Mgr Blanchard nommé aux communautés culturelles
Montréal
Mgr Pierre Blanchard, c.s.s. est nommé vicaire épiscopal aux communautés culturelles et rituelles pour le diocèse de Montréal. Afin de mieux le connaître, celui qui remplace le père Pierangelo Paternieri répond à quelques questions.
Tout d'abord, pouvez-vous nous parler de votre nouvelle nomination pour le diocèse, quel est le rôle d'un vicaire épiscopal aux communautés culturelles?
Un vicaire épiscopal, selon moi, est appelé à jouer un rôle d'intermédiaire entre l'archevêque, dont il est l'adjoint, et le groupe de personnes auprès de qui il est nommé. Il s'agit donc de faire connaître aux communautés culturelles et rituelles la vision de l'archevêque sur son diocèse, les grandes orientations qu'il souhaite lui donner, les diverses politiques entourant son bon fonctionnement, l'apport qu'il souhaite que celles-ci prennent à la vie de l'Église. Comme l'archevêque ne peut être présent à tout ce qui se vit dans son diocèse, son vicaire est appelé à le représenter aux nombreux évènements qui marquent la vie des diverses communautés.
S'il est le représentant de l'évêque auprès des communautés, il est aussi, en quelque sorte, le représentant des communautés auprès de l'évêque; il s'agit donc aussi de faire connaître à ce dernier ce que vivent les diverses communautés. Pour cela il faut donc que le vicaire épiscopal soit le plus présent possible sur le terrain des paroisses et missions des communautés culturelles et rituelles.
Vous qui avez déjà été vicaire épiscopal aux communautés culturelles et ethniques de 1999 à 2003, comment voyez-vous l'apport des communautés culturelles dans le diocèse aujourd'hui?
Ayant occupé ce poste de 1999 à 2003 avant d'être vicaire épiscopal de la Région Nord puis curé à Côte-des-Neiges je constate une présence accrue de nos sœurs et frères venus des 4 coins du monde dans les églises desservies principalement en français. Bien sûr cela est évident dans un quartier comme Côte-des-Neiges (un des quartiers les plus multi ethniques au Canada), mais c'est aussi vrai dans Ahuntsic et Rosemont où j'ai eu l'occasion d'exercer mon ministère dans les derniers mois et je crois savoir que d'autres quartiers (ainsi que plusieurs paroisses anglophones) vivent la même réalité. Très souvent les membres des communautés culturelles qui fréquentent les paroisses francophones sont jeunes et ils viennent avec leurs enfants et/ou leurs adolescents; cela apporte une nouvelle vitalité à un grand nombre de nos communautés chrétiennes.
Quels défis voyez-vous pour les communautés culturelles et ethniques dans le diocèse de Montréal? Comment faire Église ensemble?
C'est le défi de l'unité dans la diversité! Il n'est pas facile de faire en sorte qu'une ¨paroisse¨ devienne une véritable "communauté chrétienne", alors comment faire Église ensemble dans un grand diocèse comme celui de Montréal? Il ne s'agit pas que tous les membres de la famille fassent les mêmes choses de la même façon en même temps. Ce qui fait la richesse de notre Église diocésaine c'est la diversité des personnes qui la compose; il nous faut prendre conscience que ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare.
Il me semble que les préjugés naissent la plupart du temps de l'absence de connaissance; il faut donc, à mon avis, multiplier les occasions de rencontre : célébrations liturgiques, sessions de formation, fêtes diverses, projets communs, etc. Avant d'être vicaire épiscopal aux communautés culturelles et rituelles en 1999, je n'avais jamais mis les pieds dans une église autre que francophone et je suis assez certain que c'est, encore aujourd'hui, la réalité d'un grand nombre de catholiques du diocèse; aller, 1 fois ou 2 par année dans une église autre que celle que nous fréquentons habituellement peut être une expérience très enrichissante!
N'ayez pas peur! C'est une phrase qu'on retrouve souvent dans la Bible et aussi dans les textes de saint Jean Paul II et du pape François. Au début de mon ministère auprès des communautés culturelles et rituelles c'est ce que j'aurais le goût de leur dire : n'ayez pas peur de prendre votre place dans la vie de votre Église qui est à Montréal!
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