Général

Le SASMAD a maintenant plus de vingt ans. Comme un arbre, les racines sont maintenant bien prises dans le sol et le terreau fertile est constitué de bénévoles passionnés. Par contre, la société autour se transforme. Comment mieux répondre aux nouveaux défis?

Le Service d'accompagnement spirituel des personnes malades ou âgées à domicile (SASMAD) doit maintenant, comme toutes les organisations qui grandissent, regarder vers l'avenir pour savoir comment continuer, tout en étant fidèle à sa mission. Le rendez-vous était donc donné le 27 septembre dernier. Retour sur les grands points qui ont marqué la journée.

Cette « réflexion stratégique » réunissait plus d'une trentaine de personnes dans le nord de Montréal, au sous-sol du Sanctuaire Saint-Jude. D'abord réunis en petits groupes, les participants étaient invités à mettre de l'avant les forces de l'organisme. Une démarche inhabituelle, puisque souvent, lors de ce type de rencontre, la première partie est celle lors de laquelle montent les récriminations de chacun.

Proposée par des étudiants de l'Université Concordia - nommée la Campagne Catholique Communautaire du 21e siècle -, la démarche est nouvelle et explore les différentes façons de renouveler l'exercice de consultation commune, choisie par les responsables du SASMAD afin d'envisager l'avenir.  

L'Église qui va vers les malades  

Parmi les forces, notons: la gratuité du service, la rencontre des gens sans distinction de langue et de culture, la disponibilité et la souplesse des accompagnateurs. L'un des participants a quant à lui souligné que le type de bénévolat effectué par l'organisme dépasse les tâches organisationnelles. Il s'agit d'« être bénévole auprès de l'être, dans sa dignité et sa qualité, à l'étape de la maladie de la personne. » Enfin, le SASMAD s'avère pour certains être « l'Église qui va vers les malades ».  

Après la mise en commun par les cinq ateliers, les participants se sont demandé quelles pourraient être les opportunités qui découlent de telles forces. Le mot « collaboration » est revenu à plusieurs occasions. Collaboration accrue avec d'autres organismes pour s'assurer une formation adéquate - particulièrement pour accompagner les personnes atteintes d'alzheimer ou encore, celles qui souffrent de maladies mentales. A été également mentionnée l'importance d'une collaboration accrue avec les CLSC, qui devront d'ailleurs eux-mêmes composer avec les mesures d'austérité budgétaire annoncées par le gouvernement.  

En après-midi, les participants ont pu rêver à ce que pourrait et devrait devenir le SASMAD à leurs yeux. D'abord, les bénévoles présents veulent que le service soit mieux connu. Les maîtres mots? Communication et publicité. D'ailleurs sur ce volet et aux yeux de plusieurs, il n'est pas normal qu'après plus de 20 ans d'existence, ce service aux personnes malades et âgées soit encore méconnu.  

L'Église catholique détient une expertise humaine unique grâce aux sacrements qu'elle propose. L'une des personnes présente rêve donc qu'il y ait « une nouvelle appréciation, une nouvelle compréhension du sacrement des malades ». Une autre va plus loin et considère que l'une des responsabilités des bénévoles du SASMAD est « d'aider les gens à célébrer la mort comme une dernière étape de notre résurrection » en tant qu'être humain.  

Les participants rêvent également que les jeunes soient plus présents et qu'on leur offre une formation adaptée pour l'accompagnement. Des bénévoles aimeraient que la famille des personnes accompagnées - si elle le désire - soit mieux intégrée à la démarche. Enfin, certains espèrent que l'archidiocèse soit plus présent auprès du SASMAD pour le soutenir dans sa mission.  
La journée, en plein cœur de l'été des Indiens, a été vécue comme un ressourcement. Encouragés, les bénévoles regardent de nouveau vers l'avenir, et la permanence de ce service - manifestement devenu essentiel aux yeux des bénévoles - se penche maintenant sur les défis, « les rêves », pour qu'ils deviennent réalités.

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