National

En réponse à l’appel du pape François pour une action urgente dans la lutte contre les changements climatiques, Développement et Paix lance une nouvelle campagne intitulée "Créons un climat de changement".

En route vers la Conférence de Paris en décembre 2015, où les leaders des pays du monde négocieront une nouvelle entente internationale qui sera déterminante pour l'avenir des changements climatiques, Développement et Paix se joint à la mobilisation des organisations catholiques et de la société civile en faveur de la justice climatique. 

« Les catastrophes liées aux climats sont une réalité à la fois pour les pays pauvres, en marge de l'économie moderne, et pour ceux qui en sont au cœur. Pensons aux sécheresses dévastatrices de la Californie à la Syrie, en passant par l'Afrique. Pensons aux phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents, qui frappent toujours les pauvres plus durement. »

Ce sont les mots employés par le Cardinal Peter Turkson dans son discours d'ouverture du séminaire organisé par l'Académie pontificale des sciences et l'Académie pontificale des sciences sociales intitulé « Protéger la planète, rendre digne l'humanité : Les dimensions morales des changements climatiques et du développement durable » qui avait lieu au Vatican le 28 avril dernier.

Une centaine de dirigeants du monde se sont réunis lors de ce séminaire pour discuter des liens entre les changements climatiques et la pauvreté. Ce séminaire pave la voie à l'encyclique du pape François prévue pour l'été 2015 qui portera sur l'écologie. 

{{VIDEOBOX_STANDALONE::745}}


Développement et Paix partage les préoccupations de l'Église : les changements climatiques représentent la plus grande menace à la réduction de la pauvreté. Dans notre village planétaire, nous sommes tous affectés par les dérèglements climatiques, mais les pauvres en paient le plus grand prix. 

Les liens entre les changements climatiques et le modèle économique dominant deviennent de plus en plus évidents. Comme le souligne le Cardinal Turkson, « nous devons nous éloigner de cet engouement irréfléchi pour le PIB et de ce zèle obstiné pour l'accumulation. Nous devons apprendre à travailler ensemble pour un développement durable dans un système qui lie l'économie prospère à la fois avec l'inclusion sociale et la protection du monde naturel. »

La transition vers une économie libérée du pétrole et de ses dérivés est un défi. Mais elle est possible et surtout nécessaire. Les populations aux Philippines, en Éthiopie et au Honduras sont extrêmement vulnérables aux changements climatiques, et subissent les conséquences des typhons, des sécheresses et de la dégradation de leur environnement. 

Les partenaires de Développement et Paix dans ces pays nous rappellent la nécessité de les appuyer dans leurs efforts d'adaptation aux changements climatiques, mais aussi de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre afin de réduire les catastrophes climatiques. 

Notre surconsommation et notre inaction politique face au réchauffement planétaire alimentent les phénomènes climatiques extrêmes et la dégradation à long terme des milieux de vie et des sources de revenu des populations locales. Agir sur ces deux aspects signifie donc de toucher aux causes structurelles à l'origine des désastres liés au climat, mais aussi renforcer les conditions qui permettront aux populations d'assurer leur développement durable.

Dans le cadre de cette campagne qui débutera en septembre prochain, Développement et Paix invitera la population à agir en réduisant sa consommation et en favorisant des biens durables. Nous demanderons à notre gouvernement d'entamer une transition vers les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique et d'appuyer sans condition en décembre 2015 l'adoption d'un nouvel accord universel sur les changements climatiques qui soit équitable, ambitieux et juridiquement contraignant.

En savoir plus