(Radio-Vatican) Le Pape François est revenu en détail sur son voyage apostolique en Afrique, au cours de l'audience générale place Saint-Pierre. L'occasion de remercier tous les Africains rencontrés pour ce pèlerinage de six jours.

« Merci de tout coeur! » a lancé le Pape a l'adresse de ses hôtes africains, en particulier les autorités civiles et les évêques des trois pays visités. François est revenu en détails sur chacune des trois étapes. Le Kenya est un pays qui représente bien le défi global de notre époque: protéger la création en réformant le modèle de développement afin qu'il soit équitable, inclusif et soutenable a t-il expliqué. Le Pape est revenu sur la coexistence entre richesse et pauvreté qui saute aux yeux dans le pays: «c'est un scandale, une honte pour l'humanité ! a t-il lancé, sortant de son texte, précisant : pas seulement en Afrique, mais ici aussi».

Nairobi fut l'occasion de nombreuses rencontres, comme celle dans un bidonville, celle avec des responsables d'autres religions et de très nombreux jeunes. A cette occasion, le Saint-Père  a souligné qu'il avait encouragé les Kenyans à garder comme un trésor la richesse naturelle et spirituelle de leur pays, en partant des jeunes générations et en se fondant sur les valeurs de sagesse du peuple. Le Kenya fut un pays où il eut la joie de porter la parole d'espérance du Christ ressuscité a encore précisé le Pape, rappelant que le slogan de cette visite "restez fermes dans la foi, n'ayez pas peur" était vécu par de nombreuses personnes humbles et simples, un témoignage vécu de façon tragique et héroïque par les étudiants de l'université de Garissa frappée par une attaque terroriste le 2 avril dernier. «Tués parce que chrétiens, a souligné le Saint-Père, leur sang sème la paix et la fraternité dans le monde». 

Hommage aux jeunes et aux missionnaires

La deuxième étape du Pape, en Ouganda, fût marquée par la présence des martyrs du pays, béatifiés 50 ans plus tôt par le Pape Paul VI. Toute cette visite s'est déroulée dans la ferveur du témoignage animé par l'Esprit Saint, a souligné le Souverain Pontife. François a ainsi pu remercier les nombreux témoins d'aujourd'hui comme les catéchistes, encouragé leur engagement. L'Ouganda fut aussi l'occasion d'aller à la rencontre du témoignage de charité exprimé par tant de personnes. Le Pape a tenu à saluer ceux qui oeuvrent auprès des plus pauvres, handicapés et malades, et rendu hommage au nombreux Ougandais n'hésitant pas à vivre l'Evangile en allant à contre-courant. Tous ces témoins sont un levain pour la société tout entière. François a remercié en particulier ceux qui travaillent auprès des malades du sida et ceux qui accueillent des réfugiés.

François est enfin revenu sur la troisième étape de ce voyage apostolique, en Centrafrique, coeur géographique du continent, rappelant aux fidèles que se rendre dans ce pays était sa priorité, au vu des difficultés et des souffrances de la population. «C'est pour cela que j'ai voulu ouvrir, à Bangui, la première porte sainte du jubilé de la Miséricorde» a t-il rappelé, comme signe de foi et d'espérance pour ce peuple, et symboliquement pour toutes les populations africaines qui ont besoin de réconfort. L'apport des différentes communautés religieuses du pays est essentiel pour bâtir la culture de la paix et du développement. «Avec les prêtres et les consacrés mais aussi les jeunes, nous avons partagé la joie de sentir que le Seigneur ressuscité est avec nous sur la barque, c'est Lui qui nous guide sur l'autre rive» s'est réjoui le Saint-Père. 

Le Pape a salué les très nombreux jeunes venus en particulier à la messe dans le stade de Bangui. «Plus de la moitié de la population est mineure, c'est une promesse pour aller de l'avant!» s'est exclamé François qui a rendu également un hommage appuyé aux missionnaires vivant dans ces pays d'Afrique et qui ont dédié leur vie au Christ dans le service des plus pauvres, louant leur témoignage héroïque. Être missionnaire n'est pas faire du prosélytisme a expliqué François, prenant l'exemple d'une religieuse italienne rencontrée à Bangui, mais un témoignage. Le Pape a enfin invité les jeunes, en particulier en Europe à réfléchir à la possibilité d'être missionnaires.

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