Montréal

« Même si le monde est en arrêt à cause de la pandémie, celui qui n’a pas chaumé, c’est le Saint-Esprit qui ne cesse de créer du neuf », a lancé l’animateur au début de la rencontre de l’épiphanie qui a eu lieu par zoom en ce début d’année 2022.

Suis-je capable de voir les signes de l’Esprit-Saint dans les deux dernières années? C’est à cette question que les participants de l’évènement ont répondu entre eux. « Se raconter les signes que nous voyons du Saint-Esprit, c’est important pour nous et pour notre communauté », a-t-on rappelé.

Présentation des vœux à notre Archevêque :

Plusieurs invités ont adressé des vœux à l’Archevêque, Mgr Christina Lépine, au nom de l’Église diocésaine de Montréal et l’ont remercié pour son « engagement sincère », dans les « ballotements de l’Église » actuelle. 

« Votre titre d’Archevêque pouvant être impressionnant, nous n’avons été impressionnés que par votre esprit familial[...] par votre cœur de pasteur, grand, sensible, généreux », a-t-on pu entendre. Cette nouvelle année marque la décennie du ministère épiscopal de Mgr Christian Lépine, ce qui a été souligné. « Nous vous souhaitons nos plus sincères vœux de paix, de persévérance et de fécondité pastorale et nous implorons ce Dieu que vous voyez partout, comme vous dites, afin qu’il fasse abonder sur vous d’innombrables grâces ». 
« Durant la pandémie, plusieurs catholiques de Montréal ont été capables de garder leur foi vivante, grâce à votre exemple et votre attitude qui a relevé les différents défis de la Covid-19 », a-t-on adressé à l’Archevêque.

Des vœux riches de la diversité de l’Église de Montréal

La diversité des cultures est une richesse, car elle nous « rappelle l’universalité de l’amour de Dieu ». La communauté copte catholique de Notre-Dame de l’Égypte, située à Laval et faisant partie du diocèse de Montréal, a également adressé des vœux « au nom des communautés culturelles et missions de l’archidiocèse » :
« Que la parole de Dieu soit vécue dans nos quotidiens. Que chaque maison au Québec continue à être une petite Église. Que les portes de nos églises soient toujours ouvertes pour accueillir toutes personnes. Qu’on soit en communion dans nos familles, dans nos paroisses, mais aussi en communion avec d’autres églises. Notre rêve : que nos églises soient connectées, en virtuelle, en présentielle ». 

Accepter d’avancer dans la nuit, pas à pas

C’est avec un beau sourire que l’archevêque a également offert ses vœux pour toute l’Église diocésaine. Dans son groupe de partage, si les signes étaient nommés au compte-goutte au début, la liste s’est soudainement mise à s’allonger! « Je me suis retrouvé avec deux pages pleines de signes de l’action de l’Esprit-Saint dans les deux dernières années », a lancé Mgr Lépine. 

Pour l’archevêque, ce temps de pandémie aura permis de redécouvrir « la primauté de la prière ». « Je vous en remercie et je remercie Dieu, je rends grâce du plus profond du cœur parce que dans le diocèse de Montréal il y a eu un mouvement, je crois, animé par l’Esprit-Saint. Vous n’avez pas cessé de vous dévouer pour rendre possible aux gens de prier. Il ne reste plus que la prière et c’est qui est le plus important ». 

Même s’il fait nuit et qu’on n’y voit pas grand-chose l’archevêque invite à avancer à la lueur de petite lumière, car, « si on veut tout voir, on reste paralysés ». « On a besoin de l’imagination des uns des autres ». Mgr Lépine a d’ailleurs demandé à Dieu de développer en nous la prière d’intercession, pour que nous puissions « grandir dans notre être, temple de prière ». Car lorsqu’on est en prière, « on est en action ». « Même les messes extérieures... Peut-être que l’Esprit-Saint nous voulait dehors, en sortie comme le demande le pape François », a-t-il ajouté. 

Deux projets pour l’année à venir

L’évènement s’est conclu sur l’annonce des deux grands chantiers du moment : la formation en pastorale responsable et le synode.  
La formation en pastorale responsable pour la prévention des abus, une vraie formation magistrale sous forme de capsules et animée par divers intervenants, se déroulera sur plusieurs séances de février à mai, « pour renouveler la confiance ». L’archevêque a également rappelé la démarche synodale qui est en train de se vivre « dans un esprit missionnaire ».