Montréal

Commission épiscopale pour la justice et la paix sur les migrants et les réfugiés – La Commission, accompagnée par le Père Fabio Baggio, maintenant Cardinal élu et sous-secrétaire du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral, et Mme Alessandra Santopadre de l’archidiocèse de Montréal, a dirigé les évêques du Canada dans une discussion sur les défis auxquels étaient confrontés les réfugiés et les migrants, tant à l’échelle mondiale qu’au Canada.

Témoignage de Alessandra  


Du 24 au 26 septembre, j’ai eu l’immense privilège de participer à l’Assemblée plénière de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) aux côtés du Père Fabio Baggio, sous-secrétaire du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral. Nous avons été invités à apporter notre contribution à une session d’étude pastorale consacrée à la situation des migrants et des réfugiés, tant à l’échelle mondiale qu’au Canada.

Le Canada, de plus en plus perçu comme une terre d’accueil pour des milliers de personnes fuyant la guerre, la pauvreté ou la persécution, place l’Église canadienne devant des défis cruciaux. Au cours de ces discussions, il a été essentiel de réfléchir à la manière dont nous, en tant qu’Église, pouvons non seulement répondre à ces défis, mais aussi transformer cette crise en opportunité pour faire rayonner les valeurs évangéliques.

L’un des points centraux de nos échanges a été l’importance de promouvoir une vision positive du phénomène migratoire. Bien souvent, la migration est associée à des histoires de souffrance, de perte et de rejet. Cependant, en tant qu’Église, nous sommes appelés à changer ce récit en une occasion de dialogue, de rencontre et de solidarité. Il s’agit d’un cheminement où nous devons accueillir chaque migrant dans toute sa dignité, en reconnaissant non seulement ses besoins, mais aussi ce qu’il apporte à la communauté qui l’accueille.

Comme le pape François nous y invite, notre mission doit s’articuler autour des verbes accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Ce sont des actions concrètes qui exigent de l’engagement, de la compassion et une profonde ouverture à l’autre. Lors de cette assemblée, nous avons réfléchi ensemble à comment l’Église canadienne peut renforcer son action pour répondre à ces appels. Chaque migrant porte en lui une histoire unique, et en tant qu’Église, nous devons être cette communauté qui chemine avec eux, offrant écoute, soutien et accompagnement.

Cette expérience a renforcé ma conviction que l’Église joue un rôle fondamental dans ce processus. Nous sommes appelés à être des bâtisseurs de ponts dans un monde où les murs se multiplient. En travaillant ensemble, nous pouvons transformer les défis de la migration en une véritable occasion de croissance pour notre société et pour notre Église.

 

Alessandra Santopadre
Adjointe, Office des communautés culturelles et rituelles
Responsable du programme de parrainage, réfugiés et demandeurs d'asile
Archevêché de Montréal