100 bougies pour la paroisse Saint-Pierre-Claver
Montréal
À l’occasion de son centième anniversaire, le dimanche 9 septembre dernier, la paroisse s’était parée de ses plus beaux atours et Mgr Christian Lépine avait tout spécialement fait le déplacement pour présider une célébration haute en couleur.
« Nous célébrons un siècle de communauté, de vie et d’amour »; c’est par ces mots que le Père Ronald Legerme, prêtre et curé de la paroisse Saint-Pierre-Claver a commencé son mot d’accueil.
La paroisse avait minutieusement préparé la célébration : Hymne de Saint Pierre-Claver pour débuter, pas moins de 3 chorales, un orgue, 5 guitares et une flûte traversière, des djembés et Chekerés, mais aussi près de 10 prêtres et 6 Chevaliers de Colomb (organisation catholique de bienfaisance tout juste établie dans la paroisse) en tenue d’apparat faisant une haie d’honneur aux célébrants. Les paroissiens de Saint-Pierre-Claver, mais aussi de Saint-Stanislas et Saint-Enfant-Jésus étaient venus nombreux.
9 messes dominicales et 4 quotidiennes
Le Père Ronald Legerme, heureux de constater son église presque pleine, permit, tout d’abord à l’assemblée de se remémorer la grande histoire de la paroisse.
Au commencement, quelques onze cents familles, éloignées de tout centre religieux et pour qui Mgr Paul Bruchesi décide de fonder un nouveau centre paroissial. La première messe est célébrée le 8 février 1914 par le curé fondateur, l’abbé Joseph Picotte, et en 1917 commencent les travaux. En un an à peine une église est érigée, l'évêque procède alors à la bénédiction solennelle de l’église le 5 mai 1918.
En 1939, l’arrivée du successeur du Chanoine Picotte, le curé Joseph-Ernest Labelle, inaugure pour la paroisse Saint-Pierre-Claver « une ère de vigueur et de faste »: ainsi sont célébrées, dans les années 40, pas moins de 5 messes dominicales dans l’église mais aussi 4 dans le sous-sol et 4 messes quotidiennes.
Après la crise des années 50, les années 60 sont « comme un cri d’espérance avec l’action des laïcs et la mise sur pied d’un nombre impressionnant de nouvelles activités pastorales ».
« L’arrivée du Chemin des néo-catéchumènes a apporté du sang neuf depuis une quarantaine d'années, et accomplit une mission incomparable ». Alors, malgré les difficultés actuelles le Père garde espoir de remplir son église car ce jour de jubilé est « une occasion de grande joie et d’Espérance ». Une paroissienne se frappant la poitrine s’exclame « il y a du monde, je suis contente, tellement heureuse » et l’assemblée entière de taper des mains, au rythme de la guitare, pour le Gloria.
« Heureuse fragilité qui nous incite à nous appuyer toujours plus sur Jésus »
Dans son homélie, Mgr Lépine est longuement revenu sur cette Espérance : « oui la paroisse (et l'Église du Québec plus généralement) a eu son heure de gloire et c’est actuellement plus difficile; mais nous devons mettre Jésus Christ au centre de nos vies pour nous ouvrir aux autres, marcher ensemble dans la paix et la joie, nous mettre au service de l’humanité et des fragilités de notre temps ».
Lorsque vous voulez éviter un obstacle mais que vous le regardez, il est sur que vous allez le frapper de plein fouet. Il faut au contraire regarder là où vous voulez aller. C’est grâce à cet exemple que Mgr Lépine encouragea les paroissiens à aller de l’avant : « Heureuse fragilité qui nous incite à nous appuyer toujours plus sur Jésus », à fixer notre regard sur le Christ, celui qui nous guide et non sur les problèmes, les tracas matériels ou les crises.
« Jésus Christ est avec nous, appuyons-nous sur lui par la prière et les moments difficiles que nous traversons pourront devenir des moments de bénédiction »
Mgr Lépine conclut son homélie en rappelant à l’assemblée que Dieu agit « dans le monde à travers chacun de nous : que Jésus Christ soit au centre de notre vie familiale, communautaire et paroissiale! »
La célébration s’acheva par les mots de remerciements du responsable du Chemin néo-catéchuménal et de Jean-Baptiste Roberge, cérémoniaire de Saint Stanislas: « les murs de cette église sont certes des murs de pierre mais surtout des murs de Vie : restons animés par la lumière du Ressuscité! »
Cette célébration qui sentait bon l’encens et la piété mais aussi l’entraide, la bienveillance et la solidarité fut suivie d’un souper communautaire au cours duquel chacun fut heureux de partager un copieux menu et une joie indicible!
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