En 1950, Mgr Léger devient archevêque de Montréal. Personnage flamboyant et prolifique, il crée l’émission de radio Le chapelet en famille et fonde le Foyer de charité ainsi que l’Hôpital Saint-Charles-Borromée. Dès 1952, il met sur pied des organismes diocésains comme le Service diocésain des cours sur la Bible et l’Inquiry Forum (aujourd’hui le Centre canadien d’œcuménisme). En décembre 1953, il convoque un synode diocésain. Suivent des années marquées par la Grande Mission (1960) et le Concile Vatican II (1962-1965). En novembre 1967, il annonce sa démission et devient missionnaire au Cameroun. Sa présence en Église et dans la cité s’est exprimée par plus de 5 000 allocutions, homélies et discours prononcés dans les milieux les plus divers.
Formation et premiers ministères
Paul-Émile Léger naît à Valleyfield le 26 avril 1904, fils d’Ernest Léger et d’Alda Beauvais et frère de Jules qui jouera un rôle de premier plan dans la diplomatie canadienne. Il fait ses études classiques au Séminaire de Sainte-Thérèse et ses études théologiques au Grand Séminaire de Montréal. Il est ordonné prêtre le 25 mars 1929, par Mgr Georges Gauthier, pour le diocèse de Valleyfield.
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Archevêque de Montréal
C’est de ce dernier poste que le pape Pie XII le choisit pour le nommer archevêque de Montréal le 25 mars 1950. Un mois plus tard, le 26 avril, il est ordonné évêque à Rome, le jour de son 46e anniversaire de naissance. Le soir du 17 mai suivant, Mgr Paul-Émile Léger est intronisé archevêque de Montréal, dans la basilique-cathédrale par le délégué apostolique au Canada, Mgr Ildebrando Antoniutti.
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Événements significatifs de la période 1950-1957
Un des premiers gestes de l’archevêque sera de donner une impulsion unique au culte marial dans notre milieu. Il créera « Le chapelet en famille », un quart d’heure de prière familiale tous les soirs, dès l’automne 1950, sur les ondes de la radio. Moment de prière à la Vierge et de méditation sur la vie chrétienne, qui réunit un immense auditoire invisible auquel l’archevêque s’adresse après le souper familial. L’expérience de la récitation du chapelet sur les ondes dure toujours : elle est entrée dans sa cinquante et unième année.
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Événements significatifs de la période 1958-1967
Au tournant de son évolution personnelle, comme à celui d’une Église qui allait bientôt entrer en Concile, le cardinal lance en 1960 la « Grande Mission » une opération considérable, inspirée par l’expérience d’une mission réalisée à Milan par le cardinal Montini, futur Paul VI, et qui aura comme thème « Dieu est notre Père ». La « Grande Mission » est l’occasion d’une réflexion sur le milieu. Elle cherche à identifier les besoins pastoraux de l’heure. Elle appelle chacun à la conversion intérieure. Un vaste plan de prédication et de rencontres vise à faire redécouvrir les vérités théologiques fondamentales sur l’Église, sur les responsabilités des laïcs et sur les communautés chrétiennes.
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Démission
Nouvelle appréhendée mais qui n’en fit pas moins choc. Le 9 novembre 1967, lors d’une conférence de presse à l’Archevêché de Montréal, le cardinal Paul-Émile Léger annonce sa décision de quitter son poste d’archevêque de Montréal pour aller missionner en Afrique. Son départ de Montréal n’est pas une fuite. Il s’inscrit dans « une logique de foi et de vie ».
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Mission en Afrique, puis à Montréal
Quittant son poste à Montréal à l’âge de 63 ans, le cardinal Léger n’a jamais considéré qu’il entrait en retraite. Les vingt-quatre années qu’il lui restait à vivre, il devait les consacrer à servir encore l’Église avec ardeur. Sa devise l’inspirait :Ipsa duce non fatigaris (Sous la conduite de Marie, tu ne connaîtras pas la fatigue). Résumons ces années.
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