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Dans le cadre de la conférence « La xénophobie, le racisme et le nationalisme populiste dans le contexte de la migration mondiale », à Rome, du 18 au 20 septembre 2018, le diocèse de Montréal était présent pour partager son expérience.

Dans le contexte du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) et du 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d'action de Vienne de 1993 (VDPA), cette conférence avait  pour objectif d'explorer comment les églises peuvent jouer un rôle de premier plan dans leur collaboration avec l'État et les acteurs de la société civile et les partenaires interreligieux pour lutter de manière proactive contre la xénophobie, le racisme et le nationalisme populiste dans le contexte des migrations mondiales, et promouvoir des réactions compatissantes et constructives fondées sur la foi chrétienne et les traditions de respect de la dignité et des droits de l'homme, ainsi que le soutien apporté aux organisations internationales.

Alessandra Santopadre, adjointe à l’Office des communautés culturelles et rituelles ainsi que responsable du programme de parrainage des réfugiés et demandeurs d’asile du diocèse de Montréal était appelée à partager l’expérience de l’Église à Montréal dans ces situations d’accueil. Dans le cadre d’une conférence donnée devant les différents intervenants et organismes mondiaux, Mme Santopadre a rappelé que « l'hospitalité est un devoir qui appelle tous les croyants à accueillir l'étranger, dans un acte d'amour inspiré par la foi. Pour cette raison, le diocèse de Montréal choisi d’être un lieu où nous vivons et apprenons le respect de la diversité et dans lequel nous nous réjouissons de la possibilité de nous rencontrer et de nous enrichir mutuellement. »


« Il est essentiel de s’approcher de nouvelles formes de pauvreté et de vulnérabilité dans lesquelles nous sommes appelés à reconnaître la souffrance du Christ…. Les migrants représentent un défi particulier pour moi, car je suis le pasteur d'une église sans frontières, une église qui se considère mère de tous. Pour cette raison, j'exhorte tous les pays à une ouverture généreuse qui, au lieu de craindre la perte de l'identité locale, sera capable de créer de nouvelles formes de synthèse culturelle. Qu'elles sont belles ces villes qui surmontent la méfiance paralysante, intègrent celles qui sont différentes et font de cette intégration même un nouveau facteur de développement. » (Pape François, Evangelii Gaudium, n.210)

 

La conférence mondiale a essayé d’approfondir la compréhension de la xénophobie, du racisme et de la montée du nationalisme populiste dans le contexte de la migration mondiale; convenir de moyens de renforcer la collaboration et les actions communes des églises, y compris l’utilisation optimale des médias, pour transformer cette réalité croissante et déshumanisante d’intolérance et de haine fondées sur la peur en favorisant et en promouvant une culture de respect, de solidarité et de solidarité. la cohésion et la protection de la dignité et des droits de l'homme; promouvoir des stratégies systématiquement fondées sur la foi et les meilleures pratiques en matière de lutte contre la xénophobie, le racisme et le nationalisme populiste, fondées sur les valeurs chrétiennes de justice et de compassion et fondées sur des relations de confiance et un dialogue ouvert; produire un message clair avec des recommandations visant à soutenir les acteurs, les églises locales, les groupes, les organismes œcuméniques et les communautés œuvrant au renforcement de la cohésion et de la coexistence des communautés, à la lutte contre la rhétorique et à la violence anti-migrants et à la promotion d'initiatives de coopération pacifique entre pays, églises, communautés et individus qui peuvent contribuer à changer les discours sur les migrants et les communautés d’accueil.