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Dans le texte ci-dessous, l’Association catholique d’aide à l’Orient (CNEWA Canada), met en lumière les luttes en cours et la résilience inébranlable des réfugiés, en s'appuyant à la fois sur les enseignements de l'Église et sur les réactions de compassion observées dans la société d'aujourd'hui. 

Le besoin de solidarité et de soutien est toujours présent, et chaque jour est une occasion d’aider les réfugiés et de leur donner une lueur d'espoir dans un monde qui en a besoin. 

À l'approche de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin, nous vous invitons à partager ce texte dans votre réseau et à maintenir vivant cet appel à la prière et aux dons pour les réfugiés. 

 

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Tendre la main pour aider quelque 130,8 millions de personnes déplacées dans le monde 

Par Adriana Bara, Ph. D. 
Directrice nationale de CNEWA 

Les réfugiés entretiennent des liens profonds avec nos traditions chrétiennes et les réalités quotidiennes du monde moderne. Que nous en soyons venus à comprendre cela par l’intermédiaire des enseignements de l’Église, des forces bienfaisantes qui animent notre culture contemporaine ou tout simplement de l’histoire de la Sainte Famille fuyant le roi Hérode durant le Massacre des Innocents, la majorité d’entre nous est consciente de la situation critique et de l’importance des réfugiés dans l’histoire du monde. 

Aujourd’hui comme hier, les réfugiés continuent de se déplacer en quête de sécurité, de mieux-être et d’une vie nouvelle. Dans les régions que nous desservons, autant par l’intermédiaire de nos églises partenaires sur le terrain que de nos collègues, l’écho des cris de désespoir des réfugiés et des migrants retentit dans les villes et les vallées, véhiculant leur profond désir de survivre, mais également de garder ne serait-ce qu’une once d’espoir envers un avenir meilleur. 

Dans pratiquement tous nos domaines d’action, nous entendons leurs histoires chaque jour. Et même si c’est au cours des premiers moments cruciaux de déplacement que leurs pleurs retentissent le plus fort, leur besoin d’avoir accès à des biens et services essentiels et à du soutien pastoral s’étire presque toujours sur des mois, et trop souvent, sur des années. 

Aujourd’hui, alors que nous plaidons pour la cause des réfugiés du monde entier, nous pensons à des témoins de l’Évangile comme sœur Bernadette d’Hauteville et les Franciscaines missionnaires de Marie, qui sont présentes à Alep, en Syrie, depuis 1914. Avant l’éclatement du conflit en 2011, leur couvent détenait l’équipement nécessaire pour accueillir les sœurs vieillissantes de toute la région. Avant la guerre civile, la communauté regroupait quelque 23 sœurs. Aujourd’hui, elles ne sont plus que quatre. 

Originaire de France, sœur Bernadette a vécu dans différentes régions du Moyen-Orient ces cinquante dernières années, mais est retournée à Alep en 2014 pour accueillir les réfugiés. Au cours d’un récent échange avec CNEWA, sœur Bernadette s’est souvenue du rôle très important qu’elle a joué pendant la guerre en accueillant tous ceux qui se présentaient – dans toutes circonstances et situations. 

Des millions de personnes, dont de nombreux Canadiens, n’ont jamais oublié les héros comme sœur Bernadette et ont soutenu des gens comme elle et des familles du monde entier qui faisaient face aux effets dévastateurs des conflits, de la pauvreté et d’autres formes de sinistres. 

Les actes de bienfaisance de notre part et de la part de nos partenaires sont encore plus efficaces et ont encore plus de portée grâce à la perpétuelle générosité des catholiques du Canada. Même s’ils vivent dans un monde où les répercussions de la pandémie se font toujours sentir, les membres de notre Église canadienne gardent la foi en faisant don de leur amour, de leurs prières et de leur soutien financier aux gens qui en ont le plus besoin. 

Alors que nous soulignons cette Journée mondiale des réfugiés conjointement avec des organismes humanitaires du monde entier, CNEWA Canada continuera d’être solidaire avec les nombreuses personnes dans le besoin – en leur donnant à manger quand elles ont faim, en pansant leurs plaies quand elles sont blessées et en leur offrant un abri quand elles n’ont nulle part où aller ou qu’elles sont sur le point de perdre espoir. 

Ce travail est une réponse directe à l’appel lancé par Jésus Christ dans l’Évangile selon Matthieu, où nous sommes appelés à donner à manger à ceux qui ont faim, à vêtir ceux qui sont nus et à visiter ceux qui sont malades. En tant qu’instruments de guérison et d’espoir, comme nous le dicte notre mission, nous pansons les plaies d’un monde brisé. Dans le silence, la prière et la joie, nous incarnons le grand commandement : « aimez-vous les uns les autres ». 

Puissions-nous continuer de soutenir les réfugiés de tous horizons et d’être les grands témoins de l’amour et des soins portés aux gens dans le besoin. Notre travail est incroyablement important et vital, mais il est loin d’être terminé. Pourquoi? Parce que chaque journée est la Journée mondiale des réfugiés.