C’est ce lundi qu’a été donné le coup d’envoi du Synode des évêques sur la famille. Trois semaines de labeur dans une dynamique spirituelle, un esprit de communion et non d’affrontements stériles.

Le Synode, une très grande variété de profils et de points de vue

Le Pape François, à l'ouverture de l'assemblée, a procédé à un rappel : « le Synode n'est pas un congrès, un parloir, ni un parlement ou un sénat. Un synode, c'est l'Eglise qui chemine ensemble pour lire la réalité avec les yeux de la foi et avec le cœur de Dieu ».

La très grande diversité des profils des pères synodaux et des points de vue est en  manifeste.

Ce qui frappe au premier abord, c'est la grande diversité des participants, diversité géographique certes, mais pas seulement. Et il peut paraitre improbable que cette assemblée arrive à se mettre d'accord sur quelque chose. Cette remarque a été faite par le cardinal Vingt-Trois, président délégué de la première journée. Et de fait, les différences et les clivages qui s'étaient manifestés l'année dernière sont toujours bien présents.

Entre ceux qui pensent qu'il faut trouver les mots face à des situations nouvelles et ceux qui défendent la doctrine immuable ; entre ceux qui veulent aller vers les familles blessées et ceux pour qui il est plus urgent de réconforter et de soutenir les familles chrétiennes. Pourtant, le temps écoulé depuis la première session semble avoir porté ses fruits. Les nombreuses contributions et études ont permis d'approfondir et de clarifier certaines questions délicates qui avaient donné lieu à des interprétations diverses et semé la confusion.

Censée planter le décor, l'intervention du Rapporteur général, lundi matin, va au-delà du document de travail. Ainsi, sur la question des divorcés remariés, il réaffirme sans ambiguïté la doctrine de l'Eglise catholique. Tout n'est pas pour autant joué d'avance. S'il ne faut pas s'attendre à des changements spectaculaires sur le plan doctrinal, avertit le cardinal Vingt-Trois, ce Synode pastoral entend accompagner le profond bouleversement qui touche la société tout entière. Reste à savoir comment, concrètement.

Déléguation canadienne

Le synode de 2015 est une réunion ordinaire. Il réunit les évêques ayant été élus par chacune des conférences épiscopales. Ils se joindront aux personnes précédemment citées : le président, le rapporteur et le secrétaire-général; les membres de la Curie et du Conseil du synode; les évêques et les auditeurs nommés par le pape, etc.

La délégation épiscopale canadienne sera consitutée du cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto, de l'archevêque de Gatineau, Mgr Paul-André Durocher, de Mgr Richard Smith, archevêque d'Edmonton et de Mgr Noël Simard, évêque de Valleyfield. Le Cardinal Lacroix, archevêque de Québec, a été nommé par le pape François comme membre de ce Synode.

La question du langage de l'Église sur la famille est essentielle

Vidéo - Qu'est-ce qu'un synode ?