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(Présence-info) À Calcutta, de jeunes photographes en herbe cherchent, ces jours-ci, à mettre en valeur les lieux où Mère Teresa a vécu. Les photos prises par ces jeunes gens seront exposées à Rome, au tout début du mois de septembre, en prévision de la canonisation de celle qui s'est mise au service des Indiens les plus pauvres.

Ce marathon photographique est l'une des composantes du Projet sainteté dont l'objectif est de financer le voyage de ces jeunes Indiens à Rome afin qu'ils puissent participer à la cérémonie de canonisation.

«Ce projet est notre manière de rendre hommage à Mère Teresa», affirme Srijita Deb Burman, une professionnelle de 25 ans. «Ces photos veulent mettre en lumière les lieux plus inspirants qui ont sans doute incité Mère à s'y établir.»

La Cité de la joie se prépare

C'est au Vatican, le 4 septembre, qu'aura lieu la canonisation de Mère Teresa. Cela n'empêche pas la Cité de la joie - c'est ainsi qu'on surnomme Calcutta - de se préparer pour cet événement. Des universitaires, des membres du clergé et des artistes sont déjà à pied d'œuvre afin de célébrer et de mieux faire connaître la «philosophie humaniste de Mère Teresa». Il ne se passe pas une journée sans qu'un colloque, une veillée de prière ou un vernissage ne rende hommage à la religieuse.

«J'ai peint plusieurs nouvelles toiles mettant en lumière les idées qui animaient Mère Teresa. Ces œuvres seront exposées à l'école Saint-François-Xavier de Calcutta d'ici à la cérémonie de canonisation», explique Sunita Kumar, une artiste de confession sikhe qui collabore étroitement avec les Missionnaires de la Charité, la communauté fondée par Mère Teresa.

La rue du Parc - l'une des artères les plus achalandées et les plus fréquentées par les jeunes de Calcutta - vient d'ailleurs d'être rebaptisée en son honneur. On l'appellera désormais rue Mère Teresa-Sarani.

Les pèlerins affluent

Bon nombre de ces pèlerins sont des habitués. Certains d'entre eux font état des faveurs obtenues par l'intercession de la bienheureuse de Calcutta. D'autres visiteurs viennent au couvent pour demander conseil aux religieuses - ou pour obtenir des médicaments ou des biens de première nécessité.

«Mère Teresa a toujours incarné la rencontre entre les diverses religions. J'ai toujours eu une très grande dévotion envers elle et ses puissantes bénédictions», affirme Aarti Kumari, une femme hindoue qui rend régulièrement visite aux Missionnaires de la Charité.

Le tombeau de Mère Teresa et la maison-mère de son ordre religieux sont devenus de véritables lieux de culte. Bon nombre de religieuses postulantes mais aussi de simples fidèles s'y recueillent afin d'obtenir grâces, faveurs et bénédictions.

«Mère Teresa a exercé une influence décisive sur ma décision de me joindre aux Missionnaires de la Charité à l'âge de 18 ans», confie sœur Ruth, native de l'Andhra Pradesh, un État indien situé à plus de 1300 kilomètres de Calcutta.

Les reliques de Mère Teresa sont disposées aux abords de sa tombe, au rez-de-chaussée de la maison-mère. Des travaux d'aménagement seront bientôt effectués dans le couvent afin d'y ériger un sanctuaire. Les Missionnaires de la Charité espèrent pouvoir célébrer des messes et des assemblées de prière aux abords des reliques de leur fondatrice.

Une messe d'action de grâces sera d'ailleurs célébrée le 26 août dans l'enceinte du couvent afin de célébrer l'anniversaire de naissance de Mère Teresa. La cérémonie de canonisation de Mère Teresa sera également retransmise sur place, de manière à ce que les religieuses, les postulantes et les fidèles puissent assister à l'événement.

«Nous aussi, nous voulons être témoins de cette cérémonie. Personne ici ne veut rater ce moment de grâce», affirme sœur Blacila. Une trentaine de Missionnaires de la Charité seront sur la place Saint-Pierre, le 4 septembre, pour assister à la canonisation de leur fondatrice.