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Dimanche dernier, les trois paroisses de Mercier-Est, comme la majorité des paroisses du Québec, ont célébré le Dimanche de la catéchèse. Ici, c’était sous le thème de « La Miséricorde, au cœur de notre foi ».

À elles seules, les trois paroisses de Mercier-Est, Sainte-Louise de Marillac, Sainte-Claire et Saint-François-d'Assise, comptent une vingtaine de catéchètes.

Saint-François d'Assise, la plus ancienne paroisse de Montréal (fondée en 1724 par les sulpiciens), rue Georges-Bizet, avait demandé à l'abbé Claude Lussier, un pasteur de feu, aumônier militaire depuis 14 ans, de venir allumer la ferveur des quelques 300 paroissiens réunis, car, a-t-il précisé : « Je ne remplace pas le curé François Baril - il est irremplaçable! - je suis son substitut, puisque, comme vous le savez, le curé Baril n'a pas encore le dont de bilocation! »

En effet, le curé François Baril célébrait, lui, dans ses deux autres paroisses. « Notre curé a su s'entourer d'une forte équipe de catéchètes, de toute une équipe vouée à la pastorale sociale ; je dirais que c'est ce qui fait notre force ici dans Mercier-Est », déclare André Lanteigne, répondant du service à l'enfance (RSE) pour les trois paroisses depuis 15 ans. Enseignant au primaire, puis au secondaire, puis directeur d'école, André Lanteigne venait de prendre sa retraite quand François Baril est venu le chercher. « Je voulais être à temps partiel, mais bon... le temps partiel est devenu du temps plein! », avoue candidement celui qui était fier d'annoncer que cette année, il avait trouvé sept nouveaux catéchètes.

Quelles sont les conditions pour être catéchète? « Il faut d'abord avoir la foi! Puis, il faut aimer les enfants. C'est simple, mais c'est primordial », précise-t-il.   

Lors de son homélie, l'abbé Claude Lussier interrogeait les gens à savoir ce que signifiait le mot « catéchèse ». Silence... « C'est du verbe grec katékhein... faire résonner! Pas « raisonner »! Non! Mais bien « résonner ». Être sur la même longueur d'onde! Un petit garçon est venu me voir avant la messe. Il m'a demandé : « Qu'est-ce qu'on mange? » Je lui ai dit : « Pourquoi veux-tu savoir ce qu'on mange? » - c'est parce que mon ami ne mange pas de porc... « Je lui ai dit qu'il y avait du blé d'Inde et que nos saucisses à hot-dog étaient des saucisses de bœuf. Qu'il pouvait amener son ami et tous les amis de son ami. » - c'est gratuit a-t-il demandé. « Oui! C'est gratis! », que j'ai dit... C'est ça être sur la même longueur d'onde. Faire résonner. Vous m'avez donné à manger. J'avais faim. J'avais soif. Vous m'avez donné à boire. Faire résonner.»

Sur ces paroles d'une catéchèse vivante et inspirante, la fête a continué, dehors, après la messe, pendant quelques heures, sous les rires des enfants, des papas et des mamans, des bénévoles et des grands-mamans, et de tous les amis de leurs amis.  

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