Montréal

Cette année, peut-être plus que toute autre, Mgr Christian Lépine ira se faire proche des personnes qui sont souvent seules, délaissées et mises de côté.

Mgr Christian Lépine n'est pas que l'Archevêque de Montréal - bien que cette mission soit plus qu'honorable! - mais il est d'abord et avant tout, en cette période des fêtes de Noël, un Bon Berger qui sillonne sans relâche les rues de Montréal, pour porter à tous la Bonne Nouvelle de la venue de Jésus-Christ parmi nous.

Cette année, peut-être plus que toute autre, Mgr Lépine ira se faire proche des personnes qui sont souvent seules, délaissées et mises de côté. « Jésus a voulu se faire proche des plus démunis. Il est né dans une mangeoire... Une mangeoire, il ne faudrait pas l'oublier, c'est un contenant de nourriture pour les animaux! Il n'y avait pas de place à l'auberge pour son arrivée. Sa venue dans le monde a été difficile. C'est souvent difficile de faire une place à Jésus dans notre vie. C'est un peu ça que je veux apporter aux plus démunis de Montréal cette année. Évidemment, je ne pourrai pas être partout! Mais c'est important pour moi d'aller partout où on m'invite, d'apporter Jésus... », raconte Mgr Lépine.

Le 17 décembre, Noël commencera à l'Établissement de détention Leclerc, pour les 250 femmes incarcérées à cet endroit depuis leur transfert en février dernier de l'Établissement de détention Maison Tanguay, jugée insalubre par les autorités. « Ce n'est pas la première fois que je célèbre la messe en prison, mais c'est une première pour la messe de Noël. »

Qu'espérez-vous de cette visite? « Ce que j'espère... En fait, je ne peux qu'être démuni... Celui qui a le pouvoir de réconforter et de pacifier réellement, c'est Jésus lui-même. Je ne peux qu'être un signe en allant les écouter, prier avec elles. Ce sont toujours de belles rencontres, des moments de paix et de joie. »

Le 24 décembre, Mgr Lépine se rendra à La Maison du Père, quartier Centre-Sud, pour y célébrer la messe avec les hommes sans-abri, les bénévoles et les employés. L'oeuvre fondée par le père trinitaire Guy Laforte en 1969, qui, seul, accueillait des « robineux » dans une maison qu'il avait rénovée rue St-André, offre aujourd'hui le gîte à 400 hommes, détient 100 employés ainsi que 160 bénévoles. 

Après cette messe, l'Archevêque de Montréal se rendra à la Cathédrale Marie-Reine-du-Monde pour célébrer la messe de minuit... à minuit!     

Le lendemain, en fin d'après-midi, jour de Noël, il se rendra chez les Missionnaires de la charité (sœurs de sainte Mère Térésa), dans l'arrondissement Sainte-Marie, pour célébrer la messe à 16h. Un repas de Noël sera ensuite servi par les sœurs pour toute la communauté, comme à chaque année. « En 2015, c'était la première fois que l'évêque de Montréal venait célébrer la messe avec les sœurs et les gens du quartier, souligne l'Archevêque. Cette année, elles m'ont rappelé pour m'inviter à nouveau! Comment refuser une telle offre? Il y a beaucoup de familles là-bas. C'est très beau. Très chaleureux. »

La messe du jour de l'An, elle, sera célébrée à 11h en la Cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Cette messe, pour l'Archevêque de Montréal, est une occasion d'offrir la nouvelle année à la Vierge Marie, la Mère de Dieu : « Nous allons nous confier à Sa médiation maternelle. Nous prierons pour la paix dans le monde. On ne doit pas baisser les bras, malgré tout ce qu'on voit, tout ce qu'on entend. Il faut toujours espérer. Jésus EST paix. Nous prierons pour l'accueillir davantage pour qu'Il fasse son œuvre en nous. »

Direz-vous un mot sur le 375e anniversaire de la fondation de Montréal? « Ce sera certainement l'occasion de parler de nos racines! On oublie si facilement d'où on vient! Il y a 375 ans, des femmes et des hommes sont venus fonder un pays au nom de Jésus-Christ. En janvier 1643, c'était le premier hiver de Jeanne Mance et de Sieur de Maisonneuve. Ville-Marie semblait menacée par des mouvements d'eau et de glaces. Ils ont prié ardemment, et puis tout est rentré dans l'ordre. C'est pour cette raison qu'ils ont décidé d'ériger la croix sur le Mont-Royal - en guise d'Action de grâces. En janvier 2018, ça fera 375 de ça! »

Pour finir, le 8 janvier 2017, en la Fête des Rois, Mgr Lépine se joindra à l'équipe de bénévoles de l'Accueil Bonneau, dans le Vieux-Montréal, pour servir les repas et se joindre aux diverses conversations. « La Maison du Père, l'Accueil Bonneau, c'est une longue tradition bien établie. Tous les évêques de Montréal ont toujours été invités à se joindre aux hommes et aux femmes qui fréquentent ces deux pôles de la charité à Montréal. Le Cardinal Turcotte l'a toujours fait. Et avant lui, le Cardinal Grégoire. Il y a toujours une joie très profonde lors de ces rencontres. C'est Dieu qui se fait proche, surtout de ceux qui sont les plus petits, les plus faibles. Le Seigneur vient nous révéler à tous que Lui aussi, il est petit, il est faible. »