Montréal

Le dimanche 11 août, à l’initiative de Roger Twance, Ojibway, et du Père John Meehan, s.j., recteur de l’église du Gesù, une messe autochtone a été célébrée par quelque 140 personnes, avec la participation de Tom Dearhouse, des premières nations Kanien ’kehá :ka (‘mohawk’) et Ojibway, et de Kennett Wallace, de la nation Chactas.

Roger Twance a présenté la célébration en soulignant la valeur du silence, de l’écoute du cœur et de ses battements symbolisés par le tambour. L’assemblée est entrée bien volontiers dans la démarche.

Père Meehan a présidé et prononcé l’homélie, s’exprimant en français et en anglais. Il a commenté l’Écriture en rappelant l’importance des ancêtres et de leur foi et du sens des responsabilités des uns envers les autres et envers la Terre. Le supérieur provincial des Jésuites, Erik Oland, a concélébré. Des religieuses de plusieurs congrégations participaient. Père Meehan a rendu hommage à l’une d’elles, Marie-Laure Simon, c.n.d., pour sa contribution au rayonnement des cultures et des spiritualités autochtones et à la réconciliation entre les peuples, notamment au sein du Centre Wampum qu’elle a dirigé pendant 25 ans.

Cette messe se voulait une contribution au Festival Présence autochtone de Montréal et à l’année internationale des langues autochtones. Louise Royer, directrice de l’Office de la pastorale sociale du diocèse de Montréal affirme : « Je suis heureuse que M. Dearhouse ait chanté et ouvert la célébration en kanien’kehá, en prononçant les mots qu’on dit avant tout autre, des mots de louange et d’action de grâces. Comme la messe a été célébrée en une trentaine de langues à Montréal, il était temps que les expressions des cultures originaires d’ici aient leur place au soleil. Merci à M. Twance d’avoir osé le proposer et l’organiser. »

La foule recueillie a semblé apprécier : en témoigne le long temps de prière – imprévu même par les organisateurs – où les personnes étaient invitées à s’avancer et à brûler de la sauge en offrande. Des commentaires sur la page de l’événement font état de la beauté et du sens profond de la célébration; plusieurs espèrent qu’il y ait une prochaine fois.

La messe conclue, Brian McDonough et une équipe de la pastorale sociale ont animé l’exercice des couvertures, une activité œcuménique de sensibilisation à l’histoire coloniale et à la réalité des peuples autochtones au Canada et au Québec. Une quarantaine de personnes y ont participé.

L’Église catholique compte parmi ses fidèles des gens de toute origine, y compris autochtone. Ses institutions – et parmi elles, la Compagnie de Jésus - accompagnent la vie des Premières Nations depuis les premiers contacts avec les Européens.