L’École abbatiale à St-Benoît-du-Lac dans un nouveau genre
Général
Alors qu’elle offrait à l’habitude deux sessions de formation par année, dont l’une au printemps et l’autre à l’automne, l’École abbatiale à St-Benoît-du-Lac s’est vue obligée d’annuler ces formations de l’année 2020, Covid oblige. Elle se réinvente toutefois sous un nouveau genre, proposant une session sous le thème «Transmettre sa foi, un défi !» donnée par Michel Cantin, philosophe, théologien et laïc engagé, par moyen de la technologie.
Alors que la session de formation « Transmettre sa foi, un défi ! » devait être offerte au printemps 2020, cette session s’est vue déplacée en automne à cause de la Covid, pour finalement s’offrir sous la forme de textes suivis. Michel Cantin en publiera une douzaine au cours de l’automne, dans l’espoir de permettre à ceux qui désiraient suivre cette session d’approfondir leurs connaissances au sujet de la transmission de la foi. En proposant cette nouvelle formule, l’équipe souhaite aussi pouvoir aller toucher encore plus largement les gens qu’à l’habitude.
« Transmettre sa foi, un défi ! »
Si le thème peut sonner familier, l’enjeu derrière cela est toutefois grand ! Comment transmettre la foi aux générations futures ? C’est en pensant aux parents et aux grands-parents « qui sont désolés, qui souffrent très souvent de voir leurs enfants ou leurs petits-enfants mettre complètement de côté la religion qui a été si importante pour eux et qui continue d’être importante » que Michel Cantin a décidé d’approfondir une réflexion sur la transmission de la foi et de la mettre de l’avant : « J’ai pensé aussi qu’on nous répétait continuellement qu’en tant que baptisé on doit être évangélisateur, on doit être disciple missionnaire, mais on précise rarement comment on fait ça. Alors, ça reste très souvent lettre morte, parce que tant qu’on ne précise pas le comment y’a pas grand-chose qui bouge. Les gens entendent dire ça, mais ils ne savent pas trop quoi faire par la suite ». Une session qui promet d’aller au cœur de la question et ce, dans le concret.
Une interprétation juste de la foi
Avant de penser à transmettre la foi, sa foi, la foi de l’Église, Michel Cantin trouve encore plus important et essentiel de « s’assurer de la justesse de ce qu’on veut transmettre ». Il propose alors, au fil des textes qui seront envoyés par courriel, une réflexion d’abord sur « la façon dont on a pensé Dieu durant des siècles ». Pour lui, cette vision est parfois en décalage avec l’époque: « Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, les humains ne peuvent plus se situer face à Dieu comme ils l’ont fait depuis des temps immémoriaux. Dans l’histoire des religions […] les humains se sont imaginés que les dieux contrôlaient les forces qu’eux-mêmes ne contrôlaient pas et qui menacaient leur existence ».
Ainsi, l’humain cherche à s’attirer des grâces en plaisant et à éviter les malheurs : « Avec l’élévation de la culture, cette façon de se situer devant Dieu n’est plus crédible pour nos contemporains et en plus, avec toutes les horreurs qui se sont passées depuis un siècle, manifestement, Dieu n’intervient pas pour empêcher ces horreurs-là. Or, il est supposé être infiniment puissant, tout à fait bon. Comment se fait-il qu’il tolère des horreurs comme ça, sans intervenir ? Beaucoup de gens en concluent qu’il n’existe pas. Ce Dieu-là n’existe pas », explique-t-il.
Par cette réflexion poignante, Michel Cantin nous permet d’aller déloger les caricatures que l’on a de Dieu, pour transmettre avec « justesse » une foi qui soit celle profondément voulue par Dieu. La réflexion s’attardera également sur l’héritage reçu de l’Église, ainsi que sur certains points de théologie.
Le vrai Jésus
Par la suite, les textes transmis glisseront vers ce que Jésus est profondément venu révéler et comment il l’a révélé, ce qu’ont annoncé les premiers disciples, comment ils l’ont fait et finalement ce que nous devons transmettre aujourd’hui, l’essentiel de la foi chrétienne et comment le transmettre à notre tour. Un beau programme à méditer et qui nous interpelle certainement dans notre parcours de foi !
« Il faut être prêt à quitter une certaine conception qu’on a de la religion. Pour accepter de faire cela, il faut redécouvrir la bienveillance de Dieu », exprime le théologien qui a d’ailleurs été l’un des premiers laïcs à suivre une formation de théologie à l’Université Laval au côté des séminaristes. Michel Cantin, riche de son expérience professionnelle et humaine, est également l’auteur de trois livres disponibles en ligne sur ichtusquebec.com.
Pour recevoir les textes de « Transmettre sa foi, un défi ! », envoyez un message et votre courriel à l’adresse suivante : ecoleabbatialesbl@gmail.com. Il y a également possibilité d’échanger avec d’autres participants en petits groupes via zoom.
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