Manger: un choix de société
Montréal
Les Journées sociales du Québec auront lieu les 5,6 et 7 juin 2015 à l'Université de Sherbrooke. Au programme : conférences, échanges, lancement et soirée festive!
Les Journées sociales du Québec sont un moment important pour conscientiser au fait que manger est un besoin universel et un droit fondamental. Or, 842 millions de personnes souffrent de faim dans notre monde. Depuis les années 1990, des groupes revendiquent le droit des peuples de décider ce qu'ils vont manger et comment ils vont le cultiver, même si cela contredit les «sacro-saintes» lois du marché. Ce droit, c'est la souveraineté alimentaire.
Les Journées sociales intègrent à leurs réflexions sur la conjoncture et les pratiques « la perspective chrétienne ». C'est dire que l'éclairage évangélique et ecclésial est toujours présent à la démarche proposée par les organisateurs.
Fruit de la Terre et du travail humain, la nourriture est lieu d'incarnation de nos relations aux autres, à la nature et au transcendant. Elle reflète notre façon d'habiter et de partager le monde. Au quotidien, l'engagement pour la souveraineté alimentaire nous met au défi de la cohérence entre nos valeurs, nos discours et nos agirs. Où en est le Québec à l'égard de la souveraineté alimentaire? Quels sont les enjeux locaux, nationaux et internationaux actuels? Quelles pratiques contribuent à renforcer cette souveraineté? Quelles voies nous faut-il emprunter pour la défendre? Voilà les pistes que nous explorerons ensemble.
Le pape François, dans son discours devant des représentants de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), attire leur attention sur le fait que « dans la formulation des propositions négociées, les états prennent en compte que le seul droit à l'alimentation ne peut la garantir si on ne tient pas compte du sujet réel, de la personne souffrant de la faim ou de la malnutrition. » Et il ajoute que malheureusement « la lutte contre la faim et la malnutrition est souvent bloquée par la priorité du marché et la dictature du profit, qui réduisent les aliments à une marchandise sujette à la spéculation. Tandis qu'on parle de nouveaux droits, l'affamé est au coin de la rue à demander d'être inclus dans la société et d'avoir le pain quotidien. C'est la dignité qu'il demande, non l'aumône. »
Inscriptions avant le 29 avril 2015. De l'aide financière est disponible, sur demande, pour les jeunes et les personnes à moindre revenu.
Dépliant, programmation et formulaire d'inscription
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