Montréal

Monseigneur Christian Lépine bénira une toute nouvelle statue de sainte Kateri Tekakwitha qui sera installée à l’intérieur de la Cathédrale Marie-Reine-du-Monde. À cette occasion, la population est invitée à prier Sainte Kateri Tekakwitha pour la vérité et la réconciliation, le jeudi 30 septembre à 19 h 30

Mgr Lépine sera accompagné par le père Vincent Esprit, C.M.F., curé du Sanctuaire à Kahnawake, et par l’abbé Alain Vaillancourt, curé de la Cathédrale.  M. Roger Twance, coordonnateur de Sainte Kateri au centre-ville, animera l’événement.  La statue de Sainte Kateri, qui sera placée à côté de la statue de sainte Anne, du côté gauche de la nef, a été  financée par des dons personnels et par l’ordre de vierges consacrées. Elle est une œuvre de l’artiste M.C. Snow, de Kahnawake, qui la présentera au cours de la célébration. 

La date choisie pour cette bénédiction et installation est celle de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, un jour férié fédéral.   

«En pensant aux pensionnats, aux familles blessées et à nos frères et sœurs autochtones au Canada, au Québec et dans le Grand Montréal, nous prions pour qu’il grandisse le dialogue et pour le rétablissement de la confiance, afin de mieux contribuer à bâtir  une société exempte de discrimination et respectueuse de la vie et de la dignité de tout être humain.», a déclaré Mgr Lépine.

La Cathédrale ne pouvant accueillir que 250 personnes, la célébration sera aussi diffusée en direct sur le canal diocésain YouTube : Église catholique à Montréal.

À propos de Sainte Kateri Tekakwitha

Kateri Tekakwitha naquit en 1656 à Ossernenon (aujourd'hui Auriesville, dans l'État de New York), d’une mère anichinaabeg (algonquine) et d’un chef kanien’kehá: ka (mohawk).  Elle avait quatre ans quand ses parents et son frère moururent de la petite vérole, qui la laissa elle-même presque aveugle et le visage marqué. 

Elle avait 10 ans quand son village déménagea à Caughnawaga (aujourd'hui Fonda, dans l'État de New York).  En 1667, ce village reçut la visite de missionnaires jésuites, les Pères Frémin, Bruyas et Pierron.  C'est par eux que Kateri fut d'abord initiée au christianisme. Quand elle eut 18 ans, le Père Jacques de Lamberville vint prendre la direction de la mission de son village. Malgré ses réticences, son oncle lui permit de recevoir le baptême à condition qu'elle ne quitte pas le village. Après son baptême, Kateri mena une vie de piété axée sur la foi, passant des heures à prier et à confectionner des croix avec des brindilles. Elle refusa de se marier, estimant qu'elle était l'épouse de Dieu et qu'aucun homme ne pouvait prendre dans son cœur la place du Seigneur.  Deux ans après avoir été baptisée, elle partit pour  la mission Saint-François-Xavier, village kanien’kehá chrétien sis à Kahnawake, sur la rive sud de Montréal.

C'est là qu'elle fit sa première communion, le jour de Noël 1677.  Elle prononça en outre un vœu de virginité perpétuelle en la fête de l'Annonciation, en 1679.  À Kahnawake, tout le monde connaissait la foi et la sainteté de Kateri. Elle enseignait des prières aux enfants, prenait soin des vieillards et des malades et assistait souvent à la messe au lever et au coucher du soleil.

Mais la santé de Kateri se détériorait. Elle mourut de tuberculose le 17 avril 1680, peu après son 24e anniversaire de naissance, et fut ensevelie à la mission Saint-François-Xavier. Ses derniers mots furent : « Jesos Konoronkwa » (Jésus, je vous aime). Des témoins rapportent que, quelques minutes après sa mort, les marques de la petite vérole avaient disparu de son visage qui devint rayonnant de beauté.