Montréal

Pas si loin que ça, ni des yeux ni du cœur. C’est à travers le désir d’être présent en tant qu’Église et diocèse durant cette crise que l’équipe de Mission Jeunesse Montréal et l’Archevêque, Mgr Lépine, ont organisé une Via Lucis en ligne. Plus de 250 personnes se sont donc joints à eux le jeudi 30 avril dernier, sur Zoom, une plateforme web permettant l’interaction par vidéo entre les membres organisateurs et l’«assemblée» présente.

L’équipe Mission Jeunesse Montréal et Mgr Lépine ont cherché comment répondre aux besoins des jeunes et leur offrir l’espace pour continuer de se nourrir spirituellement et socialement à travers des évènements diocésains malgré la distanciation sociale : «L’esprit-Saint a de la créativité », a lancé Mgr Lépine à la caméra. Celui-ci a exprimé le désir de vouloir se faire présent auprès des jeunes qui eux aussi, vivent des temps difficiles : «Nous allons innover dans nos moyens de faire des liens, recherchant ce qui nous unit, notre foi en Jésus Christ», a-t-il ajouté. 
 
Chemin de Lumière 

Cette Via Lucis, qui signifie «Chemin de Lumière», a illustré magnifiquement cette recherche créative. Le concept, un peu similaire dans sa formule au chemin de croix, se veut une méditation de la Résurrection du Christ. Organisée en 14 stations, la Via Lucis permet de méditer les moments clés de la Résurrection et de célébrer encore plus profondément la joie de Pâques, qui dure 50 jours, comme rappelé dans un jeu-questionnaire d’introduction.

Plus concrètement, de la station du Tombeau vide jusqu’à celle de la Pentecôte,les 14 stations étaient introduites par «Nous t’adorons Jésus ressuscité et nous te bénissons, parce que par ta résurrection tu nous remplis d’espérance et de joie». Tous clamaient des «Alléluia!», depuis leur écran. Après un extrait d’évangile, une petite méditation et un temps de silence, on répétait «Réjouis toi, Vierge Marie, le Christ est ressuscité. Alléluia!» S’en suivait une prière choisie ou écrite par les jeunes. Des chants ponctuaient la transition d’une station à l’autre.

Une prière du cœur par les jeunes

Plus de 40 jeunes, représentant différents groupes du diocèse, se sont impliqués dans l’organisation et l’animation de l’évènement, permettant à tous d’entrer dans la prière grâce à multiples talents partagés de lecteurs, chanteurs et autres. Loin d’être monotone et déconnectée de ce que vivent les jeunes, les méditations et prières épousaient avec profondeur et sincérité toutes les réalités des temps actuels, soit la crise mondiale, mais aussi plus concrètement les élèves confrontés au stress pour la fin de leur année, ceux qui ne pourront fêter ensemble leur graduation, ceux qui sont seuls loin de leurs amis, le rapprochement avec leur famille durant le confinement, ceux cherchant avec difficultés des emplois pour l’été, les personnes aînées et ceux qui les soutiennent dans les CHSLD, tous ceux vivant des situations d’abus à la maison durant le confinement, l’incertitude de l’avenir et le sentiment d’impuissance devant tous les besoins, les gouvernements et ceux touchés par la maladie ou décédés, les jeunes couples se préparant aux mariages loin de tous, etc. La Via Lucis se voulait à travers cela un encouragement à garder courage et à vivre encore plus profondément l’Espérance de Pâques. 

Trois mouvements, un baptême

La soirée s’est terminée par un mot de Mgr Lépine. Celui-ci a mis en lumière trois mouvements vécus par beaucoup en temps de crise, soit le choc, la réactivité dans le relèvement et la proactivité par l’initiative! Tous ont pu, à la suite de ce chemin dans les pas du Ressuscité, renouveler la grâce de leur baptême en allumant un petit cierge dans leur chez-soi : «Va et porte la lumière de la résurrection du Christ aux autres», a conclu l’archevêque en donnant la bénédiction finale.

L’équipe de Mission Jeunesse est restée disponible pour «chater» avec ceux présents à la fin.

Cliquez ici, pour vivre à nouveau cette Via Lucis.