Montréal

Samedi le 10 décembre, la Grande marche pour le vivant rassemble son monde sur l’avenue du Parc quand arrive un personnage étrange, une marionnette géante souriante, vêtue de bure, un cordon à la ceinture… Qui est-ce? Eh oui, c’est Saint François d’Assise, venu directement de sa paroisse dans Mercier-Est! Il porte un message : « protégeons notre mère la terre ». Avec la grande famille franciscaine, avec le pape qui a voulu adopter son nom, avec des frères et sœurs de Développement et paix, de la pastorale sociale et du mouvement Laudato Si , il roule à la suite de la marche, il appuie et bénit les efforts tant de la société civile que des délégations nationales pour protéger la biodiversité. Il a suscité des réactions tout au long du parcours : quelques-unes de méfiance, mais beaucoup de joie et de gratitude, notamment des enfants; d’une dame, membre du laïcat franciscain, de fans de l’Évangile en papier, et d’un journaliste britannique se remémorant de son voyage à Assise… Saint François a écouté et applaudi les discours des Autochtones et d’organisatrices qui ont bravé le froid pour clamer haut et fort leur amour des territoires que leurs nations protègent, et leur soif de justice.

Auparavant, dès 7h30, des membres de la pastorale sociale et des personnes venues de loin pour la COP15i ont commencé la journée en se joignant aux fidèles à la cathédrale pour la messe présidée par Mgr Alain Faubert. Son homélie a célébré les prophètes, identifié ceux et celles d’aujourd’hui, situé la COP15 sur la biodiversité et ravivé l’espérance. Deux fidèles ont présenté des prières universelles. Le psaume de la création a introduit l’Eucharistie, signe de l’alliance indéfectible du Seigneur avec l’humanité et avec l’univers créé. On peut la revoir sur la chaîne YouTube du diocèse. Le petit groupe a partagé un petit déjeuner avec Mgr Faubert; puis, a fabriqué des pancartes avec d’autres gens de la société civile, et a rejoint la marche.

À la messe et à la marche, le Mouvement Laudato Si était représenté par mesdames Anna Johnson, du mouvement nord-américain, venue de Seattle, Agnes Richard, du mouvement au Canada et Caroline Kiiru, du mouvement au Kenya. Amy Echeverria, membre de la délégation inter-religieuse était aussi présente : elle a joué un rôle dans l’accréditation de la première délégation inter-religieuse officiellement reconnue dans une conférence des parties à un traité des Nations Unies : cette COP 15- biodiversité à Montréal. Mme Echeverria est coordonnatrice internationale Justice, paix et intégrité de la création des missionnaires Colomban et co- coordonnatrice de la section Écologie de la Commission Covid-19 du Vatican. Joe Gunn représentait le « Joint Ecological Ministry » (JEM) canadien [Ministère écologique conjoint – MÉC]. Kim Gottfried Piché et Louise Royer, de l’Office de la pastorale sociale, étaient très heureuses de les accueillir.

On peut suivre la délégation sur ce site : https://www.biodiversity.faith/events. Le 12 décembre, des membres ont rencontré la secrétaire exécutive de la Convention sur la biodiversité, Mme Elizabeth Mrema. Le pavillon de la foi à Place Québec accueille les personnes accréditées; on peut aussi participer à des événements par voie électronique. 

Oui, la COP15 a besoin de la prière des fidèles! C’est ainsi que Novalis, qui publie chaque semaine trois intentions de prière liées à l’actualité, a choisi celle-ci pour le 3e dimanche de l’Avent :

« Montréal accueille la COP15 du 7 au 19 décembre, qui tentera d’adopter un nouveau cadre mondial pour mieux préserver la biodiversité. Pour y arriver, les pays, représentés en nombre record, devront notamment tirer des leçons des échecs du plan de match précédent.

Pour les dirigeants internationaux réunis pour discuter des enjeux de biodiversité; afin que le soin de notre maison commune soit leur priorité, prions. » - Viens, Seigneur, et sauve-nous!