Montréal

Cette année, Le Pont innove en proposant à ses familles une nouvelle activité estivale : un camp de jour !

Écrit par Alessandra Santopadre, responsable du programme de parrainage, réfugiés et demandeurs d'asile

Parfois difficiles d'accès pour les familles de nouveaux arrivants, coûteux, complets... les camps de jour peuvent rapidement devenir un casse-tête au Québec. Heureusement, grâce à la force de nos bénévoles, de nos stagiaires et des dons disponibles, nous avons une fois de plus pu dépasser nos efforts et offrir à 10 jeunes (âgés de 3 à 12 ans) une semaine d'activités.

T-shirts personnalisés, jeux d'eau, chasses au trésor, décoration de pots de fleurs... Nous ne nous sommes pas ennuyés !  

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L'idée du camp est née parce que nous nous sommes rendu compte que ces familles, et surtout les enfants, avaient besoin d'un espace où ils pouvaient se retrouver, surtout après la période d'enfermement. Les camps de jour sont souvent payants et les familles avec deux ou trois enfants ne peuvent pas toujours se le permettre, notre camp gratuit leur a donné cette possibilité.

Cette semaine nous a permis de renouer avec des familles qui étaient passées par Le Pont il y a plusieurs mois, voire plusieurs années. 

Pendant l'enfermement, nous avons pu reprendre contact avec les familles, principalement grâce aux différents projets de soutien reçus pour les demandeurs d'asile. Cela nous a permis de garder le contact, d'être à l'écoute de leurs besoins, de leurs exigences, mais aussi de voir leur envie de continuer, de construire leur avenir malgré les difficultés. Ces familles ont gardé l'espoir, la joie et surtout la gratitude pour l'aide reçue.

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Les enfants ont grandi, parlent français, se sont fait de nouveaux amis et les parents trouvent le temps de discuter avec nous tous les matins. Malgré l'une des semaines les plus chaudes de l'été, nous avons vécu des moments inoubliables, et nous espérons avoir apporté de la joie et de bons souvenirs à ces enfants qui sont venus de loin, ont traversé de grandes difficultés, et ont parfois perdu un peu d'innocence au cours de leur voyage migratoire.

Le Pont sera là l'année prochaine pour un autre camp de jour ! "L'année prochaine, je veux un camp qui dure 30 ans ! Euh, 30 jours !" - Retal, 9 ans