Le 23 mars dernier, Mgr Alain Faubert, évêque de Valleyfield, présidait la messe universitaire au CéDum , nous en avons profité pour lui dire merci.

Voici le témoignage de notre chère Marian Daubioul:

Monseigneur Faubert, je me souviens fort bien de notre première rencontre au Centre étudiant, lors de la messe des Nations du 23 mai 2021. Nous nous sommes depuis revus dans bien d’autres contextes outre, évidemment, d’autres messes des Nations : à nos vigies pascales, aux soirées d’adoration du Christ-Roi à la cathédrale Marie-Reine-du-monde; au mariage de Claire et Augustin, deux jeunes du Centre; et même à McGill, quand vous êtes passé, en novembre 2023, dans la classe de Professeur Brian Butcher pour répondre aux questions d’étudiants de son cours d’introduction au catholicisme (cours que j’avais pris, je le confesse, pour avoir une bonne note et monter ma moyenne). À chaque fois que nos chemins se croisaient, dans la cadre de votre évangélisation des jeunes, j’étais interpellé, frappé, profondément touché par votre charisme (aux sens biblique et moderne du terme), votre amour pour le prochain et votre foi rayonnante. 

Vous avez en vous, Monseigneur Faubert, une énergie missionnaire qui s’étend jusqu’à la célébration de la messe. En votre présence, la consécration de l’hostie accomplit toutes les dimensions de la communion, communion qui n’est pas simplement un rassemblement, mais aussi un appel. J’ai l’impression que vous vous adressez, dans vos homélies, et que vous montrez l’hostie à tout le monde : à ceux présents, bien sûr, mais aussi à ceux hors de nos murs : aux gens isolés, désabusés, perdus, indécis ou indifférents. Quand, à la fin de la messe, vous nous demandez d’aller dans la paix du Christ, cet « aller » dont vous nous parlez acquiert la dimension non seulement d’une vie personnelle habitée par la paix du Seigneur, mais aussi d’une vraie sortie, d’un mouvement vers l’autre, vers l’ailleurs, mû par l’Esprit et l’amour du partage de la Paix de ce Dieu qui « va » aussi, avec nous. 

Le centre étudiant, comme l’expliquait notre cher directeur Gustavo dans son entrevue à radio Ville-Marie, le 19 mars dernier, a, parmi ses nombreux objectifs, à cœur de former la nouvelle génération de leaders chrétiens. De quoi ont besoin les nouveaux leaders, monseigneur? D’un modèle; d’une inspiration. Je parle à titre personnel, tout en osant élargir ma perspective à celle de bien des jeunes que je connais et qui vous connaissent : nous pouvons vous compter comme un modèle, une inspiration fondamentale pour la formation de l’Église québécoise de demain : une Église qui sort de ses églises et qui va, en marche, vers le prochain; une église de mission permanente. 

Monseigneur Faubert, lors de votre nomination épiscopale à Valleyfield, je dois vous avouer que l’indéniable et inévitable sentiment de perte que j’ai ressenti fut allégé, d’abord, par le fait que Valleyfield est juste à côté, et donc que vous pourrez venir nous voir quand vous voulez (et bien évidemment pouvez); mais aussi parce que votre éventuelle accession à une cathèdre était, à mes yeux, une évidence. C’est une grâce pour l’église locale de Valleyfield, mais aussi pour l’Église universelle. Soyez certain que nous, les jeunes, vous portons dans nos prières, et que nous suivrons votre épiscopat avec beaucoup d’attention et amour.