Montréal

Le personnel laïc mandaté du diocèse a eu droit à toute une journée de ressourcement mardi dernier, 13 juin, en le fête de St-Antoine de Padou, alors qu’il se réunissait dans une atmosphère détendue et festive autour de Sœur Lorraine Caza c.n.d.¹

Francine Tremblay, adjointe au directeur de l'Office du personnel pastoral et responsable des laïcs mandatés, organisatrice de cette journée, avait invité nul autre que Sœur Lorraine Caza qui, tout au long de la journée, a entretenu l'assemblée sur les origines de la fondation de Montréal sous le thème de « Montréal, une histoire missionnaire ».

Ceux et celles qui n'auraient jamais entendu Sœur Caza au cours de leur vie, doivent se hâter de faire la rencontre de cette femme qui avoue, humblement, ne pas être historienne : « Ce qui m'a amené à l'Histoire, c'est ma passion pour l'Histoire, c'est tout! »

C'était une joie pour toutes les personnes réunies de pouvoir l'entendre dépeindre les portraits de ceux et celles qui ont rêvés Montréal et de ceux et celles qui y sont venus au péril de leur vie. « Ces disciples-missionnaires, des laïcs, a-t-elle précisé plusieurs fois, voulaient une chose, réaliser le dernier verset de l'évangile de saint Matthieu : « Aller donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps. » (28, 19-20).

« Ce n'est pas différent aujourd'hui, a-t-elle poursuivi, tout enflammée, « j'ai une phrase qui me poursuit sans cesse quand je pense à notre histoire : « Célébrer les louanges de Dieu dans un désert où le nom de Jésus-Christ n'a jamais été nommé », voilà ce qu'ils venaient faire nos fondateurs. Aujourd'hui, nous sommes encore dans un désert, mais un désert spirituel, dans une société radicalement laïcisée, qui tente d'effacer nos racines, notre histoire. »

Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, avait commencé cette journée par un mot de bienvenue qui voulait encourager tous les laïcs qui œuvrent sur le terrain et qui sont souvent confrontés à des défis qui peuvent sembler insurmontables : « Si vous vous sentez démunis dans la mission, c'est bon signe!, a-t-il lancé, sourire en coin. Si vous ne vous sentez pas dépassés, alors, vous n'êtes pas encore dans la mission. Dieu ne prend pas des personnes capables ; il nous rend capables. »

Mgr Roger Dufresne, directeur de l'Office du personnel pastoral, avec sa passion habituelle, lors d'une « capsule missionnaire » est venu expliquer davantage les convictions du tournant missionnaire élaborées par l'Assemblée des Évêques catholique du Québec en janvier 2016.

L'après-midi a donné lieu à différents échanges entre les Responsables du Secteur à l'Enfance (RSE) et les Agents de Pastoral Laïcs (APL) faisant partie du parcours « Prier, Évangéliser, Partager » (PEP).

Une journée de ressourcement réussi qui a su brasser un peu, comme l'appelle le pape François, le « disciple-missionnaire » en chacun de nous.

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¹ Docteure en théologie, supérieure générale de sa Congrégation de 1996 jusqu'à 2006, Sœur Caza, poursuivait auparavant une carrière professorale au Collège dominicain de philosophie et de théologie d'Ottawa, où elle a été la première femme au monde à occuper le poste de doyen d'une faculté de théologie de droit pontifical.