Chaque année, en septembre, depuis 21 ans les communautés catholiques hispanophones organisent le Festival Marial. Il vise à faire connaître la Vierge Marie et à maintenir l’amour et la dévotion à la mère de Jésus.

Il y a 21 ans la valeureuse Soeur Jacqueline Brage de la Communauté Missionnaire de l’Immaculée Conception lançait avec l’aide de jeunes catholiques espagnols de Montréal une journée consacrée à la Vierge Marie. Depuis les bénévoles se sont succédé pour organiser le festival et chaque année à la même époque « une belle journée a lieu : ce sont les chants, les danses, les enseignements qui attirent chaque année de plus en plus de monde. Nous travaillons en équipe à l’écoute des propositions des uns et des autres et de Marie, cette Femme qui était comme chacune de nous » raconte humblement Soeur Jacqueline, elle qui est là depuis le début.

Cette année, la journée pour Marie avait été organisée par plus de 20 bénévoles : quel investissement! « Une journée entière de prières, d’enseignements, de chants, de poésie, de danses ou de témoignages » raconte Eliana Jaramillo de l’Office de l'éducation à la foi, organisatrice et membre de l’équipe mariale interparoissiale. Un hommage donc à la Vierge Marie de toutes les manières et de toutes les expressions avec pour la deuxième année consécutive, une traduction simultanée espagnole/française permettant aux autres communautés de participer.

Dès 9 h, la journée commençait par une prière et l’adoration du Saint-Sacrement. À 11 h était donnée par le Père Jorge Pacheco, prêtre de Saint Sulpice une catéchèse « En mission avec la Vierge Marie ». En début d’après-midi la danse des soeurs chacune en tenue traditionnelle de leur pays d’origine mettait le feu à la salle paroissiale! En fin de journée, après son enseignement, Mgr Pierre Blanchard, vicaire épiscopal aux communautés culturelles et rituelles proclamait : « La fé es mas firme cuando se da » (« la foi est plus forte quand elle se donne »), phrase répétée à plusieurs reprises par l’assemblée!

La journée s’est clôturée par l’Eucharistie célébrée par Monseigneur Lépine accompagné du Père Bilwala de la Corporation Missionnaires de la Consolata et du Père Clecio, prêtre et candidat chez les Prêtres de Saint-Sulpice.

Dès le premier chant, la chorale intergénérationnelle faisait entrer l’assemblée dans une prière joyeuse et profonde chacun tapant des mains, le visage tourné vers La Vierge ou les yeux clos, les mains levées au ciel. C’était une grande joie et un grand honneur pour la communauté en majorité hispanophone de recevoir Monseigneur Lépine : les exclamations et les approbations pendant l’homélie se faisaient entendre ici et là ; les « ouah!!! » et « Que bonito! » de Maria et Emilia ont ponctué la célébration.

Pour son homélie, traduite en espagnol par Karen, Mgr Lépine est revenu sur la Mission. À la question, « Pensez-vous qu’avec vos seules forces vous pouvez être missionnaires dans vos paroisses, vos familles, la société? », l’assemblée semblait partagée! « On pense souvent que lorsqu’on est envoyé en mission, quelqu’un reste derrière… Avec Jésus, comme il fut envoyé avec le Père à ses côtés, nous sommes envoyés avec le Fils ». « La mission ne peut être vécue que si elle vient par le Fils ». Dans la mission, le péché ne doit pas nous séparer du Christ : notre péché, celui des autres, ceux des membres de l’Église ni même aucune question, aucune blessure : c’est la clé de la mission. Cette mission peut être difficile mais alors il faut dire à Dieu «Seigneur j’ai besoin de toi» et compter sur « la Prière à Marie qui nous permet de garder notre confiance, notre fidélité en Jésus Christ, comme l’Esprit Saint nous permet de rester unis à Lui ».

À la fin de la célébration, les remerciements furent nombreux : « C’est tellement bon d’avoir notre Pasteur parmi nous : Merci pour vos paroles, merci pour vous » lance au micro Tony, l’animateur de la journée. Ce dernier a tenu aussi à remercier tout un chacun et en particulier la soeur Jacqueline qui « porte encore le drapeau de la mission, et ce, malgré les soucis et les douleurs ».

Alors que tout le monde se proposait de ranger, une longue file s’organisait pour recevoir la bénédiction de Mgr Lépine.
 

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