Montréal

C'est sur le terrain de la toute première église élevée par le fondateur, Pierre Le Sueur, en 1724, qu'a eu lieu le dimanche 25 juin dernier la messe du 300e anniversaire de la ville de l'Assomption, présidée par Mgr Christian Lépine.

La petite église n'est plus là, évidemment, mais on peut dire que l'esprit de fête des 500 paroissiens rassemblés pour célébrer la messe était bien présent et bien vivant.

« L'Assomption a toujours eu le sens de la fête », a fait remarquer l'ancien curé de l'Unité pastorale des Eaux-Vives, Jacques Goulet. « J'ai été curé ici pendant six ans, et ce fut des années extraordinaires! C'est pour ça que je viens aujourd'hui : revoir mon monde, donner un coup de main. »

L'Assomption est renommée pour sa ceinture fléchée et son patrimoine historique. Ses habitants - les Assomptionnistes - portent une affection profonde à son histoire et ses valeurs résolument chrétiennes. Ce sont d'ailleurs les Sulpiciens du Séminaire de Montréal qui, en 1717, ont décidé de procéder à la concession de nouvelles terres sur la rivière de l'Assomption autour d'un humble portage. Des familles, venues d'un peu partout, de Québec jusqu'à La Prairie, s'y sont installées.

Dans son homélie, Mgr Lépine a rappelé combien il était important, dans cet anniversaire, de ne pas seulement souligner le passé, mais aussi, et surtout, d'espérer en l'avenir : « L'Assomption a reçu la foi et la vaillance », a-t-il affirmé aux paroissiens assis sur leur chaise de parterre. « À l'époque, ce n'était pas évident de fonder une ville dans un endroit comme ça. Sauver le Vieux Palais de Justice non plus, ça n'a pas été évident. C'était des actes de vaillance! Ça nous donne un regard d'espérance pour l'avenir. Mon ancien curé me disait toujours « Le meilleur est toujours devant ». Vous savez pourquoi, parce que Dieu est toujours avec nous, et parce que nous sommes ensemble! Voilà pourquoi. Si on peut tenir ces deux choses-là, le meilleur est toujours devant. Je vous invite donc tous et toutes à mettre Dieu davantage dans votre vie, et à le faire ensemble.

« J'ai une devise, a poursuivi l'Archevêque, c'est la parole concernant Abraham : ne sachant où il allait, il se mit en marche. N'est-ce pas une parole extraordinaire? On dirait que c'est contradictoire, mais en fait, ça nous dit que ce qui est vraiment important dans notre vie, ce n'est pas de savoir où on va, mais de savoir qu'on répond à l'appel de Dieu. »

N'est-ce pas ce qu'ont fait les premiers Assomptionnistes, il y a 300 ans? Ils ne savaient pas ce que ces Goulet, Larivière, Caillonneau, Morisseau et Pelletier, regroupés autour d'un petit portage, avec les Sulpiciens, allaient devenir. Ils savaient, cependant, qu'ils répondaient vaillamment au projet de Dieu.

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