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(Présence-info) Sous un bouquet de ballons verts, Norman Lévesque, directeur du Réseau des Églises vertes, a accueilli vendredi soir la centaine de personnes venues souligner le 10e anniversaire de ce réseau de paroisses et d'institutions religieuses qui font le pari de concilier spiritualité et écologie.

C'est dans la grande salle de la Maison Saint Columba du quartier Pointe-Saint-Charles de Montréal que l'anniversaire de ce regroupement a été célébré. Un lieu approprié puisque c'est là, dans ce centre communautaire de l'Église Unie du Canada, qu'est née en 2006 l'idée d'encourager les différents lieux de culte canadiens à faire leur part pour l'environnement.

Aujourd'hui cinquante paroisses, monastères, couvents et centre communautaires, tous liés à des Églises chrétiennes, font partie de ce mouvement. Bon nombre avaient délégué des représentants au gala du 10e anniversaire. « Notre réseau s'étend maintenant de la Nouvelle-Écosse jusqu'en Colombie-Britannique et mobilise des centaines de bénévoles », a dit Norman Lévesque au début de la fête.

Membre du conseil d'administration du Réseau Églises vertes, le prêtre et environnementaliste André Beauchamp s'est réjoui lors de la création de ce réseau il y a une décennie. «Mais ne pensez pas que vous allez tout régler en dix ans», avait-t-il lancé aux initiateurs.

Aujourd'hui encore, « la question écologique est fondamentale et les défis qui nous attendent sont énormes ». Il faut modifier «nos manières de penser, sortir de la dépendance des énergies fossiles, faire une nouvelle alliance avec la terre, réviser notre spiritualité et entendre du même souffle le cri de la terre et celui des pauvres».

« C'est notre survie même qui est en jeu », confie l'auteur des livres Environnement et Église (Fides), Hymnes à la beauté du monde (Novalis) et Regards critiques sur la consommation (Novalis).

Il estime que «le combat écologique est, pour beaucoup, un combat spirituel, une quête de souffle et d'espérance» qui commande une «action commune». Si le Réseau Églises vertes doit être «un carrefour des diverses confessions chrétiennes», il doit veiller aussi à bâtir des «ponts avec les autres traditions spirituelles afin de nous enrichir réciproquement».

« Je pense en particulier aux peuples autochtones dont nous avons tellement mal compris la richesse et la sagesse », dit André Beauchamp.

« On se donne rendez-vous dans dix ans », a-t-il lancé vendredi aux membre de ce réseau.

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Article du Courrier de Laval sur le Réseau