laisser travailler par la grâce dans cette pâte humaine que je suis, plus je pourrai vraiment rejoindre les autres», lance-t-elle.

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Crédit photo : Olivier Arseneault

Elle a pu préparer ce moment clé par une retraite de 30 jours où elle a fait les exercices de Saint-Ignace-de-Loyola et par un Chapitre général au cœur de la Congrégation de Notre-Dame. Ces deux grands «plongeons intenses en Lui et dans sa congrégation» lui ont permis d’entrer dans la célébration de ses vœux perpétuels avec une belle vue large de ce dans quoi elle s’engageait « pour la vie ».

La trinité était au cœur de la célébration. Un symbole précieux pour elle qu’elle avait d’ailleurs elle-même tissé sur une pièce murale représentant la trinité, rappelant le principe de l’Amour fondamental qui est là en tout et partout. 

Sœur Violaine

« Mgr Alain Faubert a parlé d’être sœur aujourd’hui. Ça m’habite beaucoup depuis. Je me dis ‘’je suis Violaine et je suis sœur, je suis Sœur Violaine’’. Avant je me disais, ben les gens peuvent m’appeler Violaine! Mais là, s’il y en a qui me disent « Sœur Violaine », il y a quelque chose... Oui! Je suis une sœur donnée à tous! » 

« C’est peut-être ça qui est nouveau... Ok go! Sois Sœur! »

Elle a « surfé sur une vague » après ce moment fort et maintenant elle désire approfondir son engagement et mettre «son ancre en Lui» en prenant soin de « son cœur à cœur quotidien avec Lui ». 

La « reconnaissance » l’habite beaucoup, tout comme l’Eucharistie, qui veut justement dire « Action de grâce ». Toute son «intensité» remercie Dieu de vivre, d’être Violaine et d’être Sœur. C’est une joie et une grâce pour l’Église de Montréal et pour le monde d’avoir une sœur comme elle, donnée à chacun d’entre nous.