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Le 29 janvier 2017, la communauté musulmane de Québec a été victime d’une attaque délibérée de violence haineuse qui a entraîné la mort de six personnes et en a blessé une vingtaine d’autres. Encore aujourd’hui, des centaines de gens vivent avec les séquelles du traumatisme infligé ce soir-là au Centre culturel islamique de Québec.

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Quatre ans plus tard, nous continuons à honorer la mémoire des innocentes victimes de cet attentat. Ibrahima Barry, Mamadou Tanou Barry, Khaled Belkacemi, Abdelkrim Hassane, Azzedine Soufiane et Aboubaker Thabti étaient nos concitoyens. Ils ont été la cible d’une violente attaque en raison de la religion qu’ils pratiquaient paisiblement.

Malheureusement, la fréquence des crimes à caractère haineux continue d’augmenter, y compris au Québec. Beaucoup de ces actes criminels visent des minorités religieuses vivant parmi nous, notamment des musulmans et des juifs. En tant que personnes représentant une diversité de groupes religieux présents au Québec, nous croyons que lorsque l’une de nos communautés de foi est attaquée, nous sommes toutes et tous attaqués, et que toute notre société s’en trouve diminuée.

En décembre dernier, un mémorial permanent à la mémoire des victimes de l’attentat de la Grande Mosquée de Québec a été inauguré, sur lequel ont été inscrits les mots du poète Khalil Gibran : « Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit. » Après avoir vécu la profonde noirceur de la nuit du 29 janvier 2017, nous pouvons déjà entrevoir l’aube d’un nouveau chapitre de notre vie commune, dans lequel les étrangers deviennent des amis, la suspicion cède sa place à la compréhension, et la haine est surpassée par l’amour.

Nous avons choisi d’honorer le souvenir des victimes de l’attentat de la Grande Mosquée en réitérant notre engagement à contribuer au vivre ensemble de notre société. Nous appelons tous nos compatriotes Québécoises et Québécois à combattre les préjugés et la discrimination et à promouvoir l’ouverture à l’autre, la solidarité et la paix.

 

Cette table interreligieuse de concertation regroupe des représentants de l’Église catholique, de l’Église Unie, de l’Église anglicane, des Églises baptistes évangéliques, de l’Église arménienne, de différentes traditions juives, de différentes mosquées, et du Centre canadien d’œcuménisme qui œuvre dans le dialogue entre les églises et dans le dialogue interreligieux.