Pape François

(Radio-Vatican) Le pape François a inauguré le Jubilé de la Miséricorde au Vatican. Au terme d’une messe célébrée devant des dizaines de milliers de fidèles, le Saint-Père a ouvert la Porte Sainte lors d’une cérémonie en présence du pape émérite Benoît XVI. Un événement sans précédent.

Dans son homélie, le Pape François a rappelé que « l'histoire du péché n'est compréhensible qu'à la lumière de l'amour qui pardonne. Si tout restait cantonné au péché, nous serions les plus désespérées des créatures, alors que la promesse de la victoire de l'amour du Christ enferme tout dans la miséricorde du Père » (...) La Vierge Immaculée est devant nous un témoin privilégié de cette promesse et de son accomplissement ».

Cette Année Sainte extraordinaire, a indiqué le Saint-Père, est « un don de grâce ». « Entrer par cette Porte signifie découvrir la profondeur de la miséricorde du Père qui nous accueille tous et va à la rencontre de chacun personnellement. Ce sera une Année pour grandir dans la conviction de la miséricorde ». « Que de tort est fait à Dieu, et à sa grâce lorsqu'on affirme avant tout que les péchés sont punis par son jugement, sans mettre en avant au contraire qu'ils sont pardonnés par sa miséricorde ». Le Pape exhorte alors à «  faire passer la miséricorde avant le jugement ».

En franchissant aujourd'hui la Porte Sainte, a également insisté le Pape, « nous voulons aussi rappeler une autre porte que, il y a cinquante ans, les Pères du Concile Vatican II ont ouverte vers le monde. Cette échéance ne peut pas être rappelée seulement pour la richesse des documents produits, qui jusqu'à nos jours permettent de vérifier le grand progrès accompli dans la foi ». Le Concile, a rappelé le Saint-Père, a été « une véritable rencontre entre l'Église et les hommes de notre temps. Une rencontre marquée par la force de l'Esprit qui poussait son Église à sortir des obstacles qui pendant de nombreuses années l'avaient refermée sur elle-même, pour reprendre avec enthousiasme le chemin missionnaire ». Le Jubilé, a-t-il conclu, « nous provoque à cette ouverture et nous oblige à ne pas négliger l'esprit qui a jailli de Vatican II, celui du Samaritain ».