L’espérance des pauvres sera-t-elle déçue?
International
On serait tenté de répondre oui à cette question, après les promesses entendues lors de la campagne électorale et en constatant que mandat après mandat, des milliers de gens de la région métropolitaine de Montréal ont des revenus insuffisants pour couvrir leurs besoins de base.
Le pape François affirme pourtant, dans le titre de son message pour la Journée mondiale des pauvres du dimanche, 17 novembre 2019 : l’espérance des pauvres ne sera jamais déçue. Il s’appuie sur la Parole de Dieu pour l’affirmer. Il nous mobilise, en Église, pour adopter « l’option pour les plus petits, pour ceux [et celles] que la société rejette et met de côté… un choix prioritaire que les disciples du Christ sont appelés à poursuivre pour ne pas trahir la crédibilité de l’Église et donner une espérance effective à tant de personnes sans défense ». (L’espérance…, §7).
Comment faire de cette journée, un moment fort de solidarité?
Voir :
Chaque personne est importante, chacune est aimée de Dieu, infiniment. Voir les personnes avec les yeux du cœur, n’est-ce pas l’antidote à l’indifférence et à la culture du déchet, dénoncés par le Pape François? Un signe de paix, dans la liturgie, nous le rappelle à chaque eucharistie : puissions-nous le vivre intensément en ce dimanche!
Voir d’où on vient aide à mieux savoir où on va : l’Écomusée du fier monde propose, jusqu’au 9 février 2020, une exposition Déjouer la fatalité : pauvreté, familles, institutions, qui relate la période du début du XIXe siècle jusqu’aux années 30 », et puise largement dans les archives de plusieurs communautés religieuses. À voir et à méditer!
Savoir :
Le gouvernement du Québec, par le Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion, présente des données chaque année. Le rapport de 2018 a documenté le fait que la pauvreté demeure un facteur de risque majeur d’exclusion sociale, tout comme l’exclusion agit comme obstacle à la sortie de la pauvreté. Un cercle vicieux, touchant particulièrement les personnes vivant seules.
Pour la Ville de Montréal, on peut se réjouir du fait qu’entre 2005 et 2015, le nombre de pauvres a diminué, passant de 413 530 personnes à 339 685, une baisse de 18 % en 10 ans (La Presse). Même après cette diminution, une personne sur cinq est pauvre à Montréal.
Écouter :
En cette année où notre Archevêque propose une écoute priante des réalités de nos milieux (voir lancement 2019), l’Office de la pastorale sociale se joint au Collectif pour un Québec sans pauvreté pour proposer une démarche : [R]assemblons un Québec riche de tout son monde. Localement, il s’agit de rassembler dix personnes ou plus, en majorité des personnes en situation de pauvreté pour un atelier de trois heures, minimum. Deux thématiques y sont abordées ensemble : les différentes formes d’exclusion sociale vécues par les personnes en situation de pauvreté et ce à quoi correspond une vie hors de la pauvreté.
Pour information, svp contactez la pastorale sociale :social@diocesemontreal.org ; 514 925-4300, 208.
Discerner :
La Conférence des évêques catholiques du Canada vient de publier une déclaration Pauvreté au Canada : assurer des logements sains, sûrs et abordables. Prenons le temps de lire ce message et de discerner ce à quoi Dieu nous appelle à travers lui, selon là où nous avons les pieds. Les informations des dossiers du Frapru (Front d’action populaire en réaménagement urbain), ainsi que celles des organismes et tables de concertation locales peuvent aider à une analyse plus complète.
Agir :
Combattons les préjugés! L’exclusion sociale est faite de petits gestes, de paroles, d’attitudes : sachons les déceler et les remplacer par le beau, le bon, le vrai, le juste. Le mouvement ATD Quart Monde propose plusieurs manières d’y arriver.
Participons! La Société de Saint-Vincent de Paul (SSVP) propose quelques pistes sur son site pancanadien Société de Saint-Vincent de Paul. La SSVP de Montréal compte plus de 1 000 bénévoles à Montréal, Laval et dans la MRC de l’Assomption (qui forment le territoire du diocèse de Montréal). On peut s’y engager de plusieurs façons, dont une nouvelle, encore peu connue : la formation de comités de justice sociale. Lors de la journée mondiale des pauvres, ou dans les semaines qui suivent, la SSVP tendra la main pour la guignolée. Elle est partenaire de la grande guignolée des médias.
Les organismes qui luttent contre la pauvreté et l’exclusion proposent aussi diverses actions. Découvrez celles de votre quartier…
Enfin, comme la pauvreté ne se limite pas à nos frontières, Développement et Paix propose une action : il s’agit de signer une lettre solidaire avec des communautés amazoniennes menacées; et de s’engager à un geste concret pour notre maison commune.
Pour plus de renseignements ou pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :
Louise Royer
Directrice, Office de la pastorale sociale
Église catholique à Montréal
lroyer@diocesemontreal.org
514 925-4300, poste 312
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