Montréal

Voici le témoignage de la famille Toan qui nous explique comment ils ont traversé cette épreuve avec l'aide de Dieu.

Mon nom est Toan-Dung Le. Ma famille appartient à la paroisse Saints-Martyrs-du-Vietnam. Je suis agent de pastorale et coordonnateur de la Pastorale Jeunesse. En même temps, je suis en cheminement diaconal, comme acolyte. Je suis père d’une famille de six enfants, et nos enfants ont entre 3 et 12 ans. 

Le défi pour moi consiste à m’adapter à un nouveau mode de vie, celui de la quarantaine en raison de la pandémie. Je dois apprendre à couper les contacts avec la société ambiante, de sorte que je n’ai pu visiter mes proches, mes amis. De sorte que ma famille et moi, nous nous ennuyons d’eux. Bien que le téléphone et l’Internet permettent de communiquer entre nous et de nous voir en vidéo, la présence physique demeure irremplaçable. Par contre, cette quarantaine sanitaire fut un temps de grâce pour nous tous, car cela nous a permis de prendre du temps pour nous.

Mon épouse et moi, depuis le confinement, nous avons eu le temps de nous mettre en forme. Mon épouse s’entraîne à la maison, et moi je fais du jogging à l’extérieur. Nous avons eu l’opportunité de nous donner le temps de partager et d’admirer la beauté sous toutes ses formes, la création de Dieu. De plus, le confinement nous a permis de nous rapprocher davantage et de progresser dans nos relations interpersonnelles. Le jardinage, entre autres, fut une belle activité familiale. Tous les membres de la famille ont contribué à bâtir « le jardin d’Éden ».

La prière familiale était au menu chaque soir, ce qui n’était pas le cas avant la quarantaine. Nous avons tous ressenti plus profondément l’amour et la joie retentir pendant la prière de louange. Bref, le confinement nous a permis de goûter davantage au Royaume de Dieu. 

L’Église catholique, notamment, le Service Mission Jeunesse, était active et présente dans notre paroisse spécialement à l’occasion de la quarantaine. C’est elle qui a fait les premiers pas pour nous rejoindre. Je n’ai pas senti d’isolement, car l’Église catholique a su nous accompagner et nous soutenir moralement durant ce temps de confinement difficile.

Elle a invité notre communauté à s’engager dans la pratique du chapelet en mai et en juin. Quatre familles y ont participé. La vie comporte ses moments difficiles, notamment cette pandémie de la Covid-19. Pour ma part, je crois qu’il convient de savoir s’abandonner à Dieu en lui faisant confiance. Les Saintes Écritures comportent des paroles aptes à nous réconforter, entre autres ces paroles de saint Paul aux Hébreux : « Mettre sa foi en Dieu, c’est avoir la garantie de ce que l’on espère, la preuve de la réalité que l’on ne voit pas. » (Hb 11, 1). Quand nous marchons dans la foi, nous avons la conviction que Dieu nous accompagne pour nous aider à traverser les tempêtes de la vie.
 

Dans le Christ-Serviteur,
Toan-Dung Le — Acolyte