Consécration de l’église Saint-Louis-de-Montfort
Montréal
Le dimanche 28 avril, c’est une messe toute particulière que célébrait Mgr Christian Lépine à Laval : la consécration de l’église Saint-Louis-de-Montfort.
« Oui, l’église est belle, mais elle est surtout pleine! », comme le faisait remarquer Mgr Lépine. En effet, toutes générations confondues, les paroissiens étaient venus nombreux assister à la consécration de leur église. « Vous êtes le thermomètre de la vitalité de cette église », a déclaré l’abbé Edgar Phongi Mvubu, pasteur de la paroisse. « En consacrant notre église, Mgr Lépine place de manière définitive et permanente cet édifice au service exclusif du Seigneur. Cela implique un élément de stabilité que ne confère pas la bénédiction », expliquait-il dans son mot d’accueil.
« Franchissez la porte du Seigneur. »
Le rituel de dédicace d’une église est particulier. En début de célébration, Mgr Lépine et les célébrants, diacres et enfants de cœur sont montés vers le sanctuaire. Après le chant du Veni creator, le cortège est ressorti de l’église puis entré à nouveau par une porte latérale pour se tenir devant les portes principales alors fermées. Entouré des Chevaliers de Colomb, Mgr Lépine a prononcé ces paroles : « Ouvrez-vous, portes éternelles, laissez entrer le Roi de gloire (...) ». Les portes centrales se sont alors ouvertes. Sur le seuil de l’église, l'Archevêque a ensuite tracé un signe de croix avec sa crosse.
Pour la prière pénitentielle, après avoir béni l’eau, Mgr Lépine a aspergé l’assemblée ainsi que les murs et l’autel. Il a par ailleurs béni le sel et l’a réparti dans trois bénitiers.
« C’est le Corps de l’Église, le peuple de Dieu, qui est consacré. »
Tout au long de cette célébration, la chorale du groupe de prière Saint Michel a chanté avec ferveur ; la célébration était joyeuse et les fidèles, priants. Au cours de son homélie, Mgr Lépine est revenu sur les raisons de la consécration d’une église. Avant tout, il a souligné que c’est un désir de la communauté et un véritable geste de foi et d'espérance que de demander la consécration de son église : « Dieu est toujours à l’œuvre dans l’ensemble de la société. ». Ensuite, cette consécration permet de marquer l’église comme lieu de vie communautaire, car « cela vaut la peine de croire et de s’impliquer ». L’église devient enfin un véritable centre missionnaire « dont le désir est de rayonner, de rencontrer Dieu personnellement et en communauté, dans une vie de service ».
« Cette huile sainte va marquer cet autel. »
À la fin de son homélie, Mgr Lépine a déposé sa chasuble et pris le grémial (tissu carré), afin d’oindre toute la surface de l’autel. L’archevêque a répandu le saint Chrême au milieu de l’autel et aux croix des quatre angles, puis il a procédé à l’onction des murs de l’église en y faisant avec le saint Chrême douze croix. Ce rite de l’onction s’est terminé en faisant brûler des grains d’encens et par l’encensement de l’autel, des murs et de l’assemblée. Avant l’Eucharistie, en signe de joie, tous les cierges ont été alors allumés; des bougies ont été disposées à l’emplacement des onctions et l’église s’est éclairée. La chorale entonnait alors un magnifique « Réjouis-toi, danse de joie, Jérusalem, cité de paix ».
Pour l’abbé Edgar Phongi Mvubu, cette consécration a permis de mener un projet fédérateur : « Les paroissiens prient, mais aussi, agissent ensemble : Ils partagent ce qu’ils sont et ce qu’ils font. » Tout encore à la joie de Pâques, il soulignait à quel point désormais la paroisse est « engagée dans le chantier de la mission en partant sur de nouvelles bases. C’est vraiment un nouveau départ. »
Les paroissiens se sont ensuite retrouvés dans la salle paroissiale pour partager un somptueux dîner en compagnie de Mgr Lépine.
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