Le chapelet en famille
Un des premiers gestes de l’archevêque sera de donner une impulsion unique au culte marial dans notre milieu. Il créera « Le chapelet en famille », un quart d’heure de prière familiale tous les soirs, dès l’automne 1950, sur les ondes de la radio. Moment de prière à la Vierge et de méditation sur la vie chrétienne, qui réunit un immense auditoire invisible auquel l’archevêque s’adresse après le souper familial.
Engagements sociaux
Dès le début de son épiscopat, les préoccupations sociales de Mgr Léger s’affirment dans des interventions publiques, dans des engagements personnels hardis, interventions et engagements qui prennent la forme d’initiatives ecclésiales concrètes, avant l’ère de la socialisation.
C’est l’histoire du Foyer de Charité fondé en 1951, et confié à la direction de M. l’abbé Ovila Bélanger, de l’Hôpital Saint-Charles-Borromée, objet de la « Grande Corvée » de 1955, qui accueille depuis lors des milliers de malades chroniques.
Cardinalat et légations
Le 29 novembre 1952, Mgr Paul-Émile Léger est nommé cardinal par le pape Pie XII. C’est une première dans l’histoire du diocèse. Les fidèles sont dans la joie, particulièrement lors de la tenue du Consistoire à Rome, le 12 janvier 1953 et tout au long des réceptions religieuses et civiques organisées au retour à Montréal du nouveau « Prince de l’Église ».
Création d’organismes
Le cardinal Léger s’emploie à renouveler ou à mettre sur pied des organismes diocésains que les temps appellent. C’est ainsi que le Service diocésain des cours sur la Bible naît en mai 1951, en réponse à un désir grandissant des fidèles de mieux connaître l’Écriture.
En janvier 1952, s’ouvre au Gesù, avec le P. Irénée Beaubien, s.j., l’Inquiry Forum, centre d’information sur l’Église qui donnera naissance à une Commission diocésaine d’œcuménisme (1962), puis au Centre canadien d’œcuménisme (1963).
Le Synode diocésain (selon la formule de l’époque) promulgué le 9 décembre 1953, mettra en place de nouveaux rouages de la curie diocésaine. Ce sera la création des Offices qui constituent, depuis lors, sous des noms souvent modifiés, des instances importantes dans l’Église de Montréal : Office du clergé, Office des religieux, Office de l’éducation, Office des œuvres… On instaure un nouveau mode de rémunération des prêtres : le salariat pour tous, y compris pour les curés.