Le diocèse souligne le 375e de la croix du Mont-Royal
Montréal
Le samedi 6 janvier 2018, 375 ans plus tard, à l'invitation de l'archidiocèse de Montréal, une centaine de pèlerins ont bravé le froid et rappelé la promesse de Maisonneuve en se rendant au pied de l'actuelle croix du mont Royal.
Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, en avait fait la promesse à la Vierge Marie en décembre 1642. Si le fort de Ville-Marie, menacé par une forte crue des eaux, était épargné, il n'hésiterait pas à porter lui-même une croix jusqu'au mont Royal.
Au grand soulagement des premiers habitants, les eaux se retirent le jour de Noël. Le Jour des rois, le 6 janvier 1643, selon ce qui est rapporté par les Relations des Jésuites, « il charge [une croix de bois] sur son espaule, quoy que tres-pesante, marche une lieue entière chargé de ce fardeau, suivant la procession, et la plante sur la cime de la montagne ».
Le samedi 6 janvier 2018, soit 375 ans plus tard, à l'invitation de l'archidiocèse de Montréal, une centaine de pèlerins ont rappelé la promesse de Maisonneuve en se rendant au pied de l'actuelle croix du Mont-Royal.
Participant à cette commémoration, l'archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, a d'abord rappelé les origines de Montréal.
« Lorsque Jérôme Le Royer de La Dauversière a eu cette inspiration, cet appel à fonder Ville-Marie, il en a parlé à Jean-Jacques Olier. Sa première réaction sera de traiter ce projet de folle entreprise. »
« Aujourd'hui encore, toutes les puissances, qu'elles soient politiques, médiatiques, économiques et culturelles, disent qu'évangéliser, c'est une folle entreprise », a noté l'archevêque. « Mais Jean-Jacques Olier a cheminé. Il portait en lui ce désir, d'annoncer Jésus-Christ dans ce qu'il appelait le désert, cet endroit où Jésus-Christ n'est pas connu, où il n'est pas annoncé. » Cette mission d'évangélisation, qui sera animée par Maisonneuve et Jeanne Mance, « fait partie de l'ADN de Montréal », a dit Mgr Lépine.
Il a ajouté que le but des fondateurs et des premiers habitants n'était pas d'ériger une ville française mais plutôt « une ville où les Autochtones et les Français vivraient ensemble. Ce vivre-ensemble, selon l'expression d'aujourd'hui, fait aussi partie du code génétique de la ville et du diocèse. »
Enfin, a expliqué l'archevêque, Montréal a été, dès les débuts, un lieu de la solidarité, notamment avec les malades et les pauvres. « Aller vers toutes les fragilités, cela fait partie de ce que nous sommes. »
« Il y a des choses qui changent. D'autres qui ne changent pas », a fait remarquer Mgr Lépine à la fin de la brève cérémonie de commémoration. « Ce qui ne change pas, c'est ce que nous sommes. Une ville et un diocèse fondés pour évangéliser, pour vivre ensemble, pour vivre la solidarité », a-t-il répété samedi aux pèlerins qui l'accompagnaient.
En 2016, Mgr Christian Lépine avait émis le souhait que les célébrations du 375e anniversaire de Montréal soient « un moment privilégié pour souligner la dimension spirituelle de l'origine de la ville et de son histoire ».
« Dans un monde qui veut souvent se construire sans Dieu et où la paix est fragile », Montréal est une société « où toutes les cultures se rencontrent », qui accueille «des immigrants de tous les continents » et qui est « caractérisée par la diversité religieuse et confessionnelle, par la variété des croyances et des convictions », avait déclaré l'archevêque dans une lettre pastorale émise le 8 décembre 2016.
Pour aller plus loin :
Voir le reportage vidéo
Écouter l'allocution complète de Mgr Lépine
Voir l'album photo Facebook
Commentaire
0 Commentaire
Ajouter un commentaire