Montréal

Depuis maintenant 30 ans, la Fondation canadienne de la vidéo religieuse (FCVR) soutient des projets médiatiques dont le point commun est la quête de sens, les valeurs humaines et spirituelles. Une soirée au Gesù de Montréal rassemblant près de 100 personnes a eu lieu la semaine dernière, afin de souligner cet anniversaire.

En 30 ans, plus de 680 projets canadiens en radio, télé, cinéma et sur le web ont été soutenus, à hauteur de 3,8 M$. « Beaucoup de gens ont donné de leur énergie, de leurs disponibilités. Vivement les 40 ans à venir, et les 50 ans! Je rends grâce à Dieu pour ce beau travail de témoigner de la vie de notre foi », a mentionné Mgr Christian Rodembourg, évêque de Saint-Hyacinthe et président de la FCVR.

Lancée par la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), la FCVR peut compter sur des membres à la fois chevronnés et nouveaux qui composent le conseil d’administration : outre Christian Rodembourg, on compte Lucie Martineau, Martin Bilodeau, sœur Lorraine Caza, Francis Denis, Éliane Thibault et Lisa Gall. Chantal Gagnon, coordonnatrice et employée de la FCVR, vient donner un fidèle coup de main.

Quelques faits marquants sont survenus au cours de la dernière année au sein de la FCVR : outre les 30 ans d’existence, la fondation a accueilli au printemps 2018 un nouveau président, Mgr Rodembourg, succédant à Mgr Maurice Couture, décédé en janvier 2018. Mgr Lucien Labelle (1919-2019), le fondateur de l’organisme, a quitté ce monde le 31 janvier 2019.

Mais la FCVR a repêché une grosse pointure en la personne de Mgr Rodembourg, ayant déjà été éditeur à Paris. « J’ai le souci des communications. (…) Le fonds est solide. On verse l’équivalent de 100 000 $ par année dans les projets. Mais il mérite d’être soutenu et augmenté », a-t-il mentionné en entrevue.

Exploration du web

À partir des années 1980, un nouveau souffle s’est fait sentir pour que les communications deviennent un outil de pastorale.

« C’est dans les documents post-concile (concile œcuménique Vatican II, en 1962). On parlait d’utiliser les moyens de communication pour joindre les gens. À l’époque, c’était l’audiovisuel, le diaporama, la vidéo commentaire. Aujourd’hui, on est dans l’exploration du web. On est passé aussi de moyens de communication où l’on enseignait et animait à des moyens de communication où l’on interroge », observe en entrevue Lucie Martineau, vice-présidente du conseil d’administration de la FCVR.

L’histoire porteuse de sens

« La ville d’un rêve » et « Les âmes errantes » de la cinéaste Annabel Loyola ont été parmi les projets soutenus par la FCVR en 2018. Le court métrage « Les âmes errantes », diffusé au printemps 2020, a été présenté en avant-première lors de la soirée.   

« C’est un honneur et un privilège de recevoir l’aide de la fondation, qui me permet de donner naissance à des documentaires. (…) L’Hôtel-Dieu de Montréal est la seule institution qui a le même âge que la ville. Depuis le 5 novembre 2017, ce n’est plus un hôpital. Il ne reste qu’une petite portion en activité en attendant la fin du chantier du CHUM. L’avenir de l’hôtel-Dieu n’est pas confirmé, même s’il y a des projets de réhabilitation qui ont été soumis. Ça m’a indignée de voir cette institution à l’abandon. Voilà pourquoi j’ai voulu faire un film avec mon bâton de documentariste », exprime Mme Loyola, qui développe une trilogie sur le sujet.

Les documentaires d’Annabel Loyola et les autres projets soutenus par la FCVR veulent être au cœur du monde, de Dieu, et soulever des enjeux de société, avec amour et tendresse.