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La spiritualité du frère André

Texte

Toutes les personnes qui ont rencontré le frère André sʼaccordent pour dire que son visage exprimait la paix, la compassion et lʼespérance. Quelle spiritualité nourrissait donc ainsi le portier du collège Notre-Dame?

Un grand priant

Le frère André priait. Il priait sans cesse intérieurement quand il écoutait les demandes des malades, comme lorsquʼil accomplissait divers travaux manuels.

Quand ses supérieurs ont hésité à lʼaccepter dans la congrégation de Sainte-Croix à cause de sa santé fragile, le maître des novices a affirmé : « Si ce jeune homme devient incapable de travailler, il saura du moins très
bien prier. »

Lorsquʼon lui demandait pourquoi il priait la nuit, il répondait quʼil fallait plusieurs heures pour recommander à Dieu toutes les souffrances entendues au cours de la journée. En plus de sa dévotion spéciale à saint Joseph, il avait aussi une dévotion indissociable à Jésus, Marie et Joseph, quʼil recommandait aux pèlerins. Tous les jours, il récitait le chapelet.

Un religieux à l'écoute

Dès son jeune âge, le frère André sʼest mis à lʼécoute des gens. Comme portier, il en avait la fonction au collège Notre-Dame, puis à lʼOratoire Saint-Joseph. Il écoutait les centaines de personnes qui défilaient devant son bureau ou son « bourreau » de travail, comme il le nommait parfois. De 5 à 15 minutes suffisaient pour les apaiser ou les guérir.

Il exhortait les malheureux à la résignation chrétienne. Le frère André avait une affection particulière envers le chemin de croix. Il plongeait dans le cœur du Christ les souffrances des malades, des malheureux et les siennes. Quand il apprit quʼil y aurait un chemin de croix à lʼOratoire avec des personnages plus grand que nature, il était dans la joie.

Un homme de coeur

Le frère André était humble, un homme de service. Il accomplissait tout dans la joie et lʼamour. Ce sont là des qualités et des vertus qui font lʼétoffe dʼun saint. Sa peine était de rencontrer des personnes qui ne priaient pas avec foi.

« Si vous nʼavez pas la foi, leur disait-il, vous nʼobtiendrez rien ».

Pour lui, la foi partait du cœur. Elle est imprégnée dʼamour, de confiance, dʼespérance. La foi est le moteur de la prière. Le frère André se donnait totalement au service des personnes souffrantes, avec son cœur et sa foi. Lui-même faisait face aux difficultés avec foi et amour.

Rolande Parrot