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Les Peuples autochtones et l’Église catholique sur le sentier de la guérison

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Les Peuples autochtones et l’Église catholique sur le sentier de la guérison

À mesure que la vérité sur la colonisation et sur le traitement inhumain fait aux autochtones est mieux connue et que les complicités de l’Église catholique dans ce processus apparaissent au grand jour, surgissent des besoins de guérison, de pardon et de réconciliation. Des initiatives naissent et nourrissent l’espérance.

-  Les évêques du Canada ont présenté leurs excuses le 24 septembre 2021.

-  Ils ont aussi annoncé un engagement financier national dont l’objectif est de 30 millions $.

-  Le 30 septembre 2021 a été la première journée nationale pour la vérité et la réconciliation.

-  Le Pape a accepté de venir au Canada pour un pèlerinage historique de guérison et de réconciliation.

-  Afin que le plus grand nombre de fidèles accompagnent la délégation dans son chemin de réconciliation, la CECC a créé des ressources éducatives, notamment, des homélies pour les dimanches du Christ-Roi et de l’Avent.

-  Des survivants autochtones, des Aînés, des gardiens du savoir et des jeunes font partie de la délégation à Rome qui a rencontré le Saint-Père jusqu'au 1er avril 2022.

-  En effet, une série de rencontres privées avec le pape François a abouti, le 1er avril dernier, à la présentation d'excuses de sa part au nom de l'Église catholique. Celui-ci a alors exprimé aux Autochtones présents sa « honte » et son « indignation » et a reconnu, de plus, la responsabilité de l’Église catholique « dans les abus et le manque de respect envers [leur] identité, [leur] culture et même [leurs] valeurs spirituelles ».

Ces excuses constituent un pas important dans ce parcours de guérison qui s'effectue entre l'Église et les Premiers Peuples; elles ouvrent un nouvel horizon, elles permettent d'espérer un apaisement. Il ne s'agit pas d'oublier un passé qui continue de marquer le présent, mais de « marcher ensemble » vers un nouveau territoire déterminé par le dialogue. 

Pour lire le communiqué de la Conférence des évêques catholiques du Canada à la fin de cette rencontre historique, veuillez cliquer ici: (https://www.diocesemontreal.org/fr/actualites/nouvelles/eveques-catholiques-canada-entendent-excuses-pape-francois-peuples-autochtones)

Afin d’accéder aux reportages qui suivront la visite pendant la semaine, visitez Sel + Lumière Média au : www.slmedia.org.

Pour plus d’informations sur la délégation et des activités reliées, veuillez visiter : www.cccb.ca

Des Autochtones à Montréal?

Si on regarde la carte des communautés autochtones au Québec, on voit qu’il n’y en a pas à Montréal. Pourtant, 16 820 personnes habitant le territoire desservi par le diocèse de Montréal se déclaraient Autochtones lors du recensement de 2016. Le territoire de la région métropolitaine de Montréal en comptait 34 750. De ce nombre, 15 455 se déclaraient métisses, près du double du recensement de 2011. Ces chiffres sont à prendre avec un grain de sel car beaucoup d’Autochtones ne participent pas au recensement; et les métis de cœur ne sont pas reconnus comme tels dans le système canadien. La population hors réserve est en croissance, comme le démontrent ces statistiques pour le Québec; une partie de cette population se retrouve à Montréal. D’autres sont de passage et n’y sont pas recensés (études, travail temporaire, maladie…).

Qu’est-ce qui se fait pour la réconciliation?

La Ville de Montréal a modifié son drapeau pour inclure un symbole de la présence autochtone; le nom de la rue Amherst pour Atateken; et a adopté l’an dernier une stratégie pour la réconciliation : https://montreal.ca/articles/strategie-de-reconciliation-avec-les-peuples-autochtones-2020-2025-7760

On peut s’en informer et y participer selon ses champs d’intérêt et de compétence.

Le Canadien, l’équipe de hockey de Montréal, a décidé de proclamer un message de reconnaissance territoriale avant chacun des matchs à domicile : https://www.nhl.com/fr/canadiens/news/les-canadiens-reconnaitront-les-terres-lors-des-matchs-a-domicile/c-326898480

Cette reconnaissance était déjà pratiquée dans les universités et par de nombreux organismes. On peut l’adapter en mettant l’accent sur notre appartenance commune au territoire, sur la responsabilité partagée de sa protection; et en incluant la nation anishinaabeg (on disait algonquine), aussi protectrice de ce territoire.

Et en Église : comment prendre part à la réconciliation?

La prière et les sacrements sont d’importantes sources de réconciliation car elles disposent le cœur et attirent la paix. Depuis les tout débuts de Ville-Marie, les contacts avec les populations autochtones ont lieu. Ces relations se poursuivent de nos jours. Elles ont des zones d’ombre et des zones de lumière.

  • Des communautés religieuses contribuent à faire connaître et aimer les cultures autochtones. Plusieurs sont parties à l’entente sur le règlement des pensionnats et ont versé des sommes conséquentes en dédommagements. Les sulpiciens sont mis en cause par la communauté de Kanesatake pour sa dépossession territoriale. Le centre d’archives des jésuites, situé à Montréal, est une importante source pour retracer la langue Wendat.
     
  • Un organiste de Montréal, Bernardin Houle (1923-2020) a fait le voyage de St-Léonard en autobus chaque dimanche pendant 62 ans pour accompagner la chorale de la communauté St.Francis.Xavier de Kahnawake. Tant d’autres fidèles auraient des histoires d’amitié sociale à raconter…
     
  • Mission chez nous, fondée et soutenue par les évêques du Québec et présidée par Mgr Christian Lépine, recueille des fonds pour les communautés catholiques autochtones; et sensibilise la population aux enjeux que ces nations vivent : on peut notamment écouter l’émission Confluents les lundis, 13h30 à Radio VM.
     
  • Le 30 septembre, notre Archevêque a installé à la cathédrale, avec des fidèles de Kahnawake et du diocèse, une nouvelle statue de Sainte Kateri Tekakwitha.
     
  • Chaque année, pour le 12 décembre, la Conférence des évêques catholiques du Canada publie un message et invite la population à prier en solidarité avec les Premiers peuples.

La pastorale sociale promeut les démarches de divers groupes vers la réconciliation :